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Hippisme -Des hippodromes au cobalt, un booster d’EPO

Lors d’une conférence de presse organisée par les autorités hippiques norvégiennes le 9 septembre dernier, on apprend que quatre chevaux entraînés par le Français Fabrice Souly, ont été testés positifs au cobalt, un booster d’EPO endogène.

 

Fabrice Souloy

 

Parmi les quatre trotteurs, on trouve le lauréat du GP d’Oslo, le 3e et le 6e ainsi que le vainqueur de l’Europamatch.

Jusqu’alors, le cobalt n’avait pas fait parler de lui dans le milieu de la compétition hippique ou humaine. Mais d’après les experts de l’antidopage des courses de chevaux, plusieurs cas seraient en cours d’instruction.

Ce constituant de la vitamine B12 (cyanocobalamine) dans la structure de laquelle le cobalt occupe une place comparable à celle du fer dans l’hémoglobine, sous forme d’ion CO++ stabilise les dégâts cellulaires dus à l’hypoxie et stimule la production d’EPO (tiens, tiens comme on se retrouve !!) et semble par le même mécanisme contribuer à coordonner et réguler d’autres réponses adaptées à l’hypoxie.

La compétition à haute intensité – chez les quadrupèdes comme chez les bipèdes – est freinée par l’hypoxie induite par l’effort. Le cobalt semble booster l’apport d’oxygène aux cellules.

Dans la réglementation hippique, le cobalt fait partie de la liste rouge (le cheval ne peut courir avec aucune substance exogène). En revanche, n’étant pas interdit – et donc recherché – chez l’homme, on ne sait s’il a pénétré les enceintes sportives des athlètes.

 

Une course de trotteurs

 

 POST-IT

 –       Le cobalt est prohibé par le code des courses depuis un an

–       Compte tenu d’une possible contamination alimentaire (présent à l’état de traces dans les plantes et les aliments), il a été décidé de définir un seuil de positivité

–       Seuil à ne pas dépasser : urines : 100 ng/ml;  sang  : 25 ng/ml

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