






Saga Jean-Marie Leblanc – 6e volet
De sa période de journaliste à L’Equipe jusqu’à l’affaire Festina, soit pendant seize ans si l’on en croit ses écrits, Jean-Marie Leblanc (JML) s’est trompé de cible sur les véritables racines du survoltage artificiel. Etonnant pour un ancien coureur professionnel même de ”petit niveau” puis journaliste pendant dix-huit ans et enfin directeur de la Grande Boucle pendant une durée identique d’avoir un diagnostic manquant autant de pertinence.
La consommation des drogues de la performance concerne tous les sports, de l’haltérophilie au jeu de fléchettes, en passant par le foot et le rugby. Cette dérive est boostée :
– En premier par la compétition (ego)
– Elle-même stimulée par la médiatisation
– En clair, plus la concurrence est forte, plus il y a de médias, plus il y a de dopage.
La triche et le mensonge étant consubstantiels à l’homme (cf les politiques) resteront sans effet.
Pour Pinocchio, pas besoin de la contribution d’un synergologue pour savoir qu’il ment
Toutes les grandes envolées moralisatrices du ministère des Sports animé depuis avril-août 2014 par le couple Braillard-Kanner n’y pourront absolument rien. Comme, en plus, ces deux personnages n’ont aucune légitimité pour donner un quelconque avis sur la question (aucune formation de médecin, de pharmacien ou de physiologiste), ils feraient mieux de s’occuper sérieusement du sport scolaire car on peut imaginer qu’ils ont fréquenté assidûment ( ?) pendant plusieurs années les bancs des écoles ainsi que les gymnases et terrains de sport leur permettant d’acquérir ainsi une certaine expérience de la pratique des activités physiques pendant cette période.
Patrick Kanner (ministre de la ville et de la Jeunesse et des Sports) et Thierry Braillard (secrétaire d’Etat chargé des Sports)
Les régates de Paul Dufy
Comme l’affirme Jacques Rogge, l’ancien président belge du Comité international olympique (CIO) et qui a disputé trois fois les Jeux en catégorie Finn en 1968, 1972 et 1976 : « Tous les sports sont affectés par le dopage. Aucun ne peut dire le contraire » et il ajoute en s’exprimant à propos de la voile : « Pour la crédibilité de la compétition, il faut des tests antidopage. »
Effectivement, si ces tests étaient efficaces et imparables, cela serait l’idéal dans un mode parfait. Mais ce n’est pas le cas. C’était l’argument de toute une ribambelle de sportifs suspectés de frauder tout en étant jamais testés positifs (Lance Armstrong, Richard Virenque, Marion Jones, Bjarne Riis, François Pienaar, André Agassi). Rappelons qu’il n’y a aucune raison (physiologique, morphologique, technique, tactique ou mentale) qui ferait que le dopage serait inopérant chez les skippers, régatiers, navigateurs.
Les drogues de la performance améliorent le rendement humain et donc aident à beaucoup mieux supporter les contraintes physiques et mentales imposées par la course au large.
Nous nous intéressons depuis des décennies au dopage dans tous les sports. Ainsi nous vous proposons un florilège de témoignages de gens du milieu de la voile s’exprimant sur le fléau n° 1 de la compétition en tout genre.
On peut classer l’ensemble des intervenants en quatre catégories :
2017 – La compétition à 4 vitesses sous le contrôle bienveillant de l’Agence mondiale antidopage (AMA)
A l’inverse des automobiles, la plus rapide est la 1 devant la 2, la 3 et la 4
1 – Substances indétectables : EPO génériques, transfusions autologues, certains anabolisants, etc.
2 – Autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) : glucocorticoïdes, salbutamol
3 – Programme de surveillance de l’AMA (Liste jaune : substances en liberté surveillée n’exposant ni à un contrôle positif ni à une sanction) : caféine, nicotine, tramadol
4 – Borderlines : dopants non listés (Actovegin®, Néoton®, Viagra®, etc.)
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