Blessures du footballeur – Les ménisques comme les ligaments croisés vont par paire dans un genou mais les deux croisés sont exceptionnellement rompus en même temps

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[publié le 29 avril 2017]

Lors d’un accident de foot, seul l’un des deux ménisques ou l’un des deux croisés est touché. Donc, chaque fois qu’un journaliste écrit ‘’il s’est rompu les croisés’’, il démontre son ignorance criarde car en réalité un seul a morflé.

Pour parler correctement des blessures sportives, il faut au minimum avoir fait médecine et exercer dans une entité de traumatologie du port.

 Malheureusement, la presse grand public (L’Equipe, Le Monde, etc.) commente depuis des décennies les pépins physiques des compétiteurs : footballeurs, athlètes, cyclistes sans avoir jamais suivi le moindre cours d’anatomie et encore moins de traumatologie.

lequipe

L’Equipe, 15 avril 2017

Par exemple, le 15 avril dernier, L’Equipe recensait les pathologies qui – en fin de saison – guettent les acteurs de la L1. Cinq blessures sont commentées. Parmi elles, on s’étonnera de trouver au singulier « la lésion méniscale » alors qu’il y en deux par genou (un interne et un externe) et curieusement au pluriel « la rupture des ligaments croisés » qui sont bien deux mais qui, en dehors des accidents de la route, un seul ligament croisé se déchire, généralement dans le foot c’est l’antérieur. Le postérieur est une lésion très rare.

Ecrire rupture des croisés c’est de la désinformation !

 Lorsqu’un journaliste de L’Equipe ou du Monde ou les commentateurs sportifs de la TV nous parlent de rupture des ligaments croisés, ils signent  ainsi leur ignorance criarde sur cette blessure.

De même, lorsqu’un footballeur se rompt un ménisque, c’est le plus souvent l’interne (75%). On n’écrit pas ‘’lésions des ménisques’’ mais ‘’du ménisque interne du genou’’ (gauche ou droit) en sachant que la récupération d’une opération du ménisque externe est beaucoup plus longue que l’interne.

Deux anciens internationaux français, Bernard Lama et Christophe Dugarry, peuvent en témoigner. Pour les croisés, dans les comptes-rendus, il ne faut pas écrire rupture des croisés mais lésion, soit de l’antérieur (le plus souvent touché), ou alors du postérieur (beaucoup plus rare). La lésion des deux étant exceptionnelle sur un terrain de sport.

A titre de comparaison, on n’écrit pas pour un cycliste qui chute en course qu’il s’est cassé les clavicules.

POST-IT

Pourquoi écrire « la lésion méniscale » au singulier alors qu’il y a deux  ménisques et « la rupture des ligaments croisés » au pluriel qui, eux aussi, sont deux par genou, mais le plus souvent un seul est rompu lors d’un traumatisme sportif.

Tendon d’Achille : la tendinite précède la rupture

Le commentaire  du journaliste de L’Equipe qui a signé ‘’qui dit usure dit cassure’’ ‘’ est insuffisant, notamment lorsqu’on s’adresse à un lectorat de sportifs tous azimuts.

Sur cette lésion, l’essentiel à retenir, c’est que la déchirure ou rupture d’Achille survient en priorité sur un tendon enflammé. Par ailleurs, une étude a démontré que 63% des patients sportifs victimes de ruptures avaient eu au préalable une ou des infiltrations locales de corticostéroïdes.

Au final, le lecteur a peu de chance d’améliorer ses connaissances sur le corps, son principal partenaire de sport et de vie.

planche

Par genou : deux ménisques (l’un interne, l’autre externe) et deux croisés (ici en rouge) (l’un antérieur, l’autre postérieur)

Dopage – Football et rugby : sur les traces de l’higénamine ou la défaite conjointe de l’UEFA et de l’AMA

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[publié le 25 avril 2017]

Selon l’UEFA et ses médias-liges, l’higénamine retrouvée dans les urines du footballeur international français Mamadou Sakho était autorisée par l’Agence mondiale antidopage (AMA). C’est bien sûr de la désinformation. On en a l’habitude avec les instances sportives et une certaine presse complice.

6          5                  L’Equipe, 21 avril 2017                                         L’Equipe, 22 avril 2017

Les instances du football (UEFA, FIFA, FFF) sont particulièrement absentes de la prévention

Une fois de plus, le monde du sport nous ‘’gonfle’’ et particulièrement les instances du football. L’UEFA au lieu de polémiquer devrait assumer son rôle de prévention en informant sérieusement la planète foot car l’higénamine soi-disant  autorisée en mars 2016 figure depuis le 1er janvier 2017 en toutes lettres dans la liste des substances illicites. C’est donc bien un produit dopant.  Mais en pratique, avant d’apparaître nominativement dans la nomenclature des produits prohibés, quelles sont les règles qui régissent les nouvelles drogues facilitant les performances ?

POST-IT

Depuis la publication en 1968 de la première nomenclature du CIO et afin d’anticiper sur la mise sur le marché officiel ou non d’une substance inédite non encore listée par les instances antidopage, il est ajouté après chaque famille de produits illicites la mention ’ainsi que les substances dérivées’’. Cela implique pour chaque nouveau traitement ou complément alimentaire non sécurisé par la norme AFNOR (garantit la légalité du produit), que le sportif consulte obligatoirement l’un des médecins (club, Fédération, équipe de France, commission antidopage…) habilité à répondre à la question : autorisé ou interdit ?

Dans le doute, le médecin sollicité pourra se renseigner auprès du comité-liste de l’AMA.

Liste rouge : les étapes de 1968 à 2017

1968 – Dès la première liste du Comité international olympique (CIO), il est indiqué une classe groupant les amines sympathicomimétiques, par exemple éphédrine et substances dérivées. A l’époque, l’higénamine qui a des effets similaires n’existe que dans la nature et non dans un complément alimentaire.

1978 – Liste CIO

Le groupe B de la liste du CIO englobe les amines sympathicomimétiques tels qu’éphédrine. En 1978, une liste complémentaire est publiée. Elle comprend l’isoprénaline et substances apparentées. Or, les bêta-2-agonistes comme le salbutamol ou la terbutaline sont des dérivés de l’isoprénaline. Ces dernières substances, en dehors des aérosols, sont considérées comme dopantes par la réglementation olympique même si elles ne sont pas citées nommément. L’higénamine a des effets similaires aux bêta-2-agonistes.

2004-2016 – Liste AMA

L’Agence mondiale antidopage devient seule responsable de la rédaction de la liste des interdictions. Les bêta-2-agonistes émargent à la section S6 et sont tous interdits en et hors compétition par voie systémique (générale). En 2005, de la S6, ils passent à la S3 avec une prohibition couvrant à la fois l’entraînement et la compétition.

2017 – Liste AMA

Les bêta-2-agonistes (stimulants) appartiennent à la section S3 (interdits hors et en compétition) mais nouveauté sont listés nominativement. Ainsi, l’higénamine apparaît en troisième position.

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Sauf : salbutamol, formotérol et salmétérol inhalés – Liste AMA 2017

 POST-IT

 Toutes les instances du monde sportif : UEFA, FIFA, FFR, LNR, veulent montrer qu’elles luttent avec pugnacité et efficacité contre le dopage alors qu’en réalité elles font tout pour ne sanctionner personne.

