La racine protée aux vertus sportives aussi vastes qu’anciennes

Selon le rugbyman Christian Labit, le Stade Toulousain des années 2000 – avant les grands matchs – carburait au… ginseng. Il en témoigne dans L’Equipe du 28 décembre :





Face à tous ces mastics, amis cyclistes vous n’êtes pas en cause, ce sont les ‘’forçats de l’observation sportive’’ qui, par manque de formation mais aussi de professionnalisme, débitent des inexactitudes sans aucun respect pour le lecteur. Ils engagent leur responsabilité en ne faisant pas relire leurs textes.
Les 8 preuves détaillées dans le PDF joint ci-dessous
Dans ce blog consacré aux sciences du sport, en tant que publication spécialisée, nous nous intéresserons au grand bêtisier des « experts » des rubriques sportives : journalistes, entraîneurs et médecins.
A partir de la petite phrase très pertinente de Mark Twain, journaliste et romancier américain, auteur de ‘’Tom Sawyer’’ : « Faites attention quand vous lirez des livres sur la santé, vous pourriez mourir d’une faute d’impression », on peut facilement transposer cette maxime aux publications sportives. Ainsi, elle deviendrait : « Faites attention quand vous lirez un magazine ou un ouvrage consacré au sport de ne pas – en raison d’une coquille – vous planter dans votre préparation. »
Afin de ne pas être désapprouvé dans le temps par les faits comme la plupart des textes référencés dans le grand bêtisier des ‘’experts’’, il faut faire sien le double adage que l’on doit ajouter à toute affirmation plus ou moins technico-médico-scientifique : « en l’état actuel de nos connaissances » et « jusqu’à preuve du contraire ».
Amis lecteurs soyez indulgents car certains personnages épinglés exerçaient à une époque où les connaissances scientifiques n’étaient pas aussi avancées qu’aujourd’hui.
Par ailleurs, l’éclairage de ces bévues ne peut que faire progresser l’information des pratiquants.
Tous ces ”ratages” sont développés dans le PDF joint ci-dessous
La pression atmosphérique diminue au fur et à mesure que l’on s’élève.
Aujourd’hui, rappelons ce qu’annonce avec justesse Edmund Burke, le spécialiste américain de la physiologie de l’effort des cyclistes : « L’entraînement c’est 90% de physique et 10% de mental. La compétition c’est au contraire 90% de mental et 10% de physique »
La consommation maximale d’oxygène dit le VO2 max quantifie la puissance du moteur mais ne dit pas quel est le pourcentage maximal du VO2 max que le coureur peut utiliser et maintenir sans coup de mou pendant 30 minutes, une heure et plus. D’où, de vouloir classer les champions de la route à l’aune de leur VO2 max n’a aucun intérêt. Le chiffre varie en fonction des conditions d’ambiance du test (horaire, température de l’air, digestion…) mais aussi de l’appareillage du laboratoire, du médecin à la manette, sans oublier la période de la saison. Il peut y avoir 30% d’écart entre décembre et juillet.
Régulièrement, dans la presse, on indique des chiffres pour mettre en avant les aptitudes précoces du Colombien Egan Bernal, vainqueur du Tour de France 2019 à l’âge de 22 ans : « La surprise de Michele Bartoli, l’ancien lauréat de cinq classiques-monuments – A l’image du jeune belge Remco Evenepoel aujourd’hui, Bernal saute les catégories d’âge. En 2016, à l’âge de 19 ans, il est professionnel chez Antonio Giocattoli. Le Colombien y a Michele Bartoli, l’ancien coureur, comme coach. L’Italien soumet Bernal à un test physique deux fois en une semaine, ne pouvant croire des chiffres aussi phénoménaux. Bernal possède une résistance très élevée, un démarrage terrible en côte et un VO2 max exceptionnelle de 88,8 ml/kg/min. A titre de comparaison, à 22 ans, Chris Froome atteignait une absorption maximale d’oxygène de 84,6, Miguel Indurain avait un VO2 max de 85 et Greg LeMond sortait du lot avec 92,5. »
Ces résultats mirobolants pour certains sont critiquables. Par exemple, pour Miguel Indurain, on trouve selon les écrits, des résultats variant entre 82 et 88 ! Si le VO2 max était vraiment discriminant, on devrait organiser des compétitions sur ergocycle (vélo stationnaire pour tests d’effort). Sauf qu’au plan physiologique, les cadors sont tous très proches et que c’est le mental qui fait souvent la différence.
