Football – Le sport le plus populaire étant de plus en plus physique et alors que le dopage est hyperefficace sur le rendement de l’homme à l’effort, on comprend mieux pourquoi les manipulations biologiques sont omniprésentes dans les vestiaires.

Par défaut

Pour être un bon, voire un grand footballeur, il faut accroître ses performances athlétiques. Or, le dopage est particulièrement efficace pour booster le rendement énergétique du joueur quel que soit son niveau et aujourd’hui c’est cet aspect qui fait la différence.

Le consensus des experts en témoigne.

Récemment, Benoît Pedretti, l’ancien international toujours en activité à l’AS Nancy, expliquait dans l’Equipe que la principale évolution du jeu au cours de sa carrière (15 ans) concernait le physique : « On nous demande avant tout de courir, d’aller au duel ».

Cette évolution du jeu n’a pas quinze ans mais pratiquement… un SIÈCLE !

Démonstration par les avis successifs des spécialiste du ballon rond depuis 1922. Compte tenu des exigences de plus en plus physiques du foot, on comprend mieux pourquoi il est difficile de ne pas céder à la tentation du coup de pouce pharmacologique.

 Le discours de la méthode FIFA

 

carton-rouge

Carton rouge à la FIFA

Dès que des enquêtes sur le dopage dans le football apparaissent, les joueurs nous parlent d’absorption de vitamines appelées aussi le dopage du pauvre depuis quarante ans – prises sous forme de piqûres juste avant le début de la rencontre, et même à la mi-temps. Il est pourtant admis dans tous les autres sports que les « injections » de vitamines prises dans l’environnement immédiat du match ne servent à rien et que, en réalité, les sportifs se dopent à de multiples produits. Et ce serait exactement le contraire dans le football ?

Face à la suspicion de dopage, le milieu du ballon rond ‘’dégage en touche’’ en affirmant que la triche biologique serait inopérante sur le sens collectif et tactique. De plus, la technique du joueur s’affaiblirait en cours du match. Or, depuis au moins cinquante ans, les experts du rectangle vert affirment que les qualités athlétiques prédominent dans le jeu des meilleurs. C’est par exemple Just Fontaine, l’emblématique attaquant du Stade de Reims et des Bleus, de la fin des années 1950, qui explique les déconvenues des Français dans le concert internationale : « Tant que nos joueurs ne seront pas des athlètes, nous connaîtrons de douloureuses désillusions » Beaucoup plus récemment, c’est Dominique Rocheteau qui, dans son ‘’Guide du football’’ dresse le portrait-robot du « joueur de très, très haut niveau ». Tout de suite après leur influence sur le jeu et leur efficacité au plan collectif, l’Ange vert estime que les meilleurs footballeurs doivent disposer d’énormes qualités athlétiques (vitesse explosive et endurance-puissance).

Sur les dix atouts sélectionnés par Dominique Rocheteau et Denis Chaumier, les qualités athlétiques arrivent en troisième position. Elles font partie du podium.

1 – Des joueurs de haut niveau qui ont une influence sur le jeu, au même titre que des entraîneurs de haut niveau ;

2 – Des joueurs complets et efficaces sur le plan collectif ;

3 – Des joueurs disposant d’énormes qualités athlétiques (vitesse explosive et endurance-puissance) ;

4 – Des joueurs à forte personnalité qui ne craignent pas l’échec et qui ont une mentalité de gagneur ;

5 – Un effectif de grande qualité, avec des remplaçants capables de gagner un match ;

6 – Une grande maturité tactique et la capacité de s’adapter aux circonstances du jeu ;

7 – Une philosophie de jeu bien définie ;

8 – Des éléments créatifs qui peuvent être déterminants pour le succès

9 – De la discipline, de la rigueur et une grande notion de l’effort collectif ;

10 – Une aptitude à dicter le rythme d’un match.

[Didier Chaumier et Dominique Rocheteau .- Le Guide du football 2002. – Paris, éd. de La Lucarne, 2001. – 1231 p (p 1170)]

Or, c’est justement sur le physique que le dopage est efficace. Il va permettre de courir plus vite, donc de déborder plus facilement un adversaire. Il augmente la force physique, donc la puissance de tir (pied et tête) mais aussi la détente verticale (tête). Et cerise sur le gâteau, il permet de courir sans baisse de régime pendant quatre-vingt dix minutes et même au-delà dans le temps additionnel, comme si on lui avait greffé un troisième poumon. Mis à part Sepp Blatter, le président, et les deux médecins FIFA Dvorak et D’Hooghe, qui peut croire une seconde que le dopage ne sert à rien dans le foot….