Les faits, rien que les faits

Rappelons les faits : le 17 mars 2016, le vice-capitaine des Bleus est contrôlé positif à un fat burner (brûleur de graisse) à la suite de la rencontre Liverpool (son club) – Manchester United (1-1) en huitième de finale retour de la Ligue Europa. Le 23 avril, la radio RMC révèle que le défenseur français de Liverpool aurait consommé un brûleur de graisse dont il ne connaissait pas la composition « dans un intérêt purement personnel et thérapeutique afin d’éliminer sa masse graisseuse ».

Privé de sélection pour l’Euro

Le joueur, dans un premier temps, est suspendu provisoirement par Liverpool, d’un commun accord, en attendant « des examens complémentaires ». Dans la foulée, l’UEFA s’empare du dossier et le suspend à titre conservatoire pour 30 jours jusqu’au 28 mai dernier. Premier effet collatéral de cette bourde : Didier Deschamps ne le sélectionnera pas pour l’Euro. Le 8 juillet, deux jours avant la finale perdue par la France (0-1) contre le Portugal, la commission de discipline de l’UEFA blanchit Sakho de son contrôle positif et dans un communiqué justifie ses motivations : « Après audition des avocats du joueur, des experts de laboratoires agréés par l’Agence mondiale antidopage (AMA) la commission de contrôle, d’éthique et de discipline a décidé de classer le dossier. »

De nombreux éléments montrent que l’instance européenne du foot s’assoit sur les faits.

–       Le produit incriminé – l’higénamine, un bêtastimulant brûleur de graisse est détecté dans les urines de Sakho. Si le laboratoire antidopage de Cologne (Allemagne) sollicité par l’UEFA à fins d’analyses transmet un procès-verbal de test positif c’est que le produit obligatoirement fait partie de la liste sinon il ne l’aurait pas mentionné dans son rapport. De plus, le laboratoire allemand a pris la précaution de questionner le comité liste de l’AMA pour savoir si la substance était bien interdite. Devant la réponse affirmative de l’instance mondiale, le laboratoire de Cologne a transmis à l’UEFA le rapport sur le test positif de Sakho.

 Mise en garde sur l’higénamine, faux ami

 –   Le 12 février 2016, donc un mois avant le test non-négatif  de Sakho, le défenseur des Reds, l’Organisation nationale antidopage de Wallonie (ONAD) mettait en garde les consommateurs :

–      « Higénamine : attention, faux ami

L’higénamine (ou norcoclaurine), composante de compléments alimentaires, fait partie de la liste des substances interdites. Prudence. Non, un produit d’origine naturelle n’est pas forcément sans dangers. C’est le cas de l’higénamine ou norcoclaurine, un composant chimique naturel, extrait de plantes et utilisé dans la composition de compléments alimentaires. Ce composant est un bêta 2 agoniste et peut être dangereux pour votre santé. C’est pourquoi il fait partie de la liste des substances et méthodes interdites. En consommer est donc un fait de dopage. Nous vous rappelons de rester vigilant lors de l’achat et de la consommation de tout complément alimentaire. » Commentaire de l’ONAD du 12 février 2016.

Donc l’higénamine est bien un produit prohibé connu comme tel par des instances antidopage et ce avant le match Liverpool-Manchester United du 17 mars 2016.

–       Par ailleurs, même si la substance n’est pas listée nominativement, il n’y a aucun doute sur son classement parmi les dopants. En effet, à propos des stimulants, il est précisé dans la nomenclature établie par l’AMA depuis 2004 que sont interdites une bonne soixantaine de molécules mais aussi « d’autres substances possédant une structure chimique similaire ou un (des) effet(s) biologique(s) similaire(s). »

C’est le cas de l’higénamine, un bêta-2-agoniste ayant des propriétés voisines de celles de l’éphédrine.

Les sportifs et leurs staffs jouent, de longue date, à cache-cache avec la liste rouge

Compte tenu que le monde du sport joue en permanence à cache-cache avec la liste des substances illicites depuis plusieurs années ont été ajoutées les deux règles suivantes :

  1. Le sportif doit être maître de toutes les substances qu’il absorbe et doit faire vérifier qu’elles sont ‘’clean’’, notamment pour les compléments alimentaires.
  2. Même si la substance n’est pas inscrite nommément sur la liste des produits interdits de l’Agence mondiale antidopage, elle peut entraîner une sanction (suspension) si la structure chimique et les effets biologiques du produit sont similaires à ceux d’autres produits illicites déjà listés. C’est le cas de l’higénamine.

 L’AMA aurait dû faire appel de la décision de l’UEFA de blanchir Sakho. Elle en avait le droit et le devoir. Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait alors que c’est elle qui a validé la présence de l’higénamine dans la liste rouge en mars 2016 ? Cette substance ayant des propriétés stimulantes similaires aux bêta-2-agonistes et à l’éphédrine répondait parfaitement aux critères du dopage. Quoi qu’il en soit, depuis le 1er janvier 2017, l’higénamine figure en toutes lettres à la section S3 des bêta-2-agonistes.

Au final et une fois de plus, on constate qu’il n’y a pas de Boss à l’AMA.

  

Post-scriptum – Ce texte concerne également les instances du rugby, les praticiens impliqués dans le suivi des joueurs (club, équipe de France, commissions antidopage) ainsi que les joueurs du Racing 92 contrôlés positifs à l’higénamine.

Dopage – Le Captagon, de 1964 à 1993, était-il le déclencheur des batailles rangées sur les terrains de rugby ? (*)

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[publié le 24 avril 2017]

Le Dr Jacques Mombet, un médecin qui exerçait chez les XV pendant toute cette période, associe les amphétamines telles que le Captagon® à ces dérives violentes : « Les amphétamines ont toujours existé dans le rugby et ailleurs. Dans les années 1970, des équipes entières en prenaient, d’autres non. Je me souviens d’un match de championnat entre Fleurance et Marmande, je crois, au cours duquel l’arbitre a pris peur ! Les joueurs avaient tous la bave aux lèvres, ils se mettaient des marrons même entre équipiers ! Il a dû arrêter le match. » (**)

POST-ITAutres substances dopantes favorisant les ‘’batailles en réunions’’

Amphétamines;

Métamphétamines;

Cocaïne;

Anabolisants (stéroïdes) : la rage des stéroïdes;

Testostérone

Quelques histoires recueillies de ci-delà crédibilisent ces étranges bals « de coups tordus en tous genres ».

