A plusieurs reprises, dimanche 02 mars, lors du Tour des Flandres, on a vu la voiture du directeur sportif de la Quick-Step se porter à hauteur de Philippe Gilbert– et même un peu devant – afin de limiter l’influence du vent pour permettre à Gilbert Gold Race de se refaire une santé de quelques secondes pendant sa chevauchée de 55 kilomètres. D’ailleurs, on constate régulièrement que devant de telles images à la télévision, le réalisateur change rapidement de plan et l’on voit alors, au choix, les spectateurs, les adversaires au loin ou la campagne environnante…
Pour certains, faire le métier, c’est profiter de l’abri de la voiture de sa propre équipe !!!
Tous ceux qui font du vélo de compétition savent bien qu’une voiture bien placée, notamment lorsque le vent souffle de face – ce qui était le cas au Tour des Flandres – facilite la progression d’un cycliste isolé à l’avant.
Certains, respectueux de l’éthique, diront que c’est de la triche, d’autres que le DS de Quick-Step a ‘’du métier’’. En réalité, ‘’avoir du métier’’ est synonyme de tricher.
Rappelons que le 28 mars, aux Trois Jours de la Panne, le champion de Belgique en titre s’était fait flashé par la patrouille : pour avoir emprunté les trottoirs et pistes cyclables prohibés par le règlement de la course.
L’Equipe, 1er avril 2017
Philippe Gilbert a remporté le 101e Tour des Flandres. Bravo à lui.
La triche est consubstantielle à l’homme et aux… directeurs sportifs
Mais pourquoi toujours vouloir tirer parti d’avantages illégaux ? Les commissaires de course doivent surveiller avec plus de vigilance les voitures des directeurs sportifs – tous anciens cyclistes professionnels ayant une tendance irrépressible à vouloir aider leur troupe en faisant fi joyeusement de l’éthique sportive.
POST-IT – Les fraudes les plus courantes
-
Poussettes dans un CLM/équipes (Movistar, Tour de Catalogne 2017)
-
Voiture coupe-vent (Tour des Flandres 2017, Paris-Nice 2017)
-
Bidons-collés-motorisés
-
Emprunter trottoirs et pistes cyclables dans les Flandriennes
-
Se planquer dans les roues, autrement dit faire le boulet comme Niki Terpstra, pendant de nombreux kilomètres au prétexte que l’on a un coéquipier seul devant et, à l’arrivée, oser sprinter pour la deuxième place contre ceux qui ont fait tout le boulot. Bénéficiant d’un tel coup de pouce (abrité derrière un coureur qui roule à 40 km/h, on économise 34 à 38% d’énergie) peut-on se glorifier de son classement ?
Cyclisme, où sont tes valeurs ?