Rugby – La musculation à haute dose plombe les biceps des gros bras de l’ovalie

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Les instances médicales et sportives de la Fédération française de rugby ont-elles pris le problème à  »bras le corps » ?

Depuis le début des années 2000 et l’intensification du professionnalisme des adeptes du raffut, du tampon, du déblayage et autre chamboule-tout, la rubrique de la casse des corps s’est enrichie d’une nouvelle pathologie : la rupture distale du tendon du biceps brachial. Jusqu’alors, cette lésion était rarissime, voire inconnue.

Rugby – Dopage : Bernard Laporte nous  »gonfle » avec sa « bombe atomique stimulante » à base de Ricqlès, une boisson à la menthe, qui serait plus performante que le … Captagon une amphétamine généralisée dans les vestiaires d’ovalie des années 1970-1990

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[publié le 24 juin 2017]

A l’époque entraîneur-coach du RCT, le club emblématique de la rade, Bernard Laporte publie un ouvrage « Petites histoires secrètes du rugby… »

 

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Bernard Laporte – Petites histoires secrètes du rugby, éditions Solar, 2013-2015

 

En revenant sur son parcours de joueur, il nous en raconte une bien bonne sur ses pratiques « dopantes ». Pour être prêt au combat – dans les années 1980 – lui et ses coéquipiers prenaient un sucre imbibé de Ricqlès. Bernie le Dingue, ainsi surnommé par son pote Serge Simon, témoigne sur ce breuvage aux propriétés magiques :

 « Une vraie bombe atomique qui incendiait nos muscles »

 « C’est aujourd’hui une boisson passée de mode, à l’étiquette désuète et au goût oublié. Pourtant, le Ricqlès a connu un certain succès dans le rugby amateur. Cet alcool de menthe, créé en 1838 par un pharmacien installé dans le Gard, ne faisait pas que dégager les bronches : mesuré à 80-90°, il se révélait en bouche une vraie bombe atomique. Nous n’en abusions pas, ce n’état pas l’effet recherché mais nous imbibions volontiers un sucre Ricqlès, quelques minutes avant le match, pour nous donner un coup de fouet. Fondant sur la langue, il brûlait le gosier, enflammait nos joues et incendiait nos muscles. Il nous donnait le courage qui parfois nous manquait. La bouche mentholée, nous étions prêts au combat.

 

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Ricqlès : la  »bombe atomique » de Bernard Laporte

 

Cette habitude s’est perdue au fil des générations qui se sont succédé en clubs, mais j’en ai retrouvé le plaisir quand TF1 m’a recruté dans son équipe de commentateurs pour la Coupe du monde 1999, en tant que consultant. Tendu et inquiet avant le lancement de mon premier match derrière le micro, je me souviens des mots réconfortants de Thierry Roland. Il m’avait dit : « Ne t’affole pas. C’est normal d’avoir peur mais ça va bien se passer. Tu n’as qu’à prendre un petit armagnac ou un petit cognac, ça va te donner de la force. Si, si, je t’assure, ça marche très bien ! » J’ai souri en repensant à mes jeunes années : les commentateurs avaient eux aussi leur Ricqlès. »

Par ailleurs, lors de la Commission d’enquête sénatoriale sur l’efficacité de la lutte contre le dopage, Bernard Laporte en sa qualité d’homme orchestre de l’ovalie, successivement joueur, entraîneur, secrétaire d’Etat aux Sports, manageur du RC Toulon, a été reçu au Palais du Luxembourg, le 10 avril 2013.

 

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Bernard Laporte lors de son audition au Sénat le 10 avril 2013

 

Il ne savait pas que le Captagon® était interdit…

 Après avoir prêté serment, il a dû réponde aux questions sur le dopage formulées par le rapporteur Jean-Jacques Lozach.

 

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Bernard Laporte et Jean-Jacques Lozach, rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale sur le dopage, 10 avril 2013

 

L’une d’elles concernait son cas personnel : « Au cours de votre parcours sportif, avez-vous été confronté à des cas de dopage ? »

Bernard Laporte : « Non, je n’ai jamais eu affaire à un partenaire ni entraîné un joueur qui se dopait. Il y a vingt-cinq ans, quand je jouais, nous prenions tous des cachets de Captagon®, sans savoir que c’était interdit. A revoir les matches, je peux dire que ce n’est pas ça qui nous rendait meilleur ! »

Comme tous les dopés du rugby des années 1970-1990, Laporte avoue qu’il prenait donc bien du Captagon® [NDLR : une amphétamine, le dopant-phare de cette époque, qui, pour Laporte, ne rendait pas meilleur !]