 (*)  Voir deux articles sur Bernard Laporte face au Captagon® et publiés récemment dans ce blog
– Le dopage selon… Bernard Laporte – 21 avril 2017
– Le Captagon – un psychostimulant dope niveau – n’était pas une substance anecdotique dénuée d’impacts sur l’agressivité non maîtrisée – 22 avril 2017
Ainsi qu’un article sur la violence dans le rugby :
– Le rugby : est-ce un sport avec des ‘’valeurs’’ ou un combat de rue encensé par la presse sportive ? – 12 février 2016
(**)   [in « Rugby à charges. L’enquête choc » de Pierre Ballester. – Paris, éd. de La Martinière, 2015. – 293 p (p 94)]
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Quelques actions violentes ‘’non maîtrisées’’

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 VALEURS DU RUGBY – Des coups bas, tordus, de pouce, des fourchettes dans les yeux, des gnons tous azimuts, des plaquages cathédrales… 

 1971 – FRANCE – André Herrero (FRA) : coup de pied anonyme…

Texte de Jacques Verdier : « Finale du championnat de France, Toulon-Béziers, le 16 mai 1971. Consultons la très remarquable Encyclopédie du rugby français de Jean-Pierre Bodis et Pierre Lafond : Cette finale est restée dans les mémoires : pour l’avènement de la méthode biterroise, la contre-attaque de Jack Cantoni et surtout la blessure si douloureuse aux côtes d’André Herrero. Le monde du rugby se perdit en conjecture sur le nom du coupable : Alain Estève, Georges Senal ? On dit qu’Herrero, qui revint dans la fournaise après avoir été bandé, le sait. Mais il se tait et sa décision lui appartient (…) Victoire de Béziers après prolongations, oui. Mais Herrero avait joué pendant plus de 83 minutes avec une double fracture des côtes. Le rugby est parfois cruel. ‘’Je n’ai certes jamais su qui était l’auteur du coup de pied, avoue, immédiatement André Herrero. On a tout dit et n’importe quoi sur cet incident. Pour ma part, j’ai longtemps soupçonné Alain Estève, dans la mesure où cinq minutes avant que je ne reçoive ce coup de pied, j’avais déjà été victime d’une chaussure biterroise dans un regroupement, laquelle m’avait largement ouvert l’oreille. J’avais pu alors me cramponner à la chaussure qui venait de me frapper et tout au bout je devais découvrir Estève…’’

Mais cette première sommation ne saurait faire un coupable. Et comme la vidéo ne dit rien, toutes les interprétations sont possibles en ce mois de juin 1971. Daniel, le frère d’André, qui effectue son service militaire au Bataillon de Joinville en compagnie d’Armand Vaquerin, croit comprendre de la bouche même du pilier biterrois que le coupable pourrait bien être Yvan Buonomo, le numéro huit de l’ASB. Quand il le retrouve, trois ans plus tard, sous les couleurs de Nice cette fois, à l’occasion d’un quart de finale à Lyon, Daniel, que cette affaire obsède, crache son mépris à la figure de Buonomo qui de toute évidence semble ne pas comprendre. Estève de son côté jure à Georges Pastre, ancien grand reporter du Midi-Olympique, qu’il n’est pas responsable. Alors qui ? A Béziers, dans le catimini des conversations entre amis, on murmure que le coupable, au vrai, serait Olivier Saïsset, le brillant flanker international.

Estève, Buonomo, Saïsset ? André Herrero ne sait pas et crève de ne pas savoir. ‘’J’aurais aimé connaître le coupable de cette agression parce que celle-ci avait quelque chose de prémédité qui m’est insupportable. Quelques jours avant la finale, des amis étaient venus me prévenir que les Biterrois avaient ordre de me démolir le plus rapidement possible au cours de ce match, ainsi qu’ils l’avaient fait de tous les leaders des équipes qu’ils avaient rencontrées jusque-là.’’

Mais impossible donc de mettre un visage sur l’auteur de coup du pied dont André dit aujourd’hui qu’il a bouleversé sa vie… Nous sommes passés très près du titre de Champion de France à l’occasion de cette finale et tout me porte à croire que nous aurions eu d’autant plus de chances de l’emporter si j’avais été opérationnel tout au long de cette rencontre. » [Jacques Verdier. – Herrero – Le rugby dans la peau. – Paris, éd. plein Sud, 1996, 182 p (pp 63-66)]

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Jacques Verdier. – Herrero- Le rugby dans la peau – éd. Plein Sud, 1996

1978 – FRANCE – Pascal Ondarts (FRA) : « Orbite fracturée, mais je n’avais pas quitté le terrain »

« Mon premier derby entre le BO et l’AB c’était en 1978, j’avais perdu à Biarritz contre Bayonne. C’était chaud. J’avais eu l’orbite fracturée au bout de cinq minutes de jeu. Francis Haget (deuxième ligne du BO, 40 sélections de 1974 à 1987) poussait derrière moi. Il avait loupé le pilier en face et j’avais chargé. Orbite fracturée mais je n’avais pas quitté le terrain ! Ça c’était le derby. Ce n’est pas parce qu’on avait l’épaule pétée ou l’arcade arrachée qu’on sortait, on était là pour défier le mec en face. Et puis, un derby, si tu ne le finissais pas avec un marron, le match d’après, il n’y avait personne au stade ! C’était la moindre des choses, il fallait bien prouver qu’on avait envie de jouer (il rigole). » Pascal Ondarts, international (42 sélections de 1986 à 1991) [L’Equipe, 25.05.2015]

 1990 – FRANCE – La honte du rugby mondial

1 – Témoignage d’Abdel Benazzi : « En juin 1990, au terme de ma première saison agenaise, nous avons perdu la finale contre le Racing Club de France. Repêchés in extremis, les Parisiens faisaient figure de miraculés tandis que nous, favoris, avions dominés le championnat au terme d’une belle saison. Albert Ferrasse, président de la FFR, grand seigneur, n’avait pas hésité à requalifier deux joueurs du Racing qui, pour des raisons diverses, n’auraient jamais dû disputer cette finale : le talonneur Jean-Pierre Genet et le pilier sud-africain Murray Dawson. Nous étions tellement confiants et eux tellement remontés qu’ils nous massacrèrent à chaque mêlée. Ce fut un match déplorable, violent et malsain dont je garde un très mauvais souvenir. Laurent Seigne avait quitté le terrain défiguré par les coups de poing balancés sous la mêlée, sans que l’arbitre pénalise qui que ce soit. Deux jours après cette finale pourrie, Albert Ferrasse nous avait lu une lettre envoyée par l’International Board dans laquelle son président regrettait que la France ait été, le temps de ce match, la honte du rugby mondial ! » [Benazzi A. . – Une vie à l’essai (collaboration de Richard Escot). – Paris, éd. Flammarion, 2005. – 291 p (p 122)]

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Abdel Benazzi – Une vie à l’essai, éd. Flammarion 2005

  1. Témoignage de Steve Bale, journaliste sportif au Daily Express: « En 1990, avec mon confrère Stephen Jones, on couvrait la finale du Championnat de France Racing-Agen. Je n’hésite pas à dire que c’est le match le plus pourri auquel j’aie jamais assisté. L’ambiance était fanatisée et les joueurs se sont mis des marrons pendant toute la rencontre sous les yeux d’un arbitre qui laissait faire ! Le pire, c’est qu’on a eu droit à vingt minutes de prolongation… bref, on était installé juste derrière Clem Thomas, un ancien international gallois qui était réputé pour être un joueur, disons… rugueux et, en milieu de deuxième mi-temps, il se tourne vers nous et nous dit : « Ce match est totalement indigne ! » Avec Stephen, on s’est regardé et on s’est dit en même temps : « Mais non, au contraire, c’est fantastique ». J’ai eu l’occasion d’assister à d’autres grands moments comme un match entre les Springboks et une sélection de Provence, en 1992, où même les remplaçants étaient entrés sur le terrain pour participer à une bagarre générale mais cette finale, c’était vraiment le pompon… En 1991, on est revenu pour la finale Toulouse-Bègles-Bordeaux. D’avance, on s’en pourléchait les babines. Malheureusement, la FFR avait confié la rencontre à un arbitre expérimenté. Pour nous, ça a été une grosse déception. » [L’Équipe, 12.10.2007]

