






La consommation des drogues de la performance concerne tous les sports, de l’haltérophilie au jeu de fléchettes, en passant par le foot et le rugby. Cette dérive est boostée :
– En premier par la compétition (ego)
– Elle-même stimulée par la médiatisation
– En clair, plus la concurrence est forte, plus il y a de médias, plus il y a de dopage.
La triche et le mensonge étant consubstantiels à l’homme (cf les politiques) resteront sans effet.
Pour Pinocchio, pas besoin de la contribution d’un synergologue pour savoir qu’il ment
Toutes les grandes envolées moralisatrices du ministère des Sports animé depuis avril-août 2014 par le couple Braillard-Kanner n’y pourront absolument rien. Comme, en plus, ces deux personnages n’ont aucune légitimité pour donner un quelconque avis sur la question (aucune formation de médecin, de pharmacien ou de physiologiste), ils feraient mieux de s’occuper sérieusement du sport scolaire car on peut imaginer qu’ils ont fréquenté assidûment ( ?) pendant plusieurs années les bancs des écoles ainsi que les gymnases et terrains de sport leur permettant d’acquérir ainsi une certaine expérience de la pratique des activités physiques pendant cette période.
Patrick Kanner (ministre de la ville et de la Jeunesse et des Sports) et Thierry Braillard (secrétaire d’Etat chargé des Sports)
Les régates de Paul Dufy
Comme l’affirme Jacques Rogge, l’ancien président belge du Comité international olympique (CIO) et qui a disputé trois fois les Jeux en catégorie Finn en 1968, 1972 et 1976 : « Tous les sports sont affectés par le dopage. Aucun ne peut dire le contraire » et il ajoute en s’exprimant à propos de la voile : « Pour la crédibilité de la compétition, il faut des tests antidopage. »
Effectivement, si ces tests étaient efficaces et imparables, cela serait l’idéal dans un mode parfait. Mais ce n’est pas le cas. C’était l’argument de toute une ribambelle de sportifs suspectés de frauder tout en étant jamais testés positifs (Lance Armstrong, Richard Virenque, Marion Jones, Bjarne Riis, François Pienaar, André Agassi). Rappelons qu’il n’y a aucune raison (physiologique, morphologique, technique, tactique ou mentale) qui ferait que le dopage serait inopérant chez les skippers, régatiers, navigateurs.
Les drogues de la performance améliorent le rendement humain et donc aident à beaucoup mieux supporter les contraintes physiques et mentales imposées par la course au large.
Nous nous intéressons depuis des décennies au dopage dans tous les sports. Ainsi nous vous proposons un florilège de témoignages de gens du milieu de la voile s’exprimant sur le fléau n° 1 de la compétition en tout genre.
On peut classer l’ensemble des intervenants en quatre catégories :
2017 – La compétition à 4 vitesses sous le contrôle bienveillant de l’Agence mondiale antidopage (AMA)
A l’inverse des automobiles, la plus rapide est la 1 devant la 2, la 3 et la 4
1 – Substances indétectables : EPO génériques, transfusions autologues, certains anabolisants, etc.
2 – Autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) : glucocorticoïdes, salbutamol
3 – Programme de surveillance de l’AMA (Liste jaune : substances en liberté surveillée n’exposant ni à un contrôle positif ni à une sanction) : caféine, nicotine, tramadol
4 – Borderlines : dopants non listés (Actovegin®, Néoton®, Viagra®, etc.)
citations-voile-sports-nautiques
Mises à part quelques exceptions où les animaux sauvages ou domestiques se défoncent en absorbant des plantes hallucinogènes présentes dans la nature, la quasi-totalité des animaux dopés le sont par les hommes. En dehors des chevaux (hippisme) qui feront l’objet d’une fiche à part, tous les animaux de compétition : chiens (de traineaux, lévriers, whippets…), pigeons, chameaux, éléphants, taureaux (corrida, bullriding…), cerfs, vaches valaisannes, certaines fédérations telles la fédération colombophile internationale, pratiquent des contrôles antidopage sur leurs animaux, d’autres non. Plusieurs instances internationales dans un souci de protection de l’animal contre les agissements de l’homme pour sa gloire personnelle, ont une liste de substances prohibées plus étendue que celle de l’Agence mondiale antidopage pour les humains.
Par exemple, la caféine – un véritable dopant dont les effets ergogéniques ont été bien démontrés par de multiples études scientifiques – n’est plus prohibée chez l’homme depuis 2004. En revanche, ce tonique séculaire est encore aujourd’hui illégal en milieu hippique mais également chez les colombophiles. Tout dernièrement, au début de l’année 2016, un pigeon a été testé positif à la triméthylxanthine (caféine).
Afin d’éclairer ce thème du dopage animal, nous vous proposons un cocktail d’histoires colligées depuis plus d’un siècle. Rappelons que la triche étant consubstantielle à l’homme, notamment dans une situation de compétition, le survoltage artificiel des volatils et des quadrupèdes fait partie des moyens utilisés par le coach et son poulain pour atteindre les marches du podium et de la gloire. En pastichant Anatole France, on peut écrire que « sans le dopage, l’éthique périrait de désespoir et d’ennui ».Dr JPDM