Fraude technologique versus dopage biologique : que de stupidités sont assénées !

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L’Equipe s’est engouffrée dans le filon du vélo à assistance électrique (VAE) qui, selon les journalistes, est « plus grave que le dopage traditionnel ». Dans les deux cas – VAE ou dopage -c’est de la triche ; le but étant de rendre l’effort plus facile ou de semer ses concurrents grâce à un booster d’énergie.Quand Greg LeMond, en 1989, gagne le Tour de France grâce à un guidon révolutionnaire lui permettant d’aller deux secondes plus vite au kilomètre que les autres, c’est de la même veine que le VAE. Et personne à L’Équipe n’a réagi en tonnant que c’était plus grave que les drogues de la performance.

A partir du moment où seulement quelques-uns possèdent un avantage exogène (manipulation biologique ou techno) la triche est avérée !

L’histoire récente du VAE me remet en mémoire qu’à chaque fois qu’une nouvelle substance faisait son apparition dans le peloton, les ‘’ experts de pacotille’’ qui n’ont jamais suivi un cursus universitaire correspondant à l’étude des médicaments, annonçaient avec la complicité des médias, que le produit miracle du jour était beaucoup plus dangereux que le précédent qui avait la cote dans le peloton. Ainsi, on a eu droit

  • dans les années 1960 : les amphets sont plus dangereuses que la caféine (en comprimés ou injectable),
  • vingt ans plus tard, c’est la cortisone qui passe en tête dans la pharmacie des coureurs. Selon radio peloton, les dangers de cette hormone sont beaucoup plus terribles que les amphets,
  • après c’est l’EPO qui devient la molécule des podiums et qui, par ricochet, propulse le consommateur vers une fin prématurée,
  • aujourd’hui, c’est l’AICAR et le GW1516 qui attirent et font peur…

Donc, actuellement, selon les ‘’experts’’ de L’Équipe, c’est le VAE qui est beaucoup plus grave pour la santé mentale du peloton que le dopage biologique et pourtant avec cette nouvelle assistance, on peut réellement penser que c’est la santé des non-motorisés qui va en prendre un coup (voir sur ce blog, l’article : Dopage technologique : c’est la santé des autres qui trinquent)

Etonnamment le milieu sportif, notamment cycliste, est toujours en train de minimiser l’influence du dopage sur la performance en disant que cela ne concerne que quelques brebis galeuses et que la génération précédente utilisait bien sûr probablement des moyens illicites mais beaucoup moins dangereux. En clair, on peut sans exagération les surnommer les MINIMALISTES.

A l’inverse, au fil du temps, chaque nouvelle substance ou évolution technique est selon eux, qui n’ont jamais fait d’étude de quoi que ce soit, plus grave pour la santé ou l’éthique que la précédente. Là ce sont les MAXIMALISTES qui s’agitent.

Dans les années 1980 comme les analyses antidopage laissaient passer de nombreuses molécules à travers les radars, les médecins – pour tenter de limiter la dope – affirmaient que le dopage était dangereux (maximaliste) et inefficace (minimaliste).

Au final, la bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l’infini.

Une réflexion au sujet de « Fraude technologique versus dopage biologique : que de stupidités sont assénées ! »

  1. MBÉ

    Un détail…

    Fignon a testé le guidon utilisé par Lemond avant le CLM sur la recommandation de Guimard.
    Il a refusé de l’utiliser.
    Il refuse également de porter un de casque profilé…

    Cela ne change rien sur le fond de votre article.

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