Les multiples paramètres qui interviennent dans les conditions d’ambiance du test (horaire, température de la pièce, etc.) de même que l’appareillage et la période de la saison, font qu’il est totalement illusoire de faire de cet examen un critère de niveau entre les sportifs. En revanche, son utilité est certaine dans le cadre du suivi personnel de la préparation d’un athlète permettant ainsi – les conditions étant les mêmes à chaque fois – d’évaluer les fluctuations de la forme et donc d’en tirer des enseignements précis afin de peaufiner l’efficacité de l’entraînement.
Quantité maximale d’oxygène qu’un sujet est capable de prélever dans l’air ambiant lors d’un travail aérobie d’intensité croissante. La consommation maximale d’oxygène est une caractéristique fondamentale de la capacité de travail physique de l’individu. Elle peut être améliorée par l’entraînement mais dans une mesure relativement faible et seulement jusqu’à l’âge de 20 ou 25 ans. Passé cet âge, le VO2 max décroît plus ou moins vite selon que le sujet se maintient ou non en condition physique. La consommation maximale d’oxygène peut s’évaluer :
La notion de consommation maximale d’oxygène, que nous devons au physiologiste suédois Per Olof Astrand, constitue un des éléments les plus importants de la recherche appliquée aux effets de l’entraînement.
Comme on peut le constater sur ces deux documents (Eddy Merckx en 1972 lors de sa préparation au record de l’heure et Bernard Hinault en 1979), le test de VO2 max est entré dans les mœurs du suivi des cyclistes professionnels au début des années 1970. Comme pour l’étude de la meilleure position aérodynamique en soufflerie, Cyrille Guimard, n’a pas été un novateur puisque – dès 1930 – ce test est utilisé par certains athlètes français. De même, les premières études de résistance à l’avancement d’un cycliste dans un tunnel du laboratoire aérodynamique de Chalais-Meudon datent de 1927, soit plus de cinquante ans avant Guimard et l’équipe Renault-Gitane avec en chef de file Bernard Hinault.
Dans l’ouvrage consacré à la chute de lance Armstrong « Itinéraire d’un salaud » paru aux éditions Hugo-Sport en 2014, un chapitre est consacré à Floyd Landis lors de son passage à l’US Postal de 2002 à 2004.
Les tests physiologiques pratiqués en laboratoire montrent que le natif de Lancaster en Pennsylvanie possède un moteur de cador. Il va le démontrer dès sa première saison au service d’Armstrong en terminant 2e du Dauphiné Libéré. Dans « Lance Armstrong. Itinéraire d’un salaud », on a droit à son évaluation du VO2 max : « Vêtu d’un cuissard en lycra et d’un fin maillot de corps, Floyd Landis pédale sur un vélo d’appartement (sic). Son visage est couvert d’un masque high-tech relié par des tubes et des câbles à une grosse machine truffée d’écrans et de boutons. Tandis qu’il pédale, un physiologiste du sport observe avec attention les chiffres qui s’affichent sur les écrans et, régulièrement, demande à Landis d’augmenter la cadence. Les calculs de l’ordinateur révèlent que Landis gère particulièrement efficacement l’air dont il remplit ses poumons. Son corps en extrait l’oxygène et l’apporte aux muscles avec un rendement incroyablement élevé. En fait, il consomme plus de 90 millilitres d’oxygène par kilo et par minute quand une personne normalement constituée consomme en moyenne environ 50 millilitres. »
Ce dernier chiffre doit être nuancé. En effet, une personne normalement constituée âgée de 30 ans, ne pratiquant aucun sport, a un VO2 max d’environ 40. Chez les sportifs de compétition de haut niveau, les haltérophiles sont les derniers de la classe avec 55 ml/kg/mn. Sur le podium des meilleurs moteurs, on trouve les cyclistes professionnels, les marathoniens, les coureurs de demi-fond et les skieurs de fond qui atteignent et dépassent 85 ml/kg/mn.