1991 – FRANCE – Bernard Laporte (FRA) : « Pour la première fois de ma vie, j’ai eu peur sur un terrain »

Texte de Bernard Laporte sur la rencontre Toulon-Bègles au stade Mayol le 24 avril 1991 : « Pendant le voyage, alors que les gros sommeillent et que les petits tâtent du carton, à même le sol, prisonniers de la belote et du tarot, on se retrouve à trois ou quatre à l’avant du bus où Serge Simon, ancien Niçois censé connaître tout ce qui se trame ici, d’un clin d’œil me convoque. Pour parer à toute attitude susceptible de nous déstabiliser, il nous repasse tous les stratagèmes des Varois. Serge en connaît un rayon sur les provocations méditerranéennes « à deux francs » comme il dit. Il ne fait aucun doute que Toulon va nous le faire à l’embrouille. Il prend en charge la préparation psychologique. Il est dans son élément, lui qui ne croit ni aux héros ni à la notion de courage, seulement aux circonstances héroïques. Il n’a donc pas besoin d’ajouter de pression, l’événement se suffit à lui-même.

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Nous avons opportunément choisi un lieu de retraite à l’écart : l’île des Embiez, propriété de la famille Ricard, à une demi-heure de Toulon (…). Nous sommes seuls sur la plage, abandonnés à nous-mêmes, soudés les uns aux autres. Serge prévient, évoque tour à tour l’arrivée en car par la grande avenue qui mène au stade Mayol, les provocations et insultes de toutes sortes qui vont s’ensuivre, fleurir et fuser au fil des mètres parcourus, les supporters varois faisant en sorte de ralentir, voire de bloquer le car, histoire de faire monter l’adrénaline des occupants. Quant aux joueurs, ils attendent leurs adversaires pour la traditionnelle séance d’intimidation, selon un rituel bien rodé. Ils se trouvent tous à la terrasse du bar du coin : Eric Champ, le capitaine, sort toujours le premier, flanqué de Thierry Louvet dit « L’Indien », cheveux longs, sacs en bandoulière, bientôt rejoints par les autres joueurs. D’un pas décidé, ils parcourent les cinq mètres qui les séparent du car visiteurs, déambulant volontairement au milieu des paquetages adverses, décochant des regards belliqueux et si possible quelques coups d’épaules avant de pénétrer dans le stade par leur porte souterraine. La bataille de Mayol se gagnera là.

Sur cette plage de l’île des Embiez, à l’évocation de ce qui nous attend, nous ne bougeons pas, ne bronchons pas. Je ne perçois aucune peur, aucune appréhension particulière dans les regards que je croise mais à chaque fois que Serge retient sa respiration, soignant les détails, alors les bras, tous les bras se resserrent presque instinctivement. C’est fort. Ce jour-là, je comprends que rien ni personne ne nous fera reculer. Un même fil conducteur nous électrise tous. Simon ne se trompe pas : l’arrivée à Mayol est conforme à nos craintes. Je reconnais qu’une équipe non préparée à un « cérémonial » a d’entrée de quoi y laisser des plumes. Je ressens à notre encontre une haine exacerbée, injustifiée, comme si les supporters varois avaient peur que nous puissions leur gâcher la fête : leurs adieux à Daniel Herrero.

Je m’attends alors au pire et j’ai le pire : je retrouve Eric Champ dans le vestiaire de l’arbitre, M. Jean-Claude Doulcet. Là, je comprends qu’il va se passer quelque chose de pas ordinaire, comme un raz de marée. Durant plusieurs minutes, il me fixe de son regard noir, impavide. Aucune trace d’amour dans ses yeux ! Pas un mot, pas un geste ; il ne lorgne même pas le lancer de pièce et je suis persuadé qu’il n’écoute pas davantage le discours de l’arbitre. Je retourne dans nos vestiaires et préviens les joueurs. Serge et moi décidons alors de mettre dehors tous les ballons. Aujourd’hui, il n’est pas question de rugby mais plutôt de nous, d’eux, de Mayol et de trente hommes, des imbéciles, qui vont s’affronter. Nous nous préparons à la sortie sous le tunnel et à l’ultime traquenard des Varois. Leur grand classique. A chaque fois que l’équipe visiteuse pénètre sur le terrain, Eric Champ ressert, en grand filou qu’il est, le coup du lacet qu’il met cinq bonnes minutes à refaire. Juste le temps nécessaire pour laisser cuire au soleil et dans le four de Mayol des adversaires qui subissent les affres d’un stade, debout, scandant : « Tou-lon, Tou-lon ». Rien de tel pour vous ramollir le cerveau.

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Bernard Laporte – Au bout de mes rêves, éd. Robert Laffont, 2003

Simon a prévu le coup et, au moment d’entrer sur la pelouse, se tourne vers l’arbitre. Il lui demande de vérifier si le lacet de Champ est bien attaché, car il ne veut pas que le capitaine varois se prenne les pieds dans le tapis. Bingo ! Judicieuse intervention, du meilleur effet. S’ensuivent échauffourées, prises de bec et collages de tête. Après maintes palabres, l’arbitre remet tout le monde à sa place, dans le bon couloir, et invite, sur le ton de la colère, les trente acteurs à s’élancer. Ce que nous refusons. Ce sera avec les Varois ou pas du tout. C’est dantesque. Dehors, les Varois ultras de la tribune face se rendent bien compte qu’il se passe quelque chose d’anor­mal, ce qui a le don de les galvaniser. Du coup, le stade, déjà en transe, chauffé à bloc, brûle.

Après dix coups de sifflet et quelques mots aigres-doux supplémentaires, nous rentrons tous au pas, dans un Mayol électrisé : quinze mille spectateurs vociférant « Tou-lon, Tou­-lon, Tou-lon ! » Les deux équipes ne sont séparées que par la ligne blanche médiane et les insultes fusent. Il y a même un nouvel accrochage : le pilier varois Henri Chapus donne un coup d’épaule à Philippe Gimbert.

La minute de silence à la mémoire de l’ancien trésorier de Toulon n’y change rien. Certains joueurs trouvent encore le moyen de s’adresser quelques amabilités, obligeant l’arbitre à intervenir.  « Respectez au moins cela ! », leur intime-t-il avant de siffler. L’engagement du plus scandaleux match de ma vie.

