TENNIS – Le Top 100 : trop  »propre » pour être honnête ?

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Le tennisman italien Fabio Fognini, lors de l’interview donnée au site Tennis World Italia du 23.12.2015, en est pénétré : « Je peux vous assurer que dans le Top 100 personne ne se dope. Je parle seulement du Top 100 parce que je connais les joueurs, je joue contre eux. De toute façon, on nous teste 20 fois par an, il est impossible de tricher »

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Une fois de plus, la désinformation est entretenue par le milieu et les joueurs eux-mêmes mais aussi les plumitifs qui retranscrivent leurs propos pro domo sans sourciller, ni ajouter un bémol à de telles affirmations non vérifiables dans la mesure où depuis le début de la lutte antidopage au milieu des années 1960 il existe des substances indétectables. Il est donc impossible à qui que ce soit d’affirmer quel joueur se dope ou pas.

Cependant, Fognini n’est sûr que des cent premiers. Est-ce à dire qu’au-delà, il ne répond de rien et lui-même avant ce classement, a-t-il dû user de drogues de la performance  pour rejoindre le Top 100?

Martelons encore et toujours qu’un contrôle négatif ne prouve rien et que des athlètes tel Lance Armstrong a pu passer « plus de 500 contrôles » tous négatifs et être dopé tout le long de sa carrière. Ajoutons qu’ils sont nombreux à avoir subi des dizaines de contrôles négatifs alors qu’ils étaient dopés. Alors que chaque fois que la police, la gendarmerie, les douanes perquisitionnent les habitations et les valises, les scores des positifs s’envolent ! Le jeu pour les sportifs étant de prendre des produits efficaces mais indécelables.

En réalité, les laboratoires cherchent des produits que les sportifs ne prennent plus et ces derniers consomment des substances que les laboratoires ne trouvent pas.

La triche étant consubstantielle à l’homme, il n’y a aucune raison technique, tactique, physique, physiologique, morphologique scientifiquement argumentée pour affirmer que le dopage est inefficace sur un court de tennis.

Se poser encore la question de savoir si telle ou telle spécialité sportive est touchée par le dopage, relève d’une démarche intellectuelle totalement dépassée. L’usage de produits dopants existe depuis la nuit des temps, au même titre que le vol, le mensonge, la tricherie et fait partie de la nature humaine et non de telle pratique sportive. Or, d’un aveu unanime, les présidents, médecins et joueurs de tennis affirment : « Il n’y a pas de dopage dans mon sport » et avancent comme argument à la soi-disante inefficacité des pilules de l’effort : « Le tennis requiert des qualités de réflexe et d’intelligence qui risquent d’être perturbées par le produit » ou « On ne connaît pas à l’avance la durée du match » et « Elles perturbent la précision du geste ». Ces avis sont loin d’être partagés par le physiologiste François Ruff qui, dès le début des années 1980 dans le quotidien L’Aurore du 1er septembre, avait bien décodé ces faux arguments : « Le dopage n’épargne aucun sport en principe. Qu’il soit d’adresse ou non, qu’il soit ou non de durée variable. Car on peut prendre un dopage à la carte, par doses successives et en mélangeant les produits suivant les effets qu’on en attend» Au fil des ans, j’ai relevé toute une série de pseudo-arguments véhiculés par le milieu de la petite balle jaune.

POSITIVE ATTITUDE

« Les forçats de la langue de bois »

Arguments angéliques, minimalistes ou tout simplement bidons du ‘’milieu des courts’’ :

          « On ne connaît pas à l’avance la durée du match »

          « Les dopants perturbent la précision du geste »

            « Avec tous ces contrôles, on ne peut pas tricher »

            « Trop compliqué pour se doper »

            « Parce que le tennis n’est pas un sport d’équipe mais un sport individuel »

            « Les joueurs de tennis sont trop individualistes et ne font que se croiser »

            « La cocaïne n’améliore pas les performances »

            « Les joueurs ont une haute idée de l’éthique »

Argument ultime :  »le tennis va peut-être être contaminé par la triche biologique car il devient de plus en plus physique ». On touche là l’hypocrisie maximale des accros du filet car dès 1922 – soit près d’un siècle – le journaliste Paul Hamelle dans le Miroir des Sports avait constaté que : « Le tennis devient un sport de plus en plus athlétique ».