Lors du procès entre l’assureur du Texan et ce dernier, la défense avait fait appel à un physiologiste australien, Michael Ashenden, surtout connu pour ses recherches sur les paramètres sanguins modifiés par le dopage. J’avais dénoncé cette imposture dans le bimensuel Sport et Vie :
Appelé à la barre, il a d’abord pointé du doigt le niveau relativement modeste des paramètres physiologiques. “C’est beaucoup plus bas que ce à quoi je m’attendais“, commente-t-il devant la cour. “D’après les chiffres de l’étude d’Ed Coyle (physiologiste qui a pratiqué sur le ‘’boss du peloton’’ le test du VO2 max à cinq reprises entre novembre 1992 et novembre 1999) on peut estimer raisonnablement le VO2 max d’Armstrong aux alentours de 75. Tester quelqu’un à cinq reprises et garder comme valeur le plus haut résultat observé, c’est un peu comme si un golfeur réalisait cinq parcours, prenait son meilleur score et affirmait que c’était son niveau moyen.“
Pour interpréter des chiffres de VO2, max, il faut évidemment tenir compte de la période à laquelle on passe ces différents tests. ‘‘L’expert’’ australien aurait alors constaté que le chiffre le plus haut (81,2 ml/min/kg) était enregistré peu de temps après son titre de champion du monde. Tandis que le chiffre le plus bas (66 ml/min/kg) correspond à un test effectué en août 1997 en pleine convalescence post-cancer. Lance n’était donc plus coureur depuis presque un an. La comparaison avec le golf nous paraît d’une pertinence zéro. N’importe quel cycliste amateur sait bien que les résultats de son test hivernal sont souvent inférieurs de dix à quinze points de son niveau en pleine saison (déficit de 20 à 25%). Cette baisse saisonnière est en rapport direct avec la diminution de la perfusion du muscle. On peut ainsi passer de valeurs plus proches des +/ – 600 capillaires par mm2 de tissu musculaire que l’on trouve chez des sédentaires à des chiffres au-dessus de 800 qui sont le lot des athlètes entraînés. A lire les passes d’armes entre ces deux physiologistes (Michael Ashenden et Ed Coyle), on en vient alors à se demander s’ils ignorent ce détail et, dans la foulée, on doute aussi de la valeur du suivi médico-physiologique proposé aux athlètes. Pour peu, on prendrait Armstrong en pitié –
Dr JPDM – Sport et Vie, 2007, n° 100, janvier-février, p 74
Le Dr Kenneth H-Cooper, médecin lieutenent-colonel de l’armée de l’air américaine, inventeur de l’aérobie et du test de Cooper dit des 12 minutes, raconte une étonnante histoire qui a pour thème le test du VO2 max : « Les résultats de ce test peuvent constituer une surprise, comme l’a démontré l’examen d’un champion de culturisme âge de 28 ans. Il venait de remporter un concours et il avait belle apparence : une poitrine énorme, un petit tour de taille, des biceps saillants ; quand ses muscles se contractaient, on aurait dit qu’ils allaient faire éclater sa peau. On comprend pourquoi les juges l’avaient sacré champion… Or, après une performance pas très élevée dans le test du tapis roulant, on constate que son cœur battait très rapidement (193 pulsations à la minute). Cet homme était complètement épuisé, prêt à vomir. Il avait une musculature très développée mais un cœur trop faible. Il s’était seulement entraîné afin de se faire de beaux muscles. Notre homme si bien bâti ne s’est guère senti mieux lorsque l’un de nos techniciens lui a signalé que sa performance dépassait tout juste celle d’une grand-mère de 64 ans que nous avions examinée précédemment et qui avait été victime d’une crise cardiaque deux ans avant le test ! »
Une des composantes essentielles du VO2 max est la capacité du système vasculaire à fournir de l’oxygène aux muscles. Or, les femmes possèdent un cœur plus petit et un volume sanguin inférieur par unité de taille corporelle. Les concentrations d’hémoglobine sont aussi plus basses chez les femmes. D’où cette moindre quantité d’oxygène livrée aux muscles. Les femmes ont en outre tendance à avoir une plus forte proportion de graisse corporelle ; et les tissus gras n’utilisent pas l’oxygène aussi rapidement que les muscles. Malgré ces désavantages, les marathoniennes de haut niveau ont des valeurs de VO2 max bien supérieures à celles de l’homme moyen même très entraîné. Entre les meilleurs des deux sexes, la différence du VO2 max avoisine les 15%.
Alors que dans le bilan des contrôles positifs publié par l’AMA le 19 décembre 2019, classant les spécialités sportives où le plus grand nombre de violations des règles antidopage a été constaté sont le bodybuilding suivi de l’athlétisme et du cyclisme, un podium sans surprise.