Pour toutes les drogues de la performance, le consommateur se défend en expliquant que le produit était inefficace. Ben, voyons !!!

Ce n’est pas de la gnognote

 Il faudra qu’il se mette d’accord avec Serge Simon, son vice-président, qui dans L’Equipe, à propos des comprimés de Captagon® racontait « quand tu sais que ce sont des amphétamines, tu te dis que ce n’est pas de la gnognote. »

C’est plus facile d’avouer que l’on consomme – pour se stimuler – un sucre imbibé de Ricqlès® qui ne figure sur aucune liste rouge que de jouer les minimalistes sur l’efficacité du Captagon® alors que ce dernier fait partie intégrante de la pharmacie top niveau des rugbymen du Championnat de France première division ainsi que de l’équipe de France entre 1964 et 1993, époque où Bernard Laporte était joueur.

A la lecture de ces deux tirades sur le sucre imbibé de Ricqlès®, une « bombe atomique », et le Captagon® qui ne rend pas meilleur, on a du mal à croire à ce discours de Laporte et … à tous les autres !!!

 

 

Dopage – Le Captagon – un psychostimulant dope niveau – n’était pas une substance anecdotique dénuée d’impacts sur l’agressivité non maîtrisée

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[publié le 22 avril 2017]

Le milieu du rugby, de même que Bernard Laporte, en 2013, devant la commission d’enquête sénatoriale sur l’efficacité de la lutte antidopage, en minimisent à la fois les effets positifs sur la performance et négatifs sur la santé (*).

 STOP CAPTAGON

  • On nous affirme qu’il était en vente libre : c’est faux. Dès sa mise sur le marché en 1964, il fait partie du tableau C qui impose une ordonnance.
  • Qu’il était faiblement efficace : c’est faux
  • Qu’il était sans effets secondaires : c’est faux. Il appartenait à la classe des stupéfiants de 1978 à 1993, date de son retrait du marché.
  • En revanche, qu’il boostait ‘’XXL’’ l’agressivité : c’est vrai.
  • Bien que retiré du marché du médicament français, il est disponible via internet, le plus grand drugstore de la pharmacie mondiale.
  • Aujourd’hui, consommer du Captagon® pour un sportif de compétition est suicidaire dans la mesure où le contrôle antidopage détecte à coup sûr la fénétylline.

Nombre de batailles rangées du rugby entre 1964 et 1993 étaient probablement dues au Captagon®.

La fiche actualisée du Cap destinée au « Dictionnaire du dopage » doit permettre à tout un chacun de remettre ses connaissances à niveau.

(*) Voir article sur ce blog du 21 avril 2017 : Rugby – Le dopage selon… Bernard Laporte

la suite…

Rugby – Le dopage selon… Bernard Laporte

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[publié le 21 avril 2017]

Lors de la Commission d’enquête sénatoriale sur l’efficacité de la lutte contre le dopage, Bernard Laporte successivement joueur, entraîneur, secrétaire d’Etat aux Sports, manageur du RC Toulon, a été reçu au Palais du Luxembourg, le 10 avril 2013.

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Bernard Laporte lors de son audition au Sénat, le 10 avril 2013

Il ne savait pas que le Captagon® était interdit…

 Après avoir prêté serment, il a dû réponde aux questions sur le dopage formulées par le rapporteur Jean-Jacques Lozach.

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Bernard Laporte et Jean-Jacques Lozach, rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale sur le dopage, 10 avril 2013

L’une d’elles concernait son cas personnel : « Au cours de votre parcours sportif, avez-vous été confronté à des cas de dopage ? »

Bernard Laporte : « Non, je n’ai jamais eu affaire à un partenaire ni entraîné un joueur qui se dopait. Il y a vingt-cinq ans, quand je jouais, nous prenions tous des cachets de Captagon®, sans savoir que c’était interdit. A revoir les matches, je peux dire que ce n’est pas ça qui nous rendait meilleur ! »

Comme tous les dopés du rugby des années 1970-1990, Laporte avoue qu’il prenait donc bien du Captagon® [NDLR : une amphétamine, le dopant-phare de cette époque, qui, pour Laporte, ne rendait pas meilleur !] Pour toutes les drogues de la performance, le consommateur se défend en expliquant que le produit était inefficace. Ben, voyons !!!

