Il y a quelques jours, nous avons publié un texte opposant Jacques Anquetil et Laurent Fignon sur la réalité de l’impact des stimulants dans le palmarès des Géants de la route.
Mais quels sont les propres arguments des médecins, défenseurs de l’équité sportive, face à la réalité du dopage ? Les radars des laboratoires analytiques étant peu sensibles, les toubibs – pour dissuader – prônent à la fois l’inefficacité et la dangerosité… sans preuve scientifique.
Décrytpage.
Document démontrant qu’une partie du corps médical est adepte de la médecine au service de la performance et non de la prévention de la santé
L’un remporte cinq Tours de France et deux Tours d’Italie, l’autre deux Tours de France et un Tour d’Italie. Le second estimait ”qu’elles n’avaient jamais bousculé la hiérarchie”, le premier qu’elles lui donnaient – dans l’effort solitaire – un avantage de plus de… 3 minutes sur 86,6 kilomètres !
Rappelons que pendant leurs carrières respectives (Anquetil de 1953 à 1969 et Fignon de 1982 à 1993), le Normand démontrait que, sur lui-même, le rendement d’un cycliste était amélioré par les amphets alors que le Parisien, après sa carrière, dénonce l’inefficacité de ces mêmes produits pour transformer un second couteau en premier de cordée.
Dès le début des compétitions cyclistes, les femmes ont été ostracisées au double prétexte que ce sport était inesthétique et trop à risque pour leur futur de mère.
En tout cas c’est la version du camp Fignon-Guimard, récemment enrichie par le Petit Napoléon (*). En réalité, c’est le guidon de triathlon qui a fait la différence.
Et pourtant, c’est bien Super-Laurent qui a réalisé ce jour-là une performance exceptionnelle malgré trois handicaps au départ de l’étape.
Complément d’information du Dr JPDM
En 1993, dans un ouvrage signé Noël Truyers, journaliste belge spécialiste du cyclisme, Laurent Fignon révélait que sur le 3e contre la montre du Tour 1989, il n’avait jamais roulé aussi vite confirmant ainsi qu’il n’avait pas été battu par un problème de périnée mais plus sûrement par son guidon cornes de vache moins aérodynamique que le ”volant” de triathlon utilisé par Greg LeMond, mais aussi de rouler tête nue, sans casque profilé : “En fait, dans l’étape contre la montre finale du Tour de France 1989, je n’ai pas échoué. J’ai parcouru la distance en roulant à 53 kilomètres à l’heure. Jamais je n’ai roulé aussi vite. Je n’ai jamais repoussé mes limites aussi loin qu’à ce moment-là.” [in “Princes du vélo” par Noël Truyers. – Anvers (Bel), éd. Coda, 1993. – 253 p (p 108)]
(*) Surnoms des protagonistes :
Laurent Fignon : Super-Laurent, l’Intellectuel du peloton, Le Blondin