Christophe Deylaud envoie directement le ballon en touche : la première mêlée, tant désirée, n’aura pas lieu. Simon, qui s’agrippe au short de l’arbitre, se voit sanctionné. Je crois que l’arbitre a peur alors que Serge cherche simplement à l’écarter pour attaquer la mêlée, bille en tête. Du match, je ne parle pas. Vingt-sept coups de pied au milieu des perches (18 à 9 pour Toulon) et autant, ou presque, sur le terrain. Des coups de poing, des coups de pied, des coups de boule, des coups de casque, deux grosses bagarres générales, sur la pre­mière desquelles l’arbitre est blessé à la main. Midi Olympique titrera : « Mayol, à feu et à sang ». Sept avertissements (cinq Toulonnais), une licence retenue et neuf interventions des juges de touche pour signaler des coups bas.

Pour la première fois de ma vie – la dernière aussi -, j’ai eu peur sur un terrain. Ce n’est pas une peur physique, c’est plus grave. Un sentiment désagréable m’envahit à la pause. Je me rends compte qu’il n’y a plus de limites, de règles. Tout est à craindre car nous ne cédons pas d’un pouce, ni en mêlée, ni dans les bagarres. Nous sommes prêts, conditionnés à aller jusqu’au bout, si nécessaire. Si l’un d’entre nous tombe, nous tombons tous, sans exception. Et, c’est là que je prends conscience de l’engrenage infernal dans lequel nous sommes pris. Bien qu’agressés, nous ne lâchons rien. Parfois, même, nous rallumons la mèche et faisons de la surenchère au mauvais coup tordu, celui qu’on ne voit pas venir. C’est ce qui m’inquiète le plus.

Serge Simon n’est plus tout à fait sur le terrain ; il scrute sans cesse l’horizon vers la tribune ouest, à la recherche de ses parents qui viennent le voir pour la première fois. Il n’a pas peur pour lui, mais pour eux. Pendant vingt bonnes minutes, il n’a que ça en tête. Qu’il puisse leur arriver quelque chose de grave. Qu’une bagarre générale se déclenche. Les dernières minutes de cette triste parodie sont pitoyables. L’arbitre, tremblotant, désespère de siffler la fin.

Dans le tunnel, alors que les insultes fusent encore, notre ailier Max Bouché perd son self-control et exprime vertement son mécontentement à l’arbitre qui lui retire sa licence : six matches de suspension. Il n’a pas touché un ballon de l’après-midi, dit un seul mot sur le terrain, c’est peut-être le seul joueur à n’avoir pas donné un seul coup de poing, un seul coup de pied, et il se voit privé définitivement de phase finale. Nous reparlerons de cette incroyable sanction.

La vie est ainsi faite : elle est parfois injuste. Au fond de moi, je suis écœuré. Pour la première fois de ma carrière, je pense à arrêter. Mais une petite voix me dit que je ne revivrai plus jamais cela. Plus tard, l‘arbitre me confiera qu’un ressort s’est cassé après ce match, le convainquant d’arrêter l’arbitrage. Sur l’instant, nous ne traînons pas. Nous nous douchons rapidement et boycottons la réception d’après match.

En quittant Mayol par la grande porte, des sifflets nous escortent mais point d’injures comme si les supporters varois font le deuil d’une qualification alors que leur équipe enre­gistre neuf points d’avance. Dans le car, les mines sont défaites, nous sommes marqués physiquement. Il règne une atmosphère étrange. Ce match que nous venons de perdre suscite chez nous des sentiments contradictoires : de l’abatte­ment, de l’espoir, mais aussi la conviction d’avoir remporté une victoire sur nous-mêmes et sur nos adversaires. Et le fait qu’elle soit laide n’y change rien. Simon, le Juste, est de mon avis et le fait savoir : « Soyez certains d’une chose, aucune équipe jusqu’alors ne s’est comportée, à Toulon, comme nous l’avons fait. Aucune équipe ne leur a tenu tête comme ça. Nous avons déjà gagné le retour. » Le retour, justement. Les radios s’en donnent à cœur joie. Pas un seul flash sur la bande FM qui n’évoque avec force les incidents du jour, l’ambiance délétère, dramatique. À chaque prise d’antenne, les commentaires sont plus durs les uns que les autres : la Gironde est en ébullition. » [Laporte B. .- Au bout de mes rêves. – Paris, éd. Laffont, 2003. – 237 p (pp 58-63)]

1992 – FRANCE – Abdel Benazzi (FRA) : privé d’Argentine

Témoignage d’Abdel Benazzi : « En juin 1992, j’aurais dû m’envoler pour l’Argentine avec l’équipe de France, en tournée. Mais j’en étais privé, puni pour avoir voulu me faire justice sur un terrain de rugby. L’épisode est connu. Lors d’une demi-finale de challenge Du-Manoir, compétition censée valoriser le fair-play, nous affrontions Toulon et, copieusement insulté par un de mes anciens coéquipiers en équipe de France, je n’ai pas pu résister à l’envie de lui flanquer mon poing dans la gueule. Sur le coup, l’arbitre nous expulsa tous les deux. Pour mon adversaire, cette sanction n’avait pas grande importance. Pour moi, si ! Pierre Berbizier, alors entraîneur des Tricolores, me priva d’équipe de France. Les circonstances ne pouvaient pas lui donner tort même si c’était à mon détriment. Après l’expulsion de Vincent Moscato et de Grégoire Lascubé au Parc des Princes contre l’Angleterre dans le Tournoi 1992, Pierre souhaitait plus que tout redorer l’image du rugby français en renforçant la discipline. » [Benazzi A. .- Une vie à l’essai (collaboration de Richard Escot). – Paris, éd. Flammarion, 2005. – 291 p (pp 154-155)]

 

ARRET SUR IMAGE

 

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Les belles valeurs du rugby au féminin – L’Equipe, 05 février 2017

 

Dopage – Le Captagon – un psychostimulant dope niveau – n’était pas une substance anecdotique dénuée d’impacts sur l’agressivité non maîtrisée

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[publié le 22 avril 2017]

Le milieu du rugby, de même que Bernard Laporte, en 2013, devant la commission d’enquête sénatoriale sur l’efficacité de la lutte antidopage, en minimisent à la fois les effets positifs sur la performance et négatifs sur la santé (*).

 STOP CAPTAGON

  • On nous affirme qu’il était en vente libre : c’est faux. Dès sa mise sur le marché en 1964, il fait partie du tableau C qui impose une ordonnance.
  • Qu’il était faiblement efficace : c’est faux
  • Qu’il était sans effets secondaires : c’est faux. Il appartenait à la classe des stupéfiants de 1978 à 1993, date de son retrait du marché.
  • En revanche, qu’il boostait ‘’XXL’’ l’agressivité : c’est vrai.
  • Bien que retiré du marché du médicament français, il est disponible via internet, le plus grand drugstore de la pharmacie mondiale.
  • Aujourd’hui, consommer du Captagon® pour un sportif de compétition est suicidaire dans la mesure où le contrôle antidopage détecte à coup sûr la fénétylline.

Nombre de batailles rangées du rugby entre 1964 et 1993 étaient probablement dues au Captagon®.

La fiche actualisée du Cap destinée au « Dictionnaire du dopage » doit permettre à tout un chacun de remettre ses connaissances à niveau.

