Ce mont proche de Clermont-Ferrand a été le théâtre de batailles épiques, notamment en 1964 avec le duel Anquetil-Poulidor mais aussi avec d’autres acteurs ayant eu maille à partie avec la règlementation antidopage. Décryptage.
C’est aujourd’hui la 65e édition. Tadej Pogacar, Wout Van Aert et Mathieu van der Poel vont se ”friter” une nouvelle fois après leur montée du Poggio à grande vitesse.
L’institution antidopage n’est pas un label de sport propre !
Dans la nomenclature des produits dopants, on trouve des molécules sans effets sur la performance (meldonium, trimétazidine…) mais aussi l’absence des hormones thyroïdiennes qui, elles, sont efficaces sur le rendement athlétique, notion connue des sportifs depuis longtemps.
C’est comme l’oeuf de Christophe Colomb (idée simple mais ingénieuse), il fallait y penser ! Sauf que depuis 2022, les laboratoires antidopage ont trouvé la parade pour démasquer les tricheurs.
Dans un texte récent consacré aux publicités ergogéniques de l’industrie pharmaceutique à l’attention des compétiteurs de ski alpin, j’avais précisé que l’Hept-A-Myl® comprimés – un stimulant du système cardiovasculaire utilisé notamment dans le traitement de l’hypotension orthostatique – et la Coramine Glucose® – un antiasthénique préconisé dans les sensations du coup de mou particulièrement en altitude – étaient en 2023 toujours disponibles en pharmacie ou via internet.
A plusieurs reprises ces dernières années, Jean-Claude Killy (JCK) a eu droit à des pages entières d’analyses sur son parcours hors norme au sein du mouvement olympique, notamment par L’Equipe magazine et Le magazine du Monde. A chaque fois, il a le bénéfice de sa photo pleine page en couverture.
Au fil du temps, les équipes de football – exclusivement le 1er rang – avaient pris la pose en situation accroupie… celle qui agresse le plus les ménisques ! Mais depuis quelques années, la tendance s’inverse avec une position parfaitement respectueuse de ces cartilages du genou. Prise de conscience des staffs ou mode plus fun ?
Qualifié de pur-sang par Henri Desgrange – le patron du Tour – l’estimant incapable de se concentrer pendant un mois de course, l’aîné des Pélissier a démontré le contraire à son ennemi intime.
La jeune patineuse Kamila Valieva est épinglée en décembre 2021 alors qu’elle est âgée de 15 ans. Mais ce résultat analytique anormal n’ayant été révélé qu’après l’épreuve par équipes des Jeux de Pékin remportée par le team russe, Valieva avait été autorisée à participer à l’épreuve individuelle où elle s’était octroyée la 4e place.
Ce cas est exemplaire dans la mesure où tous les articles de presse sont carencés. Rien de surprenant lorsqu’on sait que les journalistes n’ont jamais été formés par un cursus validé sur les substances dopantes.
En fichier joint (PDF) – Fiche du Dictionnaire du dopage : Inhibiteurs de l’aromatase (létrozole)
Avec l’AS Cannes, il a remporté la Coupe de France en 1932 et a été vice-champion de France en 1933. Depuis des années, nous recherchons – notamment avec Philippe Fetter – les états civils des internationaux français afin de pouvoir faire des statistiques fiables sur la longévité des champions. Malheureusement, la Fédération française de football (FFF) qui devrait jouer un rôle de leader sur ce plan n’est pas vraiment concernée. Par exemple, pour Raoul Duteil – une seule sélection en 1929 – elle donne une naissance en 1905, date erronée de … deux ans !
Le Mondial, évènement planétaire, pendant toute sa durée du 21 novembre au 18 décembre, n’accouchera probablement – comme ses devanciers – d’aucune affaire de dopage. En comparaison de la plus grande course de cyclisme, le Tour de France, qui voit pratiquement à chaque édition, les perquisitions s’inviter dans les hôtels des coureurs et la défiance s’installer dans les médias et le public. Des vainqueurs du Tour tels Lance Armstrong (7 fois), Floyd Landis, Alberto Contador ou Bjarne Riis ont dû subir l’opprobre des instances antidopage alors que dans le football, on voit mal Cristiano Ronaldo, Lionel Messi, Neymar ou Kylian Mbappé subir le même sort.
Après l’affaire Festina de 1989 et la sortie en bloc du Tour de France de Richard Virenque et ses équipiers, l’instance UCI et l’organisateur ASO nous ont ”gonflé le mou” en nous annonçant régulièrement pendant des années, au moment des voeux, que le Tour du Renouveau était arrivé. Sauf que plus de vingt après, on est sûr de rien !
Alors que depuis le début de l’année 2016, ce produit est interdit par l’Agence mondiale antidopage (AMA) et étant une molécule synthétique (non endogène) – donc parfaitement détectable – on trouve encore des adeptes de ce produit ”miracle” se faire prendre au contrôle.
Le cycliste consommateur de tramadol dans un grand Tour peut, pendant plusieurs étapes, envoyer dans le décor ses collègues sans que la réglementation antitramadol n’ait pu empêcher la moindre gamelle.