Au final, le discours FIFA ne tient pas la route et prouve l’hypocrisie de ce milieu. Dans son livre ‘’La Face cachée du foot business’’, Patrick Mendelewitsch, agent agréé FIFA/FFF depuis 2001, parle de la règle des trois S : secret, silence et solidarité. Si on comprend ça, on a tout compris.

Afin d’enfoncer le clou démontrant clairement que le football faisant appel à des aptitudes physiques élevées – donc très réceptives aux substances dopantes – nous proposons onze témoignages d’experts du ballon rond accréditant la thèse que le physique joue un rôle prépondérant dans le jeu de la balle au pied.

 La preuve par onze que le physique (sensible au dopage) n’est pas anecdotique

 1 – 1922 – Lucien Gamblin (FRA) : « Grandes qualités techniques et manque de souffle égal mauvais match »

Avis de l’ancien international (17 sélections) devenu journaliste expert des choses du football : « Le joueur qui arrive sur le terrain, sans posséder un bon souffle ne fera jamais qu’un mauvais match. Combien ai-je vu de joueurs possédant de grandes qualités et ne faisant jamais de parties transcendantes, uniquement parce que leur souffle était insuffisant ! » [Lucien Gamblin .- La « forme » en football association. – Très Sport, 1922, n° 6, 1er octobre, pp 13-14 (p 14)]

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très Sport, 1924, n° 25, 1er mai, hors texte

  2 – 1934 – Percy Smith (GBR) : la vitesse présuppose la force physique

« C’est aussi à Percy Smith, manager de Tottenham Hotspur, que nous devons la révélation du secret de la vitesse de jeu – la plus grande en Angleterre – de l’équipe de Tottenham. « La vitesse est le grand atout que nous possédons maintenant. La vitesse présuppose avant tout la force physique et le bien-être corporel, en un mot : la jeunesse. Nous l’avons. Mais ce n’est pas tout. Il ne suffit pas d’avoir la vitesse : il faut la garder. Le ballon doit être utilisé le plus complètement possible, c’est-à-dire que le « laisser-courir » du ballon représente le principe essentiel de cette vitesse constamment soutenue. Pour obtenir ce résultat, nous avons institué un entraînement spécial, qui consiste principalement en un travail de sprinters avec souliers à pointe. Les joueurs prennent départs sur départs. Nous insistons sur le style du coureur de vitesse, afin d’en arriver au point où la plus grande rapidité est obtenue avec un minimum de dépense d’énergie. La préparation physique préalable est obtenue par une gymnastique rigoureuse. A cela s’ajoute l’entraînement habituel pour le maintien en forme : travail du ballon ; boxe, travail de l’appareil à ramer, massage et repos. Une de mes innovations : le jeu de la tête, qui est une des difficultés pour mes joueurs de petite taille, est particulièrement étudié, à l’aide d’un ballon fixé par une corde, à près de 8 pieds (2 m 10 environ) du sol, ce qui oblige le joueur à sauter haut et à frapper du front le ballon. » [Le Speaker. – Au jour le jour en marge des grandes épreuves sportives. –  Le Miroir des Sports, 1934, n° 758, 10 avril, p 238]

3 – 1961 – Just Fontaine (FRA) (international et entraîneur) : « On a besoin de joueurs-athlètes »

Témoignage du meilleur buteur de la Coupe du monde 1958 (13 réalisations, record toujours en cours) : « Tant que nos joueurs ne seront pas aussi des athlètes, nous connaîtrons de douloureuses désillusions ». [Le Miroir des Sports, 1961, n° 868, 07 août, p 3

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Joueur, sélectionneur de l’équipe de France, entraîneur

 4 – 1965 – Pierre Lagoutte (FRA) : la vitesse ‘’arme absolue’’

« Aujourd’hui, dans tous les sorts on cherche à aller plus vite. A technique égale, à moyens physiques égaux c’est toujours le plus rapide dans ses gestes ou dans ses actions qui finit par triompher. Tout le monde sait qu’il est beaucoup plus difficile d’être un excellent conducteur à 120 km/heure qu’à 35. Il est bien évident aussi que les erreurs commises à grande vitesse sont sans appel. Il en est ainsi en football. » [Pierre Lagoutte (FRA), journaliste spécialiste du football. – Le Miroir des Sports, 1965, n° 1076, 24 mai, p 13]

