Dopage ton histoire – Johan Museeuw passe à table en prônant un incontournable mea culpa collectif

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Faut-il comme pour Armstrong, sur le palmarès du champion belge, barrer d’un trait ses triplés victorieux à Paris-Roubaix et au Tour des Flandres ?

Johan Museeuw, vainqueur du Tour des Flandres 1993
Johan Museeuw, vainqueur de Paris-Roubaix – l’Enfer du Nord – 2002

Dopage ton histoire – Le probénécide, le premier “antiradar” efficace refait surface en 2020 dans l’aviron

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Vingt-deux rameurs épinglés d’un ”coup de pelle” par la patrouille…

Une vingtaine d’athlètes internationaux indiens de moins de 18 ans ont été contrôlés positifs au probénécide, un produit qui n’est plus commercialisé en France depuis fin 2016 et qui avait deux indications thérapeutiques : l’hyperuricémie (trop d’acide urique) et la goutte.

Dans le sport depuis le milieu des années 1970, il servait – en retardant l’élimination urinaire – à camoufler la prise de stéroïdes anabolisants, notamment de testostérone. Dans le cas des jeunes Indiens, l’ensemble du groupe – 22 compétiteurs – a été testé positif au même produit que celui qui avait failli faire déclasser Pedro Delgado du Tour de France 1988.

Un complément alimentaire probablement contaminé intentionnellement par le préparateur !

Vingt-deux d’un coup, c’est forcément une prise collective, probablement d’un complément alimentaire contaminé par le fabricant. Dans ce cas, l’Agence antidopage indienne doit enquêter sur la composition précise de ce complément afin de détecter le dopant associé censé être masqué par le probénécide. Cette affaire inédite de 22 sportifs pris d’un coup par la patrouille, nous motive pour publier, enrichie et actualisée la fiche du Dictionnaire du dopage consacrée au probénécide.

En fichier joint (PDF) – Dictionnaire du dopage : Fiche PROBENECIDE

Dopage ton histoire – Contamination passive : le sexe au rapport

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A la suite d’un contact sexuel non protégé, l’histoire du contrôle positif le 13 février dernier de la boxeuse américaine Virginia Fuchs – blanchie par l’Agence antidopage américaine (Usada) – semble pour le moins abracadabrantesque !

L’Agence américaine antidopage a innocenté une boxeuse sans que les explications mises en avant soient vraiment crédibles

Dopage ton histoire – Idée reçue : “On ne peut pas se soigner pendant l’effort en raison de l’antidopage”…

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Telle est la défense en boucle des sportifs, notamment des cyclistes

 

Pour illustrer cette excuse ancienne mais toujours d’actualité, Sylvain Chavanel dans son autobiographie parue en 2019 nous sert ce même discours de l’impossibilité de soigner une bronchite en course sans recourir à des médicaments prohibés.

En réalité, dans le cas de cette affection respiratoire survenue pendant une course à étapes le seul traitement pertinent est d’arrêter immédiatement l’hyperventilation de l’effort. Ce n’est pas la liste des interdictions qui pose problème mais de vouloir pédaler à haute intensité avec une bronchite et ce pendant plusieurs étapes.

Vouloir continuer à tout prix, c’est le parfait exemple du mépris du corps.

 

C’est comme vouloir rouler avec un pneu franchement dégonflé. L’ensemble homme-machine va forcément déguster. La phrase du titre figure page 141 dans l’autobiographie de Sylvain Chavanel parue en 2019.

Ce type de critique est né avec le début officiel des contrôles antidopage en 1965. Par exemple, en 1972, dans Cyclisme Magazine, le journaliste Roger Bastide se fait l’avocat de Luis Ocana : « Le Fier Castillan, dans Paris-Nice, souffrait d’une angine constatée, vérifiée, indéniable. Il existe des médicaments qui auraient pu combattre le mal avec plus d’efficacité et de rapidité que ceux qui lui furent administrées… mais il aurait alors été déclaré positif dans un contrôle ‘’médical’’. » [Cyclisme Magazine, 1972, n° 48, 18 mai, p 29]