Le Monde publie dans sa livraison du 20 décembre un bilan des contrôles de l’Agence mondiale antidopage pour l’année…2017. Visiblement, la presse est en compétition pour publier ‘’en exclusivité mondiale’’ tout et n’importe quoi !
Rappelons aux lecteurs et aux journalistes qu’aucun bilan de contrôles antidopage ne peut être analysé sans réserve dans la mesure où il existe des produits illicites indécelables et d’autres, tout aussi dopants, non prohibés.
Pour trois raisons, ces bilans sont bidons et acceptés sans critique, uniquement par les gros naïfs et certains médias-liges de l’AMA.
Les classements des nations et des sports les plus touchés sont complètement ‘’folklos’’ puisqu’ils ne sont pas corrélés au nombre de sportifs testés par nation et par spécialité sportive. De plus, le nombre de pratiquants potentiellement exposé à des tests antidopage n’est pas indiqué. Au final, ces chiffres n’ont aucune valeur significative sur la réalité du dopage dans le monde.
Nations et spécialités sportives épinglés en 2017 :
les chiffres de l’Agence mondiale antidopage publiés sur son site le 19 décembre 2019 ont été reproduits en partie par Le Monde le lendemain. Les résultats de l’année 2018 publiés par l’AMA seront par mes soins décryptés d’ici peu.
La hiérarchie des 114 pays référencés montre que sur le podium des nations les plus touchées, on trouve :
1re l’Italie,
2e la France,
3e les Etats-Unis.
Et l’on constate que la Russie n’arrive que 5e. Peut-être un effet collatéral de la commission McLaren sur les tripatouillages du labo de Moscou révélés un an avant par les enquêteurs indépendants sélectionnés par l’AMA. Le rapport de la dite commission a probablement freiné la triche des compatriotes de Vladimir Poutine
Une lecture superficielle de ce bilan pourrait faire croire que c’est le classement des pays où les sportifs sont les plus dopés alors qu’en réalité ce sont ceux qui sont les mieux contrôlés ou les plus testés comme les athlètes russes.
En revanche, l’ordre des spécialités concernées par la pandémie doit être proche de la réalité
1er culturisme,
2e athlétisme,
3e cyclisme (n’en déplaise à Roger Lejeay, le patron du MPCC)
Mais aussi bien placé le football (6e) alors que les patrons successifs de la FIFA, Sepp Blatter (1998-2015) et Gianni Infantino depuis 2016 n’ont eu qu’un seul discours depuis vingt ans : faire croire au bon public que le dopage ne sert à rien dans le football.
Plus langue de bois que le milieu du ballon rond c’est très difficile, voire impossible.
Dans la Voix de l’Est, la journaliste Marie-Eve Martel donne la parole à deux soi-disant spécialistes de l’antidopage : « Il aurait pu demander à son copain de lui donner une claque dans la face ; ça lui aurait fait le même effet » illustre Claude Goulet, qui s’intéresse aux déterminants psychosociaux du dopage et de l’amélioration des performances sportives dans le cadre de ses recherches. « Ça n’a aucune utilité et ça ne devrait pas être encouragé. Ça ne donne strictement rien, c’est un stimulant qui procure un petit boost d’adrénaline qui ne dure que quelques instants. Après, c’est fini. » confirme pour sa part le Dr Alain Poirier, directeur de la Santé publique de l’Estrie (Québec).
Comme souvent avec les incompétents, il se contredit quelques lignes plus loin. Un produit qui n’a qu’un effet mineur sur les sportifs devient capable de ressusciter les pertes de connaissances : « L’inhalation d’ammoniaque a longtemps été une pratique médicale utilisée pour réanimer un patient après une perte de conscience. Mais ce n’est plus recommandé, précise le médecin, car ça donne un choc au patient. Sa réaction rapide, si son état est précaire, peut nuire davantage qu’aider. »
Un autre avis du même tonneau explique que si la substance était efficace, elle serait prohibée par l’AMA. Pas sûr que cela soit la bonne explication.