 5 – 1972 – 1987 – Dominique Rocheteau (FRA) : « Il faut se soumettre à  un entraînement impitoyable »

 Témoignage de l’attaquant international de l’AS Saint-Etienne (1972-1980) et du PSG (1980-1987) :

  1. « ‘’L’Athlé’’ me servira beaucoup sur les terrains de foot, quand il s’agira de déborder l’adversaire et de lui prendre quelques secondes décisives. » [in « On m’appelait l’Ange vert… ». – Paris, éd. Le Cherche Midi, 2005. – 292 p (p 25)]

2- « A Saint-Etienne, on ne plaisante pas avec la préparation physique. Aux yeux de Robert Herbin, l’entraîneur des Verts, elle constitue l’une des conditions essentielles à une performance de qualité le jour du match. Depuis qu’il a remplacé Albert Batteux au poste d’entraîneur, au début de la saison, il a toujours insisté sur la résistance et l’endurance. Si un joueur rentre aux vestiaires sans se sentir fatigué, c’est qu’il ne s’est pas donné à fond. » (pp 49-50) [in « On m’appelait l’Ange vert… ». – Paris, éd. Le Cherche Midi, 2005. – 292 p (pp 49-50)]

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49 sélections internationales entre 1975 et 1986

3 – « La vie d’un footballeur professionnel ne consiste pas seulement à dribbler, tirer au but et s’amuser avec un ballon. Pour se donner à fond sur un terrain, pour exprimer pleinement ses possibilités, il est indispensable de se soumettre à un entraînement impitoyable. Ça, Robby l’a parfaitement compris. La réussite du club, notamment en Coupe d’Europe, est à ce prix. Les footballeurs français ont toujours souffert d’une infériorité physique par rapport à leurs adversaires européens. La saison dernière, les Verts ont montré que ce handicap traditionnel n’a rien d’une fatalité. » [in « On m’appelait l’Ange vert… ». – Paris, éd. Le Cherche Midi, 2005. – 292 p (p 75)]

4 – « Je ne peux pas donner le meilleur de moi-même si je suis à la traîne physiquement. » [in « On m’appelait l’Ange vert… ». – Paris, éd. Le Cherche Midi, 2005. – 292 p (p 185)]

6 – 1978 – Michel Hidalgo (FRA) : seuls ceux qui ont une « grosse cylindrée » pourront tenir le coup

 Témoignage du sélectionneur de l’équipe de France qui conduit cette dernière à la phase finale de la Coupe du monde en Argentine en 1978 : « Seconde notion nouvelle et capitale : celle du travail. On ne surmonte pas une faiblesse en l’esquivant, ni un défaut en le masquant. Aujourd’hui les dons ne suffisent plus. Les meilleurs joueurs sont évidemment les plus doués, mais ce sont aussi et surtout ceux qui ont travaillé et qui continuent à travailler le plus sérieusement et le plus intensément. L’entraînement actuel est né d’un mariage entre l’empirisme et la science. On s’entraîne mieux qu’il y a vingt ans, c’est certain. On s’entraîne surtout avec plus de fréquence et d’intensité, parce qu’on possède des données scientifiques qui n’existaient pas à l’époque. Le plus gros progrès a été réalisé dans le travail d’endurance et dans le travail de résistance. L’endurance étant la qualité qui permet de produire un effort moyen le plus longtemps possible et la résistance donnant les moyens de répéter des efforts brefs et violents le plus souvent possible. (…)

Et si l’équipe rémoise domina à l’époque ses rivales et le football français, si elle obtint les résultats que l’on connaît, c’est parce qu’elle pratiqua certes un jeu brillant parce qu’elle alignait des individualités de talent, mais c’est aussi parce que sa valeur athlétique était également supérieure. Des joueurs comme Robert Jonquet, Raymond Kopa, Jean Templin, Robert Siatka, Jean Vincent, Raymond Cicci, Armand Penverne, René Bliard, tous bons techniciens, étaient aussi pourvus de grosses qualités physiques et fort bien préparés. (…)

 