L’excuse des soins impossibles remonte au début de l’antidopage

Deux ans plus tard, le lauréat du Tour 1973 invoquait pour expliquer ses mauvais résultats que victime d’une bronchite, il ne pouvait se soigner : « Je traîne une bronchite depuis le mois de mars 1974. Si j’avais pu me soigner convenablement, je serai guéri depuis longtemps. Hélas, les médications que me prescrivait le médecin sont interdites par le règlement antidopage. Le résultat est que je me traîne, que mon mal s’est aggravé, que j’ai raté mon Tour d’Espagne, que j’ai été contraint d’abandonner au Midi Libre et que je ne suis plus certain de participer au Tour de France ! Je suis d’accord pour interdire les stupéfiants et tous les produits dangereux, mais on confond aujourd’hui mesure de protection et inquisition ! » [Cyclisme Magazine, 1974, n° 77, 10 juin, p 5]

Sylvain Chavanel dans le Tour 2012, lors de la 15e étape, se trouvait un peu dans la situation de l’Espagnol de Mont-de-Marsan. Il avait les bronches totalement prises avec des quintes de toux exténuantes. Et c’est la que Chava nous explique que « Le problème est qu’en course, il est pratiquement impossible de soigner une bronchite avec des traitements qui ne sont pas prohibés par la règlementation antidopage. »

Thérapeutique d’une bronchite : le repos sportif est incontournable

Consultons le traitement classique d’une bronchite aigue :

  1. Le repos est indiqué jusqu’au rétablissement,
  2. Bien s’hydrater,
  3. Pour soulager fièvre et douleur, prendre du paracétamol (Doliprane®) ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que l’ibuprofène.
  4. En cas de respiration sifflante ou de râles, on peut y ajouter un bronchodilatateur (Ventoline®) et/ou un fluidifiant bronchique (la Guaïfénésin).

Mis à part la Ventoline®, aucun de ces médicaments ne figure sur la liste rouge. Pour la Ventoline®, il existe un seuil qui autorise le traitement sans être sanctionné pour contrôle positif. Revenons à Chavanel qui nous explique son après abandon de la 15e étape pour cause de bronchite : « Dès mon retour à la maison, j’ai donc soigné ma bronchite avec neuf jours d’antibiotiques ».

Qu’est-ce qui a guéri la bronchite : Le repos, les antibiotiques ou l’association des deux ?

Or, dans la grande majorité des cas, la bronchite est causée par un virus. Les antibiotiques ne sont alors d’aucune utilité. De plus, la coloration jaune verdâtre des sécrétions n’est pas un indicateur d’infection bactérienne et ne justifie pas la prescription d’antibiotiques

Sylvain Chavanel, dans la 15e étape du Tour de France 2012, doit abandonnet à cause d’une bronchite

En raison des flux ventilatoires importants provoqués par l’effort cycliste, notamment de compétition, la première règle du traitement c’est le repos.

Si vous allez consulter votre médecin généraliste pour une bronchite, au plan de la prescription, il va préciser sur son ordonnance que le repos est incontournable. En clair, il ne va pas prescrire des médicaments pour que vous alliez par ailleurs rouler plusieurs heures avec une bronchite. Le job du médecin c’est de vous soigner et non de vous faire pédaler malgré une entrave respiratoire.

Dans le texte de Sylvain Chavanel, il y a une contradiction majeure entre ne pas pouvoir se traiter avec des médicaments interdits par les règlements antidopage et être guéri par les antibiotiques alors qu’aucun membre de cette nombreuse famille ne fait partie de la liste rouge. Finalement, pendant la course, Chavanel ne pouvait pas se soigner avec des produits efficaces car tous en liste rouge (dixit) mais étonnamment, rentré chez lui, il a guéri sa bronchite avec des antibiotiques…des remèdes parfaitement autorisés. Pas très cohérentes les explications du Châtelleraudais… D’ailleurs, on peut se demander pourquoi afin de traiter sa bronchite, il n’a pas utilisé pendant le Tour de France 2012, les antibiotiques selon lui bénéfiques pour éradiquer son problème respiratoire ? Peut-être, comme 60% des Français, Chava croit-il que les antibiotiques ‘’ça fatigue’’, notamment si on les prend en course ? Il est plus honorable pour son ego de dire que l’on a été obligé d’abandonner parce que l’on ne pouvait pas se soigner en raison de l’antidopage que d’expliquer que l’on a été vaincu par des bronches défaillantes, seules responsables de cette sortie de route.

