Dopage – Cannabis : à l’attention des incompétents qui veulent le libéraliser

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[publié le 15 mai 2017]

Cette drogue stupéfiante qui répond bien aux critères d’une substance dopante met en péril la vie des cyclistes sur les routes de France et d’ailleurs lorsqu’ils croisent un automobiliste sous l’emprise d’un pétard

 1.  Le cannabis, en agissant directement sur le système nerveux central, est ipso facto un produit dopant influençant le comportement de l’homme face au stress de la compétition. Pour cette optimisation, le THC (principe actif du cannabis) est connu de longue date dans le milieu de la corrida (source : des Toros et des hommes)

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Le matador, 30 à 45’ avant d’entrer dans l’arène, fume une bonne dose de cannabis[Miguel Guerra De Cea – Des Toros et des hommes, éd. La Table Ronde 1960]

 Le torero fume un joint 30 minutes avant de pénétrer dans l’arène. Est-ce pour :

–       taper le taureau à la course ou attraper la bête par les cornes pour lui faire mordre la poussière les quatre fers en l’air ?

–       Non. En réalité, c’est pour ne pas mollir face aux 500 kg de muscles.

 

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Taper le taureau à la course

 

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 En réalité, pour ne pas mollir face à la demi-tonne de testostérone

 C’est bien la troisième proposition qui est la bonne.

C’est l’occasion de rappeler que le dopage n’est pas qu’une question de stimulants. On trouve dans la liste rouge des produits qui agissent sur le rendement du corps (anabolisants, EPO…), d’autres qui interviennent sur la douleur (corticoïdes, antalgiques…), certains ralentissent le rythme cardiaque afin de faciliter la précision du geste dans les épreuves de tir. Dès les années 1980, le Dr François Ruff, à l’époque médecin-chef du laboratoire de physiologie à la faculté de Necker (Paris), avait bien résumé que toutes les spécialités sportives étaient concernées par le dopage et que toutes pouvaient être améliorées par des substances spécifiques : « Le dopage n’épargne aucun sport en principe. Qu’il soit d’adresse ou non ; qu’il soit de durée variable ou bien fixée par un règlement. Car on peut prendre le dopage à la carte, par dose successive et en mélangeant les produits, selon les multiples effets qu’on en attend. Exemple : j’ai vu aux Etats-Unis un boxeur prendre à la fois de la morphine pour atténuer la douleur provoquée par les coups et de la strychnine pour conserver ses sens aiguisés. »

 2.  Comment un homme politique peut être pour la libéralisation du cannabis (Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, pendant la campagne des présidentielles, en faisaient un argument de programme) alors qu’il n’a jamais fait d’études de pharmacologie sur le tétrahydrocannabinol ? Rappelons que cette drogue agit sur le système nerveux central et que son action principale est de désinhiber et d’euphoriser. Le fumeur de joint n’est plus maître de ses décisions; pour cette raison quand je vais m’entraîner à vélo, ma principale crainte est de me faire ‘’descendre’’ (valdinguer, percuter, écraser) par un automobiliste assassin conduisant sous l’emprise du cannabis ou de l’alcool.

Au final, tous ceux qui recherchent des artifices pour voir la vie en rose ou pour faire plaisir aux électeurs sont pour la libéralisation ; à l’inverse, ceux qui ont la responsabilité de l’ordre public sont contre. Pas de cannabis au volant doit être la règle de tous afin de respecter les autres comme on voudrait l’être soi-même.

2 réflexions au sujet de « Dopage – Cannabis : à l’attention des incompétents qui veulent le libéraliser »

  1. JPRivière

    Bonjour, oui le cannabis au volant est aussi dangereux que l’alcool, mais aussi les benzodiazépines ou opiacés que prennent en masse les Français; Oui il faut informer, sensibiliser sur ces dangers, ainsi que sur ses autres dangers, en particulier chez les mineurs, certains métiers, etc.

    Problème : la prohibition en place depuis 1970, calquée sur celle de l’alcool aux US dans les années 20, ne marche pas : explosion de la consommation (malgré la loi la plus répressive d’Europe, 180 000 arrestations de consommateurs par an, 20 % du temps policier, etc), gangrène mafieuse (cannabis, cocaïne, armes, etc.) sur tout le territoire, consommation de produits coupés sans information sur la composition (des jeunes de 12 ans fument des joints équivalant à de la vodka pure frelatée et bousillent leur cerveau), consommation exclusivement fumée (impact sanitaire dans les années 2020 – 2030…), pas de galénique à but symptomatique (17 pays européens autorisent la vente de Sativex), etc.

    Donc échec patent ! Je n’ai pas la solution miracle mais il faut tenter autre chose, donc travailler durement et arrêter l’hypocrisie (et l’achat de la paix sociale aussi…

    La contraventionnalisation envisagée par le gouvernement actuel ne résoudra rien de tout ça, à l’exception d’une probable baisse du temps administratif des policiers et d’une rentrée de quelques millions pour le budget de l’Etat..

    • Trois définitions

      Benzodiazépines (BZD) : nom générique de diverses substances consommées pour leurs actions anxiolytiques et hypnotiques

      Opiacés : qui contient de l’opium ou un dérivé. La morphine est le principal alcaloïde de l’opium

      Sativex : médicament contenant du cannabis. Autorisé en France début 2014 mais à ce jour non encore mis sur le marché

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