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Entraîneur-sélectionneur de  l’équipe de France de 1976 à 1984

Aujourd’hui, on peut savoir très vite et très tôt si le garçon de seize-dix-sept ans, enrôlé dans un centre de formation est taillé pour faire un footballeur pro, s’il possède la mentalité nécessaire, l’ambition et la volonté de réussir, l’organisme susceptible de résister à un travail intensif. Seuls ceux qui ont ce que j’appellerais une « grosse cylindrée » pourront tenir le coup ! (…). Les progrès dans le domaine athlétique (c’est-à-dire en vitesse, en puissance et en détente) ont été considérables. Les balles sont disputées avec plus d’acharnement parce que le marquage est plus sévère et les luttes pour la possession du ballon plus intenses. Les duels sont plus nombreux. La vitesse est de plus en plus prédominante. Elle est une qualité primordiale, la qualité de base. Le rythme, ou plutôt le changement de rythme, est plus constant qu’avant. » [Michel Hidalgo .- Football en liberté (collaboration de Jean-Philippe Rethacker). – Paris, éd. Ramsay, 1978. – 251 p (pp 58, 59, 63 et 80)]

 7 – 1981- 1989 – Diego Maradona (ARG) : « J’ai pris du coffre »

 Témoignage de Diego Maradona, quatre-vingt onze sélectons internationales entre 1977 et 1994, vainqueur de la Coupe du monde 1986 :

1 – « J’arrivais à Barcelone. Barcelone ! Un sacré club, le meilleur du monde, plus encore que la Juventus Turin. Seulement, je ne connaissais pas la mentalité catalane (…) je passais d’un football au cours normal à quelque chose de totalement différent. Je ne parvenais pas à saisir le truc ; lors des entraînements, je prenais même des coups de pied à hauteur de la bouche ! Ce n’était plus du foot. Les meilleurs joueurs espagnols jouaient au Barça. Je ne veux pas me mettre à dos mes équipiers d’alors, mais j’ai mal vécu ce changement brutal qui me faisait passer d’un football technique à un autre terriblement physique : ils ne faisaient que courir et courir, et moi, je ne pouvais pas suivre. Ainsi, selon le test de Cooper, je culminais à 2 700 tandis que les autres montaient à 5 000, voire 6 000. Avant même de jouer au ballon, ils étaient coureurs de fond, comme Victor et Periko Alonso (…). Le problème était simple : soit je prenais leur foulée, soit j’abandonnais. Alors, j’ai pris du coffre, privilégiant mon développement physique tout en délaissant quelque peu mes qualités gestuelles. A partir de ce moment, mes partenaires m’ont écouté : c’est moi qui imprimais le rythme. Je leur transmettais ma technique mais sans les départir de leur puissance de feu. » [in « Moi, Diego ». – Paris, éd. Calmann-Lévy, 2001. – 321 p (p 73)]

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77 sélections internationales entre 1977 et 1994

2 – 9 sur 10 pour le démarrage

Texte du journaliste indépendant Michel Di Tria : « Il est amusant de considérer poste par poste la valeur technique de Maradona. Sur un total de 10, Pelé lui a un jour attribué la note finale de 9 ». Par exemple pour le démarrage, le Brésilien notre 9. Di Tria commente : « C’est surtout dans ses phases de méforme que le démarrage de l’Argentin laisse le plus à désirer. Et quand ce défaut apparaît, c’est tout l’édifice qui s’écroule. Maradona est alors forcé de s’appuyer uniquement sur son expérience, sur l’abus du dribble pour réussir avec peine ce qu’il parvient à faire beaucoup plus aisément quand son démarrage est efficace. » [Michel Di Tria .- Maradona. – Lausanne (SUI), éd. Favre, 1990. – 191 p (p 78)]

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Contrôlé positif à deux reprises : cocaïne (1991) et éphédrine (1994). A chaque fois, a pris 15 mois de suspension

8 – 1998 – Arsène Wenger (FRA) : « Seules les équipes physiques sont capables de bien jouer au football »

Témoignage du « professeur » d’Arsenal en place depuis 20 ans : « Seules les équipes physiques sont capables de bien jouer au football : il faut courir vite, sauter haut et se donner à fond. Les équipes qui nous affrontent, nous ou Manchester United, sont toutes comme cela, ce qui signifie que nous sommes exposés à des adversaires très combatifs. Nous devons résoudre les problèmes qu’ils nous posent. Il faut se battre tout en respectant les règles. Je pense que c’est ce que nous faisons. » [Tom Oldfield. – Arsène Wenger, un pur génie. – Enghien-les-Bains (95), éd. Premium, 2011. – 335 p (p 76)]