Il faudra qu’il se mette d’accord avec Serge Simon, son vice-président, qui dans L’Equipe, à propos des comprimés de Captagon® racontait « quand tu sais que ce sont des amphétamines, tu te dis que ce n’est pas de la gnognote. »

A-t-il consulté une seule fois la liste des substances illicites ?

 Lorsque Laporte met en avant son ignorance de la présence du ‘’Cap’’ sur la liste rouge, on a vraiment du mal à le croire. La fénétylline (Captagon®) figure en toutes lettres dans les interdictions dès 1969.  Ainsi, depuis le début de la carrière de Bernard Laporte en 1981 à l’UA Gaillac jusqu’à sa dernière licence de joueur en 1993 au CA Bordeaux-Bègles, le Captagon® est dans la nomenclature fédérale des substances prohibées. De deux choses l’une : où il n’a jamais consulté la réglementation antidopage ou il nous prend pour des billes….

POST-IT –   CAPTAGON® (fénétylline) : sur la liste rouge depuis 1969

 « Les rugbymen et les footeux des trente glorieuses (1964-1993) étaient très accros au comprimé blanc, non sécable, surnommé Cap »

 Ce stimulant du système nerveux central aux effets psychotiques puissants, commercialisé au milieu des années 1960, a rapidement pénétré les milieux sportif et étudiant. Doué de propriétés intéressantes pour accroître les performances des compétiteurs en tous genres : agressivité, confiance en soi, antalgique, antifatigue…

Appartenant dès son introduction au marché du médicament à un tableau, il n’était donc pas disponible à la vente libre (sans ordonnance). A partir de 1978, il était même passé au tableau des stupéfiants nécessitant une ordonnance tirée d’un carnet à souche. C’est pourquoi, dans tous les témoignages recueillis notamment en équipe de France de rugby de 1964 à1993, c’est le médecin lui-même – de la main à la main – qui fournissait le Captagon® aux joueurs du XV de France. Pour faciliter sa prescription, le praticien le présentait comme une vitamine inoffensive.

Depuis deux décennies, le Captagon® n’est plus disponible dans les pharmacies hexagonales mais peut toujours se commander sur internet via des pays extracommunautaires.

Sans avoir fait d’études de médecine ni de pharmacologie, il donne un avis péremptoire sur les drogues de la performance.

Depuis le début de l’année 2000, Bernard Laporte, à plusieurs reprises, a été sollicité pour s’exprimer sur le thème des substances illicites facilitant le rendement sportif.

Notons qu’il défend systématiquement les joueurs impliqués dans des affaires de contrôles positifs ; qu’il a pour idoles ou maîtres à penser des personnages très borderline tels que Lance Armstrong ou Bernard Tapie (voir Citations Bernard Laporte, en fichier joint).

Après la lecture des 39 extraits de presse rassemblés ci-après, nous vous laissons la liberté de croire ou pas à la sincérité de l’ex-secrétaire d’Etat aux Sports sous la gouvernance de Nicolas Sarkozy (président de la République) et François Fillon (Premier ministre).

POST-IT –  Les valeurs du rugby : faites votre choix !

 1 – Selon Bernard Laporte :

« Les valeurs du rugby : le courage, le partage, l’abnégation, la combativité, le respect, n’ont rien à voir avec celles du football. Quand je vois ces mecs-là se rouler par terre pour obtenir un coup franc alors même que leur adversaire ne les a pas effleurés, ça m’énerve. La simulation, la tricherie n’ont pas de place chez nous. Et l’image des footballeurs est à mille lieues de celle des rugbymen : les grosses voitures, les belles montres, l’argent qui coule à flots ne font pas partie de notre vocabulaire. » [in « Le rugby que j’aime ». – éd. Solar, 2016. – pp 80-81]

Même si c’est en contradiction avec le partage pour l’homme aux ‘’7 bouquins’’, l’égoïsme doit être une valeur cardinale : « Derrière nous, il y a nos partenaires, la ville, la région, tous ces gens qui viennent nous soutenir, match après match, que l’on gagne ou que l’on perde. Le club, c’est leur âme, leur identité. Notre devoir, c’est de leur rendre leur fierté. Leur honneur. On doit faire oublier Toulouse et Clermont. On ne doit parler que de Toulon. Il faut être égoïste : tout gagner et ne rien laisser aux autres. Pour que les gens n’aient pas envie de parler que de nous. Et parce que c’est ça. Le sport de haut niveau, c’est le seul endroit où tu peux, où tu dois, être égoïste. » [in « Le rugby que j’aime ». – éd. Solar, 2016. – p 30]

