Tour de France – Les fausses histoires de la Grande Boucle colportées par les pseudo-spécialistes du quotidien L’Equipe

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GALIBIER 1930 Col du Galibier – Le chalet et le tunnel côté sud

Passionnés de vélo, en lisant le seul quotidien sportif français, vous avez plus de chance de lire des contes et légendes que la véritable histoire des Rois de la Pédale  sur la route du Tour.

Quelques exemples : Les Forçats de la Route attribués par erreur au journaliste Albert Londres (Tour 1924) ; la fourche d’Eugène Christophe cassée dans une collision avec une voiture en 1913 ; la première ascension des Pyrénées (Tourmalet) par des cyclistes lors du Tour 1910. Tout cela est faux et pourtant ces récits encombrent les livres sur l’histoire du Tour.

Ces derniers temps, L’Equipe nous a ressorti la fameuse phrase apocryphe d’Emile Georget franchissant le Galibier en 1911. Ainsi, dans l’Equipe Magazine du 18 juillet 2015 Vincent Hubé propose un quiz sur les Alpes. La première question concerne notre sujet :

Lorsque, le premier, il est passé en tête au sommet du Galibier en 1911, qu’a dit Emile Georget aux dirigeants du Tour ?

A : « Vous êtes des criminels, c’est trop dur ! »                                    

B : « Ça vous en bouche un coin ! »                                                       

C : « C’est quoi les écarts ? »                                                         

D : « Si ma grand-mère faisait du vélo… »

Le magazine a donné la réponse B.

Rebelote dans L’Equipe du 05 juin 2016. C’est Jean-Luc Gatelier qui s’y colle en nous la jouant historien : « Ça vous en bouche un coin, hein ? » pour reprendre la célèbre réplique du brave Emile Georget au sommet du Galibier où il fut le premier à s’élever lors du Tour 1911. »

GALIBIER - 2La route du Galibier en 1911

GALIBIER - 4Gustave Garrigou : « J’y étais, c’était le lundi 10 juillet. Je fus 3e là-haut »

En réalité, Henri Desgrange qui, dans L’Auto du 11 juillet 1913, rapporte cette phrase ‘’historique’’ d’Emile Georget n’était pas présent au passage du vainqueur au Galibier. En fait, il suivait François Faber, son chouchou, quelques lacets plus bas. Velocio dans Le Cycliste de décembre 1911, rapporte l’imposture des commentaires d’HD et qu’en réalité c’est LE MOT DE CAMBRONNE que Georget prononça ce jour-là. Tous les témoignages de ce haut fait du Tour 1911 sont rapportés dans « 36 Histoires du Tour de France » que nous reproduisons ici-même.

36 HISTOIRES DU TDF                               Editions Hugo, 2010. – 307 p (Galibier 1911, pp 73-78)

  • Amis lecteurs, à vous de juger
  • Conseils aux journalistes : vérifiez vos sources. C’est le B.A.-BA de votre corporation !

TDF – LES FAUSSES HISTOIRES (Georget).doc

 

 

 

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