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Coach de l’équipe d’Arsenal depuis 1996

 9 – 2002 – Dr Jean-Marcel Ferret (FRA) : des champions hors normes

Témoignage du médecin des Bleus, en exercice de 1993 à 2004 :

Depuis 25 ans, la physionomie des joueurs a-t-elle évolué ?  « Au niveau biométrique, c’est-à-dire le rapport taille/poids c’est le jour et la nuit. En 1976, lorsque j’ai commencé à Lyon, la moyenne était de 1,77 m pour 72 kg. Vingt-deux ans plus tard, le groupe des champions du monde était à 1 m 83 pour 81 kilos. Et je ne vous parle pas du rapport poids/puissance ! Les Djibril Cissé, Thierry Henry ou Nicolas Anelka sont grands mais, surtout, ils vont vite. »

Côté physiologie, y-a-t-il eu aussi transformation ?  « Oui. Un joueur aujourd’hui est capable de fournir 20% d’effort en plus. Dans les années 80, un athlète moyen avait une capacité respiratoire de 52 ml d’oxygène par minute et par kilo. Elle est de 62 aujourd’hui. Les gars sont capables de beaucoup plus d’efforts et, surtout, de manière beaucoup plus répétée. » [Télé 7 Jours, 14.09.2002]

 10 – 2002 – ­Dominique Rocheteau et Denis Chaumier : caractéristiques des joueurs de très, très haut niveau

Dans la dernière livraison de leur guide du football paru en 2002, l’ancien attaquant international des Verts et du PSG et le rédacteur en chef de France Football, en s’appuyant sur l’avis de techniciens confirmés – tous d’anciens entraîneurs nationaux – ont dressé la liste des caractéristiques des joueurs de très, très haut niveau. Sur les dix atouts qu’ils ont sélectionnés, les qualités athlétiques arrivent en troisième position. Elles font partie du podium.

1 – Des joueurs de haut niveau qui ont une influence sur le jeu, au même titre que des entraîneursde haut niveau ;

2 – Des joueurs complets et efficaces sur le plan collectif ;

3 – Des joueurs disposant d’énormes qualités athlétiques (vitesse explosive et endurance-puissance) ;

4 – Des joueurs à forte personnalité qui ne craignent pas l’échec et qui ont une mentalité de gagneur ;

5 – Un effectif de grande qualité, avec des remplaçants capables de gagner un match ;

6 – Une grande maturité tactique et la capacité de s’adapter aux circonstances du jeu ;

7 – Une philosophie de jeu bien définie ;

8 – Des éléments créatifs qui peuvent être déterminants pour le succès

9 – De la discipline, de la rigueur et une grande notion de l’effort collectif ;

10 – Une aptitude à dicter le rythme d’un match.

[Didier Chaumier et Dominique Rocheteau .- Le Guide du football 2002. – Paris, éd. de La Lucarne, 2001. – 1231 p (p 1170)]

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 11 – 2004 – Lilian Thuram (FRA) : « Une importance croissante de la dimension physique »

Commentaire du plus capé des internationaux français : « On accorde une importance croissante à la dimension physique dans le football moderne. » [in « 8 juillet 1998 ». – Paris, éd. Anne Carrière, 2004. – 205 p (p 177)] 

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142 sélections internationales entre 1994 et 2008

 

 

Une réflexion au sujet de « Football – Le sport le plus populaire étant de plus en plus physique et alors que le dopage est hyperefficace sur le rendement de l’homme à l’effort, on comprend mieux pourquoi les manipulations biologiques sont omniprésentes dans les vestiaires. »

  1. Guillaume

    Merci encore une fois Jean-Pierre pour cette mine d’informations.
    Il n’y a vraiment que sur ce blog que l’on trouve des analyses aussi approfondies et percutantes.

    Les argentins Pablo Aimar et Juan Roman Riquelme sont des exemples types : technique incroyable dans tous les compartiments du jeu mais pas de très grandes qualités athlétiques…et au final ils n’ont jamais vraiment atteint le top niveau mondial malgré un immense talent.

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