TENNIS

Aujourd’hui, alors que les cadors des courts dépassent tous 1,90 m et que les balles de service peuvent atteindre plus de 200 km/heure, les courts de tennis seraient épargnés par le dopage ! Poser la question, c’est y répondre. N’est-ce pas le Kid de Las Vegas ?

 

2 réflexions au sujet de « TENNIS – Le Top 100 : trop  »propre » pour être honnête ? »

  1. Guillaume

    Enfin quelqu’un qui ose parler du dopage dans le tennis. Merci !

    La loi de l’omerta me semble aussi présente que dans le football, voir plus.

    Rochus avait essayé de dénoncer le fléau mais on l’a fait vite taire par une lettre de menaces de l’ATP. Amende également pour Escudé qui avait dit que l’ATP cachait certains contrôles positifs.
    Pedro Munoz, ancien président de la fédération espagnole, avait jeté un pavé dans la mare en parlant d’histoires de dopage étouffées.
    Dans son autobiographie, Agassi a avoué avoir consommé de la méthamphétamine et avoir menti pour éviter une suspension.
    On ne compte plus les soupçons de suspensions déguisées en blessures de longue durée.

    Par ailleurs, il est totalement utopique de penser que le tennis serait à lui seul épargné alors qu’il y a même du dopage au billard ou aux fléchettes.

    En outre,Le tennis est un sport où l’endurance, la résistance, la vivacité et la force sont primordiales.
    Le pseudo argument comme quoi le tennis serait une discipline technique et que le dopage « dérèglerait » la précision du geste ne tient pas: même argument grotesque utilisé pour le football d’ailleurs.

    Je suis très loin d’être un connaisseur mais plusieurs éléments me semblent suspects:

    -La forme titanesque de Djokovic pendant toute l’année 2015: statistiques rarement vues auparavant.
    -La musculature de Serena Williams: réellement atteignable au naturel pour une femme ?
    -La mystérieuse mononucléose de Soderling qui n’en finissait plus.
    -Les retraites subites d’Henin,Clijsters et leur retour triomphant.
    -Le changement radical d’attitude de Bartoli: elle déclarait vouloir participer à la Fed Cup,disputer l’Us Open, rêvait des JO; puis brusquement, à peine quelques jours plus tard, annonce sa retraite en disant que son corps ne tient plus, qu’elle est rincée.
    -le syndrome Hoffa de Nadal en 2012 et son retour au top niveau où il terrasse tout le monde après 7 mois d’arrêt.Communication assez obscure de son clan à ce sujet.
    -Cilic: suspendu pour dopage en 2013 il revient en 2014 et s’offre son premier Grand Chelem(Us Open) en ridiculisant notamment Federer en demi finale.
    -Del Potro: vainqueur de l’Us Open 2009; déclaration de blessure dans la foulée,9 mois d’absence. 2013: victoire en finale contre Federer à Bâle puis de suite après nouvelle longue blessure.

    Fognini parle de 20 contrôles par an. Réellement ? Même Federer a ironisé de ne pas voir les contrôleurs après une finale.
    Il y aurait environ 1 contrôle hors compétition contre 26 en cyclisme.
    A noter que Nadal a été contrôlé la veille de sa défaite contre Soderling à RG 2009…lien de cause à effet?

    En ce qui concerne ceux qui ont été suspendus:
    -Petr Korda: vainqueur de l’Open d’Australie 1998
    -La génération argentine des années 2000: Canas,Coria,Puerta finaliste de RG 2005,Chela,Hood,Rodriguez.
    -Karol Beck en 2006
    -Martina Hingis retour en 2007
    -Gasquet et son fameux « baiser à la cocaïne » en 2009
    -Troicki suspendu en 2013
    -Llagostera en 2013
    -Odesnik en 2015

    J’en oublie surement mais c’est déjà pas si mal, surtout qu’on cherche bien moins que dans les autres sport: en 2013, il y a eu plus de contrôles en curling qu’en tennis par exemple !
    Les fédérations font tout pour que certaines histoires ne sortent pas et que leurs champions soient couverts.