(*) Voir article sur ce blog du 21 avril 2017 : Rugby – Le dopage selon… Bernard Laporte

la suite…

Rugby – Le dopage selon… Bernard Laporte

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[publié le 21 avril 2017]

Lors de la Commission d’enquête sénatoriale sur l’efficacité de la lutte contre le dopage, Bernard Laporte successivement joueur, entraîneur, secrétaire d’Etat aux Sports, manageur du RC Toulon, a été reçu au Palais du Luxembourg, le 10 avril 2013.

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Bernard Laporte lors de son audition au Sénat, le 10 avril 2013

Il ne savait pas que le Captagon® était interdit…

 Après avoir prêté serment, il a dû réponde aux questions sur le dopage formulées par le rapporteur Jean-Jacques Lozach.

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Bernard Laporte et Jean-Jacques Lozach, rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale sur le dopage, 10 avril 2013

L’une d’elles concernait son cas personnel : « Au cours de votre parcours sportif, avez-vous été confronté à des cas de dopage ? »

Bernard Laporte : « Non, je n’ai jamais eu affaire à un partenaire ni entraîné un joueur qui se dopait. Il y a vingt-cinq ans, quand je jouais, nous prenions tous des cachets de Captagon®, sans savoir que c’était interdit. A revoir les matches, je peux dire que ce n’est pas ça qui nous rendait meilleur ! »

Comme tous les dopés du rugby des années 1970-1990, Laporte avoue qu’il prenait donc bien du Captagon® [NDLR : une amphétamine, le dopant-phare de cette époque, qui, pour Laporte, ne rendait pas meilleur !] Pour toutes les drogues de la performance, le consommateur se défend en expliquant que le produit était inefficace. Ben, voyons !!!

Il faudra qu’il se mette d’accord avec Serge Simon, son vice-président, qui dans L’Equipe, à propos des comprimés de Captagon® racontait « quand tu sais que ce sont des amphétamines, tu te dis que ce n’est pas de la gnognote. »

A-t-il consulté une seule fois la liste des substances illicites ?

 Lorsque Laporte met en avant son ignorance de la présence du ‘’Cap’’ sur la liste rouge, on a vraiment du mal à le croire. La fénétylline (Captagon®) figure en toutes lettres dans les interdictions dès 1969.  Ainsi, depuis le début de la carrière de Bernard Laporte en 1981 à l’UA Gaillac jusqu’à sa dernière licence de joueur en 1993 au CA Bordeaux-Bègles, le Captagon® est dans la nomenclature fédérale des substances prohibées. De deux choses l’une : où il n’a jamais consulté la réglementation antidopage ou il nous prend pour des billes….

POST-IT –   CAPTAGON® (fénétylline) : sur la liste rouge depuis 1969

 « Les rugbymen et les footeux des trente glorieuses (1964-1993) étaient très accros au comprimé blanc, non sécable, surnommé Cap »

 Ce stimulant du système nerveux central aux effets psychotiques puissants, commercialisé au milieu des années 1960, a rapidement pénétré les milieux sportif et étudiant. Doué de propriétés intéressantes pour accroître les performances des compétiteurs en tous genres : agressivité, confiance en soi, antalgique, antifatigue…

Appartenant dès son introduction au marché du médicament à un tableau, il n’était donc pas disponible à la vente libre (sans ordonnance). A partir de 1978, il était même passé au tableau des stupéfiants nécessitant une ordonnance tirée d’un carnet à souche. C’est pourquoi, dans tous les témoignages recueillis notamment en équipe de France de rugby de 1964 à1993, c’est le médecin lui-même – de la main à la main – qui fournissait le Captagon® aux joueurs du XV de France. Pour faciliter sa prescription, le praticien le présentait comme une vitamine inoffensive.

Depuis deux décennies, le Captagon® n’est plus disponible dans les pharmacies hexagonales mais peut toujours se commander sur internet via des pays extracommunautaires.

Sans avoir fait d’études de médecine ni de pharmacologie, il donne un avis péremptoire sur les drogues de la performance.

Depuis le début de l’année 2000, Bernard Laporte, à plusieurs reprises, a été sollicité pour s’exprimer sur le thème des substances illicites facilitant le rendement sportif.

Notons qu’il défend systématiquement les joueurs impliqués dans des affaires de contrôles positifs ; qu’il a pour idoles ou maîtres à penser des personnages très borderline tels que Lance Armstrong ou Bernard Tapie (voir Citations Bernard Laporte, en fichier joint).

Après la lecture des 39 extraits de presse rassemblés ci-après, nous vous laissons la liberté de croire ou pas à la sincérité de l’ex-secrétaire d’Etat aux Sports sous la gouvernance de Nicolas Sarkozy (président de la République) et François Fillon (Premier ministre).

POST-IT –  Les valeurs du rugby : faites votre choix !

 1 – Selon Bernard Laporte :

« Les valeurs du rugby : le courage, le partage, l’abnégation, la combativité, le respect, n’ont rien à voir avec celles du football. Quand je vois ces mecs-là se rouler par terre pour obtenir un coup franc alors même que leur adversaire ne les a pas effleurés, ça m’énerve. La simulation, la tricherie n’ont pas de place chez nous. Et l’image des footballeurs est à mille lieues de celle des rugbymen : les grosses voitures, les belles montres, l’argent qui coule à flots ne font pas partie de notre vocabulaire. » [in « Le rugby que j’aime ». – éd. Solar, 2016. – pp 80-81]

Même si c’est en contradiction avec le partage pour l’homme aux ‘’7 bouquins’’, l’égoïsme doit être une valeur cardinale : « Derrière nous, il y a nos partenaires, la ville, la région, tous ces gens qui viennent nous soutenir, match après match, que l’on gagne ou que l’on perde. Le club, c’est leur âme, leur identité. Notre devoir, c’est de leur rendre leur fierté. Leur honneur. On doit faire oublier Toulouse et Clermont. On ne doit parler que de Toulon. Il faut être égoïste : tout gagner et ne rien laisser aux autres. Pour que les gens n’aient pas envie de parler que de nous. Et parce que c’est ça. Le sport de haut niveau, c’est le seul endroit où tu peux, où tu dois, être égoïste. » [in « Le rugby que j’aime ». – éd. Solar, 2016. – p 30]

2 – Selon Mourad Boudjellal :

Le président du RC Toulon, dans son second opus ‘’Un président devrait dire ça plus souvent…’’, consacre un chapitre au thème « Des valeurs du rugby tu te moqueras » :

« Je considère qu’il existe aujourd’hui davantage de valeurs dans le football que dans le rugby où prime l’égoïsme le plus absolu. Les fameuses valeurs du rugby constituent un gros mensonge. J’y suis depuis dix ans et je les cherche encore. Dans toutes les commissions siègent des hommes corrompus moralement, qui n’ont pas la légitimité pour y être à cause de conflits d’intérêts. » [in « Un président devrait dire ça plus souvent… » éd. Robert Laffont, 2017 (p 30)]



Repères Bernard Laporte

Surnoms :

  • Bernie le dingue (par Serge Simon)
  • Le kaiser
  • Eagle IV (pour phonétiquement : ygueule fort)
  • Kaiser Soze

Né le 01 juillet 1964 – Rodez (12)