2 – Selon Mourad Boudjellal :

Le président du RC Toulon, dans son second opus ‘’Un président devrait dire ça plus souvent…’’, consacre un chapitre au thème « Des valeurs du rugby tu te moqueras » :

« Je considère qu’il existe aujourd’hui davantage de valeurs dans le football que dans le rugby où prime l’égoïsme le plus absolu. Les fameuses valeurs du rugby constituent un gros mensonge. J’y suis depuis dix ans et je les cherche encore. Dans toutes les commissions siègent des hommes corrompus moralement, qui n’ont pas la légitimité pour y être à cause de conflits d’intérêts. » [in « Un président devrait dire ça plus souvent… » éd. Robert Laffont, 2017 (p 30)]



Repères Bernard Laporte

Surnoms :

  • Bernie le dingue (par Serge Simon)
  • Le kaiser
  • Eagle IV (pour phonétiquement : ygueule fort)
  • Kaiser Soze

Né le 01 juillet 1964 – Rodez (12)

  • 1,85 m – 78 kg
  • Trois frères, une sœur
  • Epouses : Nadine (1re) ; Manon Sieraczek (2e)
  • Deux enfants (jumeaux)
  • Deux stades portent son nom : Gaillac (Tarn), Cadaujac (Gironde)
  • Plus jeune entraîneur de première division à 29 ans (SBUC)
  • Plus jeune entraîneur d’une équipe nationale : remporte le premier super grand chelem en 2002

Joueur :

–       Champion de France 1991; Finaliste Challenge Yves du Manoir 1991

Entraîneur :

–       Stade Bordelais (1993-1995)

–       Stade Français (1995-1999)

–       Equipe de France (1999-2007)

–       RC Toulon (2011-2016)

Palmarès :

  1. Bègles
  • Champion de France 1993
  1. Stade Français
  • Champion de France 1998
  • Coupe de France 1999
  1. RC Toulon
  • Champion de France 2014
  • Coupe d’Europe 2013, 2014, 2015
  1. Tournoi des 6 Nations 2002 (GC), 2004 (GC), 2006, 2007
  2. Coupe du monde 2003 (4e), 2007 (4e)

Dirigeant :

 –       Président de la FFR depuis le 3 décembre 2016

OUVRAGES BL

Fichier joint : Citations Bernard Laporte

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Dopage – Rugby Mag, la revue fédérale, joue la grande muette sur le fléau n° 1 du sport de compétition…

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[publié le 01 mars 2017]

Pas sûr que les ténors de l’ovalie soient très impliqués dans la prévention du fléau. Ces derniers risquent de se réveiller avec la « gueule de bois » !

 

rugby-mag-octobre-2017

n° 1156, octobre 2016

 

rugby-mag-novembre-2017

n° 1157, novembre 2016

 

rugby-mag-decembre-2017

n° 1158, décembre 2016

 

rugby-mag-janvier-2017

n° 1159, janvier 2017

 

rugby-mag-fev-2017

n° 1560, février 2017

Couplet minimaliste

Régulièrement, et à chaque fois qu’un joueur de rugby se fait épingler par la section prélèvement de l’AFLD (Agence française de lutte contre le dopage), le milieu du rugby – au quart de tour – nous chante le couplet minimaliste au choix :

–       que ce n’est pas un produit dopant,

–       que le joueur n’a pas voulu tricher,

–       que dans le rugby, il n’existe pas de dopage organisé,

–       que selon Bernard Lapasset, l’ancien président de la fédé (1991-2008) puis président de World Rugby (2008-2016) : « le dopage ne gangrène pas le rugby ».

OK ! Mais il faut le prouver car les contrôles antidopage ne sont pas un moyen très efficace de quantifier la triche. Rappelons qu’il existe depuis le début de la lutte antidopage, en 1965, des substances indécelables ; de même, l’AMA (Agence mondiale antidopage) dans son programme de surveillance, liste une quinzaine de substances dopantes non prohibées. Par ailleurs, les joueurs ont à disposition des produits borderline qui répondent à deux sur trois critères du dopage et qui sont ignorés des instances.