    Certes, la corruption est bien présente dans le milieu de la petite balle jaune mais le dopage également !

    Je précise que je n’ai nullement la prétention de détenir la vérité, je donne juste mon avis et j’accepte qu’il soit contesté.

  2. Guillaume

    Enfin quelqu’un qui ose parler du dopage dans le tennis. Merci !

    La loi de l’omerta me semble aussi présente que dans le football, voir plus.

    Rochus avait essayé de dénoncer le fléau mais on l’a fait vite taire par une lettre de menaces de l’ATP. Amende également pour Escudé qui avait dit que l’ATP cachait certains contrôles positifs.
    Pedro Munoz ancien président de la fédération espagnole avait jeté un pavé dans la mare en parlant d’histoires de dopage étouffées
    Dans son autobiographie, Agassi a avoué avoir consommé de la méthamphétamine et avoir menti pour éviter une suspension.
    On ne compte plus les soupçons de suspensions déguisées en blessures de longue durée.

    Par ailleurs, il est utopique de penser que le tennis serait épargné alors qu’il y a même du dopage au billard ou aux fléchettes.

    Le tennis est un sport physique où l’endurance, la résistance, la vivacité et la force sont primordiales.
    Le pseudo argument comme quoi le tennis est un sport technique et que le dopage « déréglerait » la précision du geste ne tient pas: même argument grotesque utilisé pour le football d’ailleurs.

    Je suis très loin d’être un connaisseur mais plusieurs éléments me semblent suspects:

    -La forme titanesque de Djokovic toute l’année 2015; statistiques rarement vues auparavant.
    -La musculature de Serena Williams: réellement atteignable au naturel pour une femme ?
    -La mystérieuse mononucléose de Soderling qui n’en finissait plus.
    -Les retraites subites d’Henin,Clijsters et leur retour triomphant.
    -Le changement radical d’attitude de Bartoli: elle voulait participer à la Fed Cup,disputer l’Us Open, rêvait des JO; puis brusquement, à peine quelques jours plus tard ,annonce sa retraite en disant que son corps ne tient plus, qu’elle est rincée.
    -Le syndrome Hoffa de Nadal en 2012 et son retour au top niveau où il terrasse tout le monde après 7 mois d’arrêt. Communication assez obscure de son clan à ce sujet.
    -Cilic: suspendu pour dopage en 2013 il revient en 2014 et s’offre son premier grand chelem(Us Open) en ridiculisant notamment Federer en demi finale.
    -Del Potro: vainqueur de l’Us Open 2009; déclaration de blessure dans la foulée,9 mois d’absence. 2013 victoire en finale contre Federer à Bâle et puis de suite après nouvelle longue blessure.

    Fognini parle de 20 contrôles par an. Réellement ? Même Federer ironisait de ne pas voir les contrôleurs après une finale.
    Il y aurait environ 1 contrôle hors compétition contre 26 en cyclisme.
    A noter que Nadal a été contrôlé la veille de sa défaite contre Soderling à RG 2009…lien de cause à effet?

    En ce qui concerne ceux qui ont été suspendus:
    -Petr Korda: vainqueur de l’Open d’Australie 1998
    -La génération argentine des années 2000: Canas,Coria,Puerta finaliste de RG 2005,Chela,Hood,Rodriguez.
    -Karol Beck en 2006
    -Martina Hingis retour en 2007
    -Gasquet et son fameux « baiser à la cocaïne » en 2009
    -Troicki suspendu en 2013
    -Llagostera en 2013
    -Odesnik en 2015

    J’en oublie surement mais c’est déjà pas mal…surtout qu’on cherche bien moins que dans les autres sports: il y a plus de contrôles en curling qu’en tennis par exemple.
    Les fédérations font tout pour que certaines histoires ne sortent pas et que leurs champions soient couverts.

    Certes, la corruption est bien présente dans le milieu de la petite balle jaune mais le dopage également!

    Je précise que je n’ai nullement la prétention de détenir la vérité, je donne juste mon avis et j’accepte qu’il soit contesté.

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