ANTIBIOTIQUES : 7 points de repère

  1. Quand l’infection est d’origine virale :
  • les antibiotiques ne permettent pas d’être sur pied plus vite,
  • ils ne font pas baisser la fièvre.
  1. Les antibiotiques ne soignent pas la grippe car elle est toujours virale mais, éventuellement ils peuvent prévenir une surinfection bactérienne chez les personnes dites « à risque », c’est-à-dire affaiblies ou souffrant de certaines affections chroniques bien précises.
  2. Les antibiotiques sont des médicaments efficaces contre les infections bactériennes, c’est-à-dire environ 2 cas d’infections ORL ou bronchiques sur 10.
  3. Les antibiotiques ne fatiguent pas. Pas plus que le chocolat donne mal au foie ou que les œufs des boutons ! Si cette idée s’est instaurée, c’est parce qu’en guérissant rapidement l’infection bactérienne, les antibiotiques laissent apparaître la fatigue due à la maladie.
  4. Les antibiotiques ne sont pas des produits dopants : ils ne figurent pas sur la liste des substances prohibées par l’Agence mondiale antidopage (AMA).
  5. Certains antibiotiques appartenant tous à la famille des quinolones sont susceptibles de favoriser les tendinites.
  6. Le traitement n° 1 pour soigner une bronchite dans une course à étapes n’est pas de prendre des antibiotiques mais de mettre la flèche afin d’associer au repos respiratoire les médicaments prescrits par le médecin. Poursuivre la compétition c’est le meilleur moyen de gâcher une partie de la saison.

POST-IT – Le débit ventilatoire pouvant être multiplié de 6 à 10 à l’effort, aggrave inévitablement une bronchite existante.

Le débit ventilatoire qui, chez l’adulte, est de 6 à 10 litres par minute au repos, peut atteindre 100 à 120 litres lors de l’ascension d’un col où se joue l’arrivée de l’étape. Avec une bronchite, à l’effort, c’est comme si dans une cheminée on activait les braises avec un soufflet. Autre image : le flux de l’air multiplié par l’effort parcourant les parois bronchiques enflammées ne fait qu’accroître la réaction des muqueuses déjà irritées.

Facile de comprendre que le problème respiratoire va inévitablement s’aggraver.

Article et illustrations - copyright blog : dopagedemondenard.com

En pièce jointe des citations du milieu cycliste partisan de « On ne peut pas se soigner efficacement sans avoir recours à des produits interdits ». Certaines sont d’une mauvaise foi 3XL. A lire sans restriction.

PDF : Idée reçue – En raison de la liste rouge longue comme le bras : “On ne peut pas se soigner efficacement sans avoir recours à des produits interdits”

Lance Armstrong ton histoire (5e volet) – Zoetemelk a utilisé des armes biologiques similaires à celles du Texan

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et pourtant, lui, a conservé ses 7 podiums. Cherchez l’erreur !

Tout cela est possible à cause d’une lutte antidopage chaotique animée par des dirigeants complices et sans envergure

 

Le Texan a été dépouillé a posteriori de ses 7 victoires au Tour de France alors que le Néerlandais Joop Zoetemelk, lauréat de l’édition 1980 et six fois deuxième entre 1970 et 1982 – qui carburait lui aussi aux médocs de la performance (voir tableau) – contrôlé quand même trois fois positif sur le Tour, conserve pour l’éternité ses 7 podiums.

L’Equipe ton histoire – La quotidien sportif se plante plus souvent qu’à son tour !

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Une fois de plus, il confond les mensurations d’une marathonienne avec celles d’une athlète spécialiste du 400 m

Salwa Eid Naser, la Bahreïnienne championne du monde du 400 m à Doah en octobre 2019, avec le 3e temps jamais réalisé par une femme sur le tour de piste, a été suspendue après trois no shows en moins d’un an. L’Equipe lui attribue les mensurations d’une marathonienne : 1,67 m / 50 kg, soit une différence de 17 points.

Un écart rencontré très fréquemment chez les spécialistes du fond et du grand fond. D’ailleurs, les deux femmes qui devancent Salwa Eid Naser sur le podium des meilleurs temps sur la distance, l’Allemande Marita Koch (47’’ 60 en 1985) et la Tchèque Jarmila Kratochvilova (47’’ 99 en 1983) n’ont pas vraiment un morphotype proche de Salwa.

 

Le quotidien L’Equipe est assez coutumier de ce genre de bévues. Elles discréditent les journalistes et consultants qui se prennent pour des experts alors que c’est aveuglant qu’ils n’y connaissent rien.

On comprend mieux pourquoi en Espagne, en Angleterre, en Italie… il existe plusieurs quotidiens sportifs alors qu’en France le seul présent est en manque de lectorat et en difficultés financières chroniques alors que son prix est élevé et sa pagination faible.