POST – IT  – 2017 – La compétition à 4 vitesses sous le contrôle bienveillant de l’AMA

 A l’inverse des automobiles, la plus rapide est la 1 devant la 2, la 3 et la 4

 1.  Substances indétectables : EPO génériques, transfusions autologues, etc.

2.  AUT : glucocorticoïdes, salbutamol

3. Programme de surveillance (Liste jaune) : caféine, nicotine, tramadol

4. Borderline : dopants non listés (Actovegin®, L.carnitine®, Néoton®, Viagra®, etc.)

Au final, un contrôle négatif est la preuve de rien du tout

 Lorsque le journaliste Pierre Ballester a publié « Rugby à charges. L’enquête choc », son brûlot très documenté, toutes les grandes gueules de l’Ovalie lui ont fait savoir qu’il n’était plus le bienvenu dans le milieu, on l’a même viré de la revue fédérale pour avoir osé enquêter sur les drogues de la performance consommées par les internationaux. Question subsidiaire : qui l’a poussé vers la porte (sans jeu de mots) ?

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Editions de La Martinière, mars 2015. – 293 p

Sur le même thème, L’Equipe du 26 février, a listé les affaires qui ont perturbé – le mot est faible – la saison 2016-2017 du Racing 92. Mais d’autres clubs et certains de leurs joueurs ont eu des problèmes liés à des substances prohibées, notamment le RC Toulon. Tout cela montre bien que le dopage est présent dans le rugby actuel (mais ce n’est pas nouveau, loin de là) et que le milieu fait l’autruche.

Racing 92 – saison 2016-2017, de Charybde en Scylla

Pour preuve, on a appris début octobre 2016 que trois équipiers du Racing 92 avaient été testés positifs à des corticoïdes mais ‘’couverts’’ par une AUT. En janvier, deux internationaux du même club ont été flashés avec un stimulant respiratoire, l’higénamine. Le célèbre Dan Carter, dans la nuit du 15 au 16 février, subit une contrôle d’alcoolémie dépassant quasiment du double la limite légale (0,98 g/l pour 0,50). Dans la nuit du 24 au 25 février, deux joueurs – l’un du Racing 92, l’autre du RC Toulon – sont mis en garde à vue pour détention de coke. Face à toutes ces affaires qui se sont déroulées depuis la finale du Top 14 2016 à Barcelone, j’ai voulu vérifier si dans a revue fédérale Rugby Mag on s’intéressait à la thématique du dopage et, particulièrement, à sa prévention. J’ai donc consulté les cinq numéros qui se sont succédé entre octobre (n° 1156) et février (n° 1160).

Pas un seul article, même pas un écho !!!

Pas un seul article n’est consacré au dopage ni aux affaires. Même pas un écho. Rien, nada ! Sur le total des 270 pages (5 numéros), pas une seule fois le mot dopage sauf après l’élection de Bernard Laporte à la page 13 du numéro de janvier où sont listées les premières décisions avec la nomination, en remplacement de celui qui exerçait précédemment la fonction,  d’un médecin « chargé de mission de lutte contre le dopage et les addictions ». Soit pas une seule fois, je me répète pour enfoncer le clou, le dopage n’est une préoccupation de la revue fédérale.

Au final, comme beaucoup de dirigeants et de commissions fédérales, le rugby adhère à fond à la règle du « motus et bouche cousue » qui, en clair signifie : « moins on parle de dopage, moins il y en a », c’est de la méthode Coué top niveau.

POST-IT – Rugby Mag et la prévention du dopage

 Mensuel qui au mois de février 2017 en est à son n° 1160

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Serge Simon et Bernard Laporte, tous deux en charge de la revue fédérale depuis le n° de janvier 2017

Il est dirigé par le président de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte.

–       depuis deux numéros, figure en tête de l’ours au titre de directeur de la publication, le responsable de la revue Serge Simon, ancien rugbyman et médecin

–       parmi les intervenants, le manageur-sélectionneur de l’équipe de France, Guy Novès.

Nous avons analysé les cinq derniers numéros (270 p au total). A aucun moment, nous n’avons trouvé une information sur :

–       glucocorticoïdes et AUT

–       compléments alimentaires en général et higénamine en particulier

–       troisièmes mi-temps hyperalcoolisées

–       cocaïne

En réalité, pas un mot sur le dopage. Visiblement, ce n’est pas la priorité de la FFR. Il est quasi certain que les mis en cause vont se révolter, voire attaquer, celui qui sonne le tocsin tout en oubliant volontairement de s’intéresser à ceux qui transgressent la réglementation des molécules facilitant l’effort.

Ce comportement classique parmi les dirigeants et autres responsables politiques avait été bien stigmatisé dès la fin du XVIIIe siècle par le moraliste Nicolas de Chamfort (1741-1794) : « En France, on laisse au repos ceux qui mettent le feu, on persécute ceux qui sonnent le tocsin ».