3 réflexions au sujet de « Marathon : la femme la plus rapide va-t-elle rattraper l’homme le plus performant sur 42,195 km ? »

  1. delore michel

    Il faudrait insister sur la capacité ventilatoire des femmes : leur torse est plus petit, donc les poumons aussi. Il existe peut-être des exceptions : un sportif masculin de haut niveau peut avoir une Cv de 7 à 8 litres (je pense à Indurain et aux nageurs quand on voit leur « coffre » impressionnant), et il est possible que Paula Radcliffe ait eu 6 litres ou plus quand elle réalisa 2 h 15′ au marathon. Avec l’âge la Cv diminue : à 20 ans j’avais 6 litres, et pour ma première course j’ai fini 4ème d’un cross régional à 19 km/h, puis confirmé 2 semaines plus tard (5ème). A 60 ans je n’avais plus que 4,5 litres. A cet âge j’ai passé mon premier test sur tapis roulant en montant à 180 bpm. Le médecin m’a dit « en vétéran  » vous avez ma même Cv que les meilleures coureuses régionales de 25 ans » : le problème des femmes est là. Alors j’ai dit au médecin « quand les internationales de la région comme Annette Sergent ou Rosa Murcia ne sont pas là, à 60 ans passés sur un 10 km route je termine avec (voire avant) les premières femmes…

  2. Liame

    j’ai lu quelque part, il y a trente ans (!) peut-être dans la revue Spiridon, que la différence de performance sur le marathon entre hommes et femmes venait surtout du nombre… de licenciés. La théorie était la suivante : plus le nombre de pratiquants est important, plus le pourcentage de grands performers l’est également. L’auteur concluait que si le nombre de marathoniens était égal entre hommes et femmes, celles-ci auraient des performances supérieures car physiologiquement avantagées (c’était un question de rapport poids-puissance si je me souviens bien). A l’époque, très peu de femmes couraient le marathon.
    Je ne fais que rapporter un article bien lointain.

    • Même si le nombre de pratiquants joue bien sûr un rôle dans la progression des records, c’est surtout la sophistication du dopage qui booste les temps.
      En 1993, les Chinoise dominaient les pistes d’athlé, particulièrement dans les épreuves de demi-fond. Lors des Mondiaux de Stuttgart (13-22 août 1993), l’armée de Ma (nom de leur entraîneur) avait raflé 6 médailles sur 9 possibles. Des ‘’experts’’, notamment français, avaient cru bon de les défendre en expliquant que leurs performances n’étaient pas surhumaines mais liée en grande partie à la démographie du pays (en 1993 : 1.178 milliard d’individus)
      Dans un courrier écrit en 1995, mais révélé seulement en février 2016, Wang Junxia – la recordwoman du monde du 10 000 m en 29’31’’78 (temps qui tient toujours aujourd’hui) – et ses copines admettaient que les drogues de la performance ont joué un rôle déterminant dans leurs temps canons.
      Nous vous suggérons de lire dans ce même blog (publié le 31.05.2016) :
      Athlétisme chinois : une lettre d’aveux de dopage « postée » il y a 21 ans et révélée seulement en février 2016.

Laisser un commentaire