Il faut rappeler aux ignorants les trois critères qui font qu’un produit consommé dans un but de performance peut se retrouver en liste rouge :
Rappelons que les sels d’ammoniaque sont inhalés par les sportifs depuis, au moins, … 1891 ! Cette pratique a d’abord surtout contaminée le noble art mais ensuite s’est répandu dans l’alpinisme, les six jours cyclistes, l’haltérophilie, le football, la lutte, le tennis, le hockey sur glace…
Ammoniaque ou alcali volatil
Solution aqueuse de gaz ammoniac (gaz dissout dans l’eau) incolore, à odeur pénétrante et aux propriétés alcalines, d’où son nom d’alcali volatil. L’ammoniaque s’emploie en inhalation par voie orale sous forme de 5 à 6 gouttes dans un verre d’eau. Elle influe sur le système nerveux central par excitation de la muqueuse nasale et de cette façon agit comme stimulant. A ce jour, elle fait toujours partie de la panoplie des soigneurs de boxe, d’haltérophilie et de hockey sur glace.
Dès le début de la lutte antidopage au mitan des années 1960, le seul discours des médecins pour décourager les sportifs, était de leur affirmer que les ‘’médocs énergisants’’ étaient inefficaces. Ainsi, on pouvait lire dans la presse sportive les avis des gardiens de l’éthique affirmant haut et fort que :
Inutile de préciser que ces ‘’sapiteurs à la manque’’ s’étaient copieusement discrédités auprès de la gent sportive adepte des ‘’grains marginaux pharmaceutiques’’.
Ajoutons, pour enfoncer le clou, que de nombreuses substances plus performantes que les sels d’ammonium, elles non plus ne sont pas listées dans la nomenclature officielle des interdictions :
Au final, se référer à l’AMA, pour classer une substance en liste rouge ou l’écarter, n’est pas la bonne réponse. Par exemple, la caféine – un stimulant utilisé larga manu depuis bien au-delà d’un siècle par tous les athlètes de la planète et encore aujourd’hui – a été prohibé par le CIO de 1982 à 2004 pour être ensuite retirée des substances illicites afin de faire plaisir à Coca-Cola, le sponsor n° 1 de l’olympisme.
Toutes les substances dopantes qui ont la faveur des sportifs doivent être à la fois efficaces et non décelables (ou autorisées). Même si l’ammoniaque volatil ne figure pas sur la liste des produits illicites, il est inhalé pour stimuler la respiration mais aussi la détermination tout autant que la concentration. Dans les enceintes sportives, sa présence remonte à la fin du XIXe siècle. C’est donc un procédé ancien mais toujours d’actualité, notamment à l’occasion des compétitions internationales d’haltérophilie. Dans cette spécialité, on voit lors des retransmissions télévisées, les compétiteurs, particulièrement ceux appartenant aux Pays de l’Est, inhaler de l’ammoniaque juste avant de se présenter sur le plateau face à la barre. Pour l’anecdote, signalons que certains pour booster l’effet de l’ammoniaque se donnent en plus des… gifles !
Quoi qu’il en soit, c’est bien dans un but de performance que les boxeurs, les hommes forts, les footballeurs russes et les hockeyeurs canadiens utilisent l’ammoniaque volatil.
Comme pour l’oxygène en bonbonne respiré avant le match ou à la mi-temps dans les vestiaires à l’abri des regards indiscrets, on nous affirme que l’ammoniaque volatil n’est pas efficace.
Mais constamment, les experts antidopage lorsqu’ils sont incapables de détecter une substance utilisent cette défense en affirmant que le gain marginal obtenu est ‘’peanuts’’
En raison de notre expérience du milieu de la compétition de haut niveau, nous avons toujours privilégié l’avis des consommateurs-sportifs sur les bénéfices de la pharmacopée face à celui, opposé, du camp de l’antidopage niant mordicus la pertinence de l’ammoniaque volatil sur les prouesses athlétiques.
POST-IT
Les publicités sportives sur le Net stimulent l’achat des compétiteurs.
« Vous cherchez un stimulant légal avant de tenter un record ou vous réveiller avant une séance ? Essayez notre ammoniac pour avoir un boust d’adrénaline immédiat. Notre produit est puissant et légal ».
Réclame en ligne le 17 décembre 2019
En tout cas, lors du Mondial de foot 2018 en Russie, les footballeurs nationaux de la Sbornaïa ont, sans état d’âme, sniffé de l’ammoniaque avant leur huitième victorieux contre l’Espagne puis contre la Croatie en quarts de finale du Mondial.
Par ailleurs, la récente affaire canadienne a libéré la parole de certains qui, à l’occasion de la confusion d’un jeune joueur de hockey sur glace qui a pris pour une boisson énergétique un flacon destiné à inhaler un sel d’ammoniaque, ont révélé que les professionnels de la crosse et de la rondelle, étaient des adeptes de cette stimulation par voie aérienne.