












Page Form’Infos de Running Attitude n° 188
Infiltration d’un corticoïde par voies intra-articulaire ou périarticulaire, dans l’environnement immédiat d’une compétition :
Serment du Conseil de l’Ordre des médecins (2012) :
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A méditer par tous les sportifs (et leurs médecins) confrontés à une blessure et partisans de jouer, coûte que coûte, avec le secours d’une thérapeutique médicamenteuse.
C’est le philosophe allemand Arthur Schopenhauer qui a bien appréhendé le comportement humain : « La plus grande sottise de l’homme c’est d’échanger sa santé contre n’importe quel avantage. »
Arthur Schopenhauer (1788-1860)
Le « dopage mécanique » consiste à utiliser des méthodes illégales d’augmentation de la performance de 3 à 5% grâce à une technique utilisant un petit moteur électrique dissimulé dans le cadre d’un vélo ou dans les roues. Rappelons que l’EPO et la transfusion sanguine donnent un bonus de 5 à 10% (tous les sportifs ne sont pas répondeurs au même niveau).
Néanmois, dans le règlement de l’Union cycliste internationale (UCI) pour cette fraude totalement en désaccord avec la notion d’éthique sportive, les athlètes épinglés ne sont mis à pied que 6 mois, l’instance uceienne arguant que la santé des compétiteurs-tricheurs n’est pas en jeu. Pourtant, avec un tel handicap, les concurrents fair play – pour suivre les adeptes du vélo avec assistance électrique (VAE) – sont obligés de se mettre automatiquement dans le rouge lors des démarrages, des ascensions, des échappées, soit chaque fois qu’ils doivent répondre aux attaques décisives.
Ajoutons que le but de la compétition, c’est de performer, de se faire remarquer. Personne ne souhaite être largué, ni même terminer dans le peloton des battus autrement dit avec les etc… Comment se valoriser avec de tels résultats ?
Donc les motorisés, en imposant aux autres un effort exagéré, les contraint à prendre des risques avec leur santé. In fine, le dopage technologique est mauvais pour la santé des autres alors que la manipulation biologique expose à la fois le consommateur de drogues de la performance mais aussi son adversaire qui tente – arcbouté sur sa machine – de le suivre jusqu’à ce qu’il explose.
Selon une récente étude de l’université de Liège, 30% des runneurs prennent des médicaments en dehors d’une prescription médicale et 5 à 6% consomment des produits facilitant la performance. Parallèlement, 58% des 8,5 millions de Français pratiquant la course à pied débutent leur activité pédestre pour être en bonne santé ou améliorer leur condition physique. Or, le dopage est une forme de tricherie que le runneur effectue aux dépens de ses adversaires dans le cadre de compétitions sportives, mais aussi aux dépens de sa propre santé. D’autant plus que l’effort physique avec son hyperthermie satellite potentialise les effets négatifs des drogues de la performance. Parallèlement, l’organisme finit toujours par exiger le remboursement des excès auxquels on le condamne. Petite revue des effets secondaires.