  • 1,85 m – 78 kg
  • Trois frères, une sœur
  • Epouses : Nadine (1re) ; Manon Sieraczek (2e)
  • Deux enfants (jumeaux)
  • Deux stades portent son nom : Gaillac (Tarn), Cadaujac (Gironde)
  • Plus jeune entraîneur de première division à 29 ans (SBUC)
  • Plus jeune entraîneur d’une équipe nationale : remporte le premier super grand chelem en 2002

Joueur :

–       Champion de France 1991; Finaliste Challenge Yves du Manoir 1991

Entraîneur :

–       Stade Bordelais (1993-1995)

–       Stade Français (1995-1999)

–       Equipe de France (1999-2007)

–       RC Toulon (2011-2016)

Palmarès :

  1. Bègles
  • Champion de France 1993
  1. Stade Français
  • Champion de France 1998
  • Coupe de France 1999
  1. RC Toulon
  • Champion de France 2014
  • Coupe d’Europe 2013, 2014, 2015
  1. Tournoi des 6 Nations 2002 (GC), 2004 (GC), 2006, 2007
  2. Coupe du monde 2003 (4e), 2007 (4e)

Dirigeant :

 –       Président de la FFR depuis le 3 décembre 2016

OUVRAGES BL

Fichier joint : Citations Bernard Laporte

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Dopage – Beaucoup de sportifs de compétition en croquent ! Mais les politiques, à quoi carburent-ils ?

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[publié le 20 avril 2017]

Une élection, qu’elle quelle soit – a fortiori majeure –  est une compétition de haut niveau. Pour être sénateur, député ou président de la république, il faut atteindre la plus haute marche du podium.

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Assemblée nationale française

Dès qu’il y a confrontation entre les hommes (mais également avec les femmes), la recherche du ‘’truc’’ qui fait la différence est au centre des préoccupations des candidats. Depuis que les joutes politiques existent, les drogues facilitant les performances mentales et physiques se sont invitées dans les campagnes électorales.

A moins d’être un ‘’martien’’, peu d’entre eux échappent à « la prise de la pastille » qui est supposée faire la différence.

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Palais de l’Elysée

Pour enrichir le débat, nous vous proposons quelques témoignages éclairants les relations entre hommes et femmes politiques et consommation de drogues facilitant les performances cognitives et physiologiques.

Fichiers joints :

  • Les hommes politiques face au dopage
  • Le mauvais exemple des ministres sportifs français

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Dopage – Une « énième chance » offerte aux Russes qui, pourtant, ont toujours été les plus gros contributeurs en innovations d’aides illicites à la performance

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[publié le 12 avril 2017]

Récemment, le nouveau directeur de l’AMA (Agence mondiale antidopage), Olivier Niggli, a estimé que les autorités russes étaient sur le bon chemin avec « une vraie volonté de changer ». Visiblement, la méthode Coué fait partie de l’arsenal antidopage de l’AMA.

 Depuis le 1er juillet 2016, le Suisse Olivier Niggli, nouveau directeur général de l’AMA, avocat de formation, est présenté dans sa biographie publiée par l’instance filiale du CIO, comme ayant une longue et riche expérience dans le domaine de la lutte contre le dopage, notamment à titre de directeur des affaires juridiques et de chef des finances de l’AMA de 2001 à 2011.

Le CV du directeur de l’AMA est exagérément carencé sur les produits dopants

 Donc, il ignore tout des substances facilitant la performance. Ni médecin, ni pharmacologue, ni physiologiste, c’est-à-dire rien sur la connaissance de la médicalisation de l’effort.

Dans une interview parue dans L’Equipe du 22 novembre dernier, on voit bien que ce personnage n’est pas là pour lutter contre le fléau puisqu’il estime que les autorités russes sont sur le bon chemin avec « une vraie volonté de changer ».

Rappelons à ce monsieur que l’URSS et la Russie sont les plus gros contributeurs en innovations dopantes depuis 1952.

tableau substances russes

Ont-ils droit à ‘’une cinquième chance’’ ?

 On va nous rétorquer que les Russes ont droit à « une deuxième chance », sauf que depuis la fin des années 70 et la mise en place de la lutte antidopage internationale, à de nombreuses reprises, soit ‘’plusieurs chances’’, les Russes ont été sur le point d’être exclus dans certaines spécialités sportives (athlétisme en 1978, haltérophilie en 1993, aviron en 2007, biathlon en 2015) et qu’au dernier moment, on a trouvé un arrangement…. en espèces sonnantes et trébuchantes ! Rappelons la règle de certaines Fédérations internationales qui prévoit une suspension d’un an à toute instance nationale et à ses sélectionnés qui compterait plus de trois athlètes positifs dans l’année.

Dans les faits, pour éviter la mise à l’écart des nations phares qui par leur absence dans une compétition mondiale porteraient préjudice au renom de l’évènement, les Fédérations internationales proposent comme deal aux pays contrevenants une sanction financière qui peut être payée en plusieurs versements. Ainsi, le tour est joué pour que les pseudo-valeurs du sport continuent à enfumer le discours des instances dirigeantes du monde du sport et des ministères de tutelle.

 

 

 

 

Dopage – Le dictionnaire Vidal collabore à la lutte antidopage depuis 32 ans

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[publié le 11 avril 2017]

1986 –  Liste des substances prohibées dans le cadre des compétitions sportives (DCI) (nomenclature fournie par le ministère des Sports)

1989 –  Mise en garde aux sportifs – Depuis le 7 septembre 1988, les fabricants de médicaments ont un an pour faire figurer sur la notice de leurs spécialités pharmaceutiques contenant des substances dopantes une mise en garde destinée aux sportifs.

Le Journal officiel du 7 septembre publie un avis du ministère de la Santé par lequel il demande aux fabricants de spécialités pharmaceutiques contenant des substances susceptibles de rendre positifs les résultats des tests pratiqués sur des sportifs, lors de contrôle antidopage, d’ajouter sur la notice destinée aux utilisateurs, ainsi que dans la documentation destinée à l’information médicale une mise en garde ainsi libellée : « Sportifs, attention : cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors de contrôles antidopage ».

Le Journal officiel publie ensuite la liste des produits touchés par cette obligation. Les produits sont classés par classes pharmacologiques : stimulants (les anorexigènes y figurent), narcotiques, stéroïdes anabolisants, bêtabloquants, diurétiques.

2001 –  Liste des substances prohibées dans le cadre des compétitions sportives. Elle figure au début du Dictionnaire et comporte à la fois le nom des spécialités et les DCI.

 

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Collection VIDAL

 

Quand on est médecin en libéral, on a droit à un exemplaire du dictionnaire Vidal chaque année. Depuis 1973, je les ai tous conservés. Figurent sur la photo les 45 volumes de 1973 à 2017, plus 1914, 1933, 1950, 1959, 1963 à 1970, 1972

 

VIDAL 2017

Dictionnaire Vidal 2017

 

 

 

 

 

 

 

 

Dopage – La confusion entre stéroïdes anabolisants et corticosurrénaliens perdure grâce aux médias sportifs, avec en tête L’Equipe

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[publié le 10 avril 2017]

La formation médicale des journalistes de ce quotidien est proche de zéro, notamment en ce qui concerne les drogues de la performance.