Rappelons que le 28 janvier 2019, le même journaliste Romain Donneux, s’était déjà planté de… 10 kg sur le poids de la sprinteuse Orlann Ombissa-Dzangue. Dans une cartouche figurant sous le nom de l’athlète, il avait donné : 1,68 m / 51 kg alors qu’en réalité sur une balance de précision, la sportive pesait 60,7 kg, soit un écart de 10 kg !

Ajoutons qu’il est rarissime qu’une sprinteuse du 60 au 400 m descende en-dessous de 60 kg de poids corporel. Précisons également que la graisse est un caractère sexuel secondaire et qu’elle est plus légère que le muscle, ce qui signifie qu’en faisant de la musculation, on peut maigrir tout en prenant du poids.

Dopage ton histoire – Aucune étude scientifique ne prouve que le Vastarel est un produit dopant

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Pourtant, après un contrôle positif, des sportifs sont lourdement sanctionnés. Cherchez l’erreur

Aujourd’hui, le tarif d’un contrôle positif à la trimétazidine (TMZ) peut atteindre 4 ans de suspension ! Merci pour cette lutte qui s’acharne à éradiquer les produits non dopants, mais décelables, et ne met pas tous ses moyens en jeu pour identifier les substances efficaces encore indécelables.

Collectif -“300 médicaments pour se surpasser physiquement et intellectuellement”, éd. Balland, 1980 – Vastarel, page 204

En clair le Vastarel® est sans effet pour grimper dans la hiérarchie des sportifs et pourtant un scientifique – ou plusieurs – sélectionnés par l’AMA l’a (l’ont) ajouté à la liste des substances illicites.

EN BREF

Les dogmatiques estiment que la TMZ étant sur la liste rouge – effet dopant avéré ou pas – le sportif doit tout simplement s’abstenir de la prendre.

Sauf que nous avons l’exemple d’un compétiteur qui a consulté un pharmacien pour savoir si la TMZ était prohibée. Le spécialiste des médicaments a donc vérifié si, sur le ‘’Dictionnaire Vidal’’ et la notice d’une boîte de Vastarel®, était présente la mise en garde aux sportifs qui depuis 1989 doit obligatoirement accompagner toutes les informations médicales sur les substances prohibées aux pratiquants d’activités physiques de compétition… Devant l’absence de mention, l’apothicaire a répondu au demandeur qu’il n’y avait aucune objection à prendre du Vastarel®.

Et… bingo ! Fort de cette info, l’homme s’est retrouvé positif et risque désormais 4 ans de suspension, à moins que le recours qu’il a engagé aboutisse et que l’on considère enfin que le produit n’a rigoureusement aucun effet dopant, ce qui entraînerait sa relaxe.

Finalement, on constate une fois de plus que l’AMA la joue perso et demande aux sportifs d’être irréprochables alors qu’elle-même ne l’est pas puisqu’elle met en liste rouge des substances non dopantes.

                                       Index des sigles utilisés

AMA

Agence mondiale antidopage (fondée en 1999)

ITA

International Testing Agency

TMZ

Trimétazidine (Vastarel®)

 

Commentaire d’un lecteur : Olivier Boss

C’est vrai que mettre la trimetazidine sur la liste des produits dopants semble bien excessif. Je pense que c’est parce que ses effets connus sur le métabolisme cardiaque du glucose (c.f. DrugBank) POURRAIENT (en théorie, sans qu’on sache vraiment comment) amener une amélioration de la performance dans certaines disciplines (sprint ? endurance?).

Et comme l’AMA ne va pas faire des études sur les effets de la substance, ils l’ont inclue dans la liste.

Je pense, comme vous, qu’il serait bien mieux et plus sérieux si la liste des produits dopants se limitait a des produits, et procédés, réellement dopants/pouvant augmenter la performance

Lance Armstrong ton histoire (4e volet) – Le Texan doit réintégrer le palmarès du Tour de France de 1999 à 2005

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En le destituant, les instances n’ont fait que renforcer l’emprise de l’image du dopage sur le Monument n° 1 du sport cycliste. C’est en tout cas l’avis de la majorité des anciens vainqueurs de la Grande Boucle

En fichiers joints :

Dopage ton histoire – L’enquête passe-partout mais virtuelle 3 XL !

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Dans un ouvrage sur l’étude critique de la lutte antidopage signé par un auteur qui, bien sûr, n’a jamais effectué un seul contrôle urinaire, n’a jamais soigné un seul sportif de haut niveau et qui en en 134 pages se ”plante” à plusieurs reprises, notamment sur la fameuse enquête américaine associant au dopage deux certitudes hypothétiques : la gloire et… la mort.