 Dans son édition du 8 avril, le quotidien sportif révèle que Jemina Sumgong, la Kényane championne olympique du marathon à Rio, a été contrôlée positive à l’EPO lors d’un test pratiqué hors compétition dans son pays.

 

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L’Equipe, 08 avril 2017

 

Une injection locale autorisée

Dans ce même article, le signataire du papier rappelle que la marathonienne est une récidiviste. Déjà en 2012 : « Sumgong, entraînée par son mari, Noah Talam, avait été contrôlée positive au prednisolone, un stéroïde, mais sa suspension de deux ans avait été annulée quand elle avait pu prouver que son injection était destinée à soigner une hanche. »

Ce cas est exemplaire car il montre une fois de plus que la presse sportive est insuffisamment éduquée – l’expression est faible – sur tout ce qui touche les substances illicites.

Rappelons qu’il y a deux familles de stéroïdes aux effets distincts : les stéroïdes anabolisants et les glucocorticoïdes. En anglais cela donne anabolic steroid et adrenocortical steroid. Au final, n’écrire que le mot stéroïde, c’est comme de parler d’une personne sans préciser son nom.

Pour Sumgong, c’est bien un corticostéroïde – prednisolone – qui est en cause. Pour cette famille de stéroïdes interdite seulement en compétition, l’athlète kenyane a pu démontrer qu’elle avait subi une injection locale (autorisée) pour traiter un problème de hanche. En revanche, si elle avait pris un stéroïde anabolisant, une substance interdite à la fois en compétition et à l’entraînement, elle n’aurait pu faire valoir aucune excuse et aurait pris le tarif plein.

Deux catégories : S1 et S9

En résumé, au plan des substances prohibées, les stéroïdes se distinguent en deux catégories : les anabolisants (appartiennent à la section S1 de la liste AMA) et les glucocorticoïdes (section S9).

Les stéroïdes anabolisants avec comme chef de file la testostérone, font partie des substances non spécifiées qui n’acceptent aucune excuse. De leur côté, les glucocorticoïdes figurent dans la catégorie des substances spécifiées où une défense argumentée – notamment des soins médicaux – peut faire réduire voire annuler la sanction.

Ajoutons que la prednisolone, un corticostéroïde, est du genre féminin.

Pour y voir plus clair, nous proposons les trois différences majeures entre les deux familles qui portent à la fois sur leurs indications thérapeutiques, leurs effets secondaires et leurs classifications dans la liste des substances interdites.

STOP ANABOLISANTS           STOP CORTICOIDES

Stéroïdes :  »lisez la différence »

Les 3 différences entre stéroïdes anabolisants et glucocorticoïdes

 

Dopage – Confusion entre stéroïdes anabolisants et glucocorticoïdes

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[publié le 08 avril 2017]

Depuis 1999 et la détection des glucocorticoïdes dans les contrôles antidopage, la presse mélange les deux familles de stéroïdes anabos et corticos.

Le trois-quarts néozélandais du Racing 92, Joe Rokocoko, a subi à ses dépens les effets boomerang d’une traduction erronée.

Depuis quasiment 20 ans, à plusieurs reprises, j’ai rectifié la confusion entre les deux catégories de stéroïdes aux effets distincts : ‘’bâtisseurs’’ pour les premiers et anti-inflammatoires pour les seconds.

1998 – La vie à la limite, de Sid Watkins

La première fois, c’était en 1998 pour le compte de la revue bimestrielle Sport et Vie dans laquelle j’intervenais régulièrement à la rubrique Livres. Cette fois-là, je commentais l’ouvrage écrit par le médecin de la F1 Sid Watkins paru aux éditions Solar un an plus tôt. Le traducteur y mélangeait les stéroïdes dérivés de l’hormone mâle et ceux originaires de la corticosurrénale en faisant dire à Watkins qu’il traitait la paralysie faciale de Ayrton Senna avec de la testostérone alors qu’en réalité c’était avec des corticostéroïdes.

 

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Dr JPDM

 

2000 – Tragédie à l’Everest, de Jon Krakauer

Le 10 mai 1996, le Toit du monde fut le théâtre d’une véritable hécatombe. En route vers le sommet, quatre expéditions furent prises dans une violente tempête. En vingt-quatre heurs, huit alpinistes – dont deux guides réputés – trouvèrent la mort. Envoyé spécial du magazine américain Outside, Jon Krakauer faisait partie des survivants. Salué par le magazine Time comme le meilleur document de l’année 1997, ce livre raconte la mode des expéditions commerciales du début des années 1990 amenant au sommet de l’Everest des gens plus ou moins sportifs pouvant débourser  – à l’époque – 8 000 euros.

Cet ouvrage hypercaptivant nous décrit abondamment la médicalisation de l’exploit individuel. Les seringues de corticoïdes destinées à parer toutes sortes de défaillances sont omniprésentes tout au long du récit.

Alors que l’auteur, Krakauer, nous parle de dexaméthasone (glucocorticoïde), le journaliste du Monde – Alain Giraudo – qui en fait l’analyse dans son quotidien, se plante en confondant les corticoïdes avec les anabolisants : « Jon Krakauer, nous dit Giraudo, raconte comment il s’est fait une piqûre d’un anabolisant permettant de fixer l’oxygène lors de la descente vers le col sud. Ce geste lui a permis de survivre. Il en a été de même pour presque tous les rescapés de cette hallucinante odyssée. Tous les candidats à un sommet de plus de 8 000 mètres emportent avec eux cette seringue magique. »

Quand on n’est pas pharmacologue ou médecin, on interroge un vrai spécialiste même si on exerce au journal Le Monde.

 

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Tragédie à l’Everest, éd. presses de la Cité, 1997

 

 

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Dr JPDM

 

 2002 – Hein Verbruggen (Ned), pseudo-expert des drogues de la performance et accessoirement président de l’UCI de 1991 à 2005

 L’homme qui a accompagné la pandémie du dopage au sein du cyclisme, n’a pas arrêté de donner son avis sur les substances dopantes alors qu’il n’y connaissait strictement rien. D’ailleurs, on retrouve cette dérive chez de nombreux présidents de fédérations nationales ou internationales. Les journalistes leur donnant la parole, notamment sur la triche biologique, dans leur réponse ils ne se privent pas de causer à tort et à travers !

Ici, ce n’est pas la confusion entre stéroïdes anabolisants et glucocorticoïdes mais notre homme –  – ancien responsable de la publicité des barres chocolatées  ‘’Mars’’ – nie la dangerosité des anti-inflammatoires stéroïdiens (corticoïdes).

 

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Dr JPDM

 

 

2004 – Rugby – Ma grammaire fait du rugby

 Dès le début du XXIe siècle, le rugby confondait les deux familles de stéroïdes. Douze ans plus tard, lors de l’affaire des corticos concernant le Racing 92, rien n’a changé. La rédaction de Rugby Mag – revue fédérale – était probablement … à la plage !

 grammaire

2004 – Tennis – Stéroïdes : les faux amis

 On est toujours dans la confusion des stéroïdes mais là c’est le tennis qui est concerné. La partie se joue entre John McEnroe et Tatum O’Neal, son ex-femme, qui n’arrivent pas à communiquer car le joueur pense anti-inflammatoire et Madame O’Neal anabolisants.

 faux amis