


Ex dopé, le lanceur de marteau Quentin Bigot qui a pris des anabolisants pendant deux ans, veut montrer qu’on peut à nouveau lancer loin « sans tricher ».
C’est trop tard, il y aura toujours un doute maximal sur la persistance de l’effet Obélix à la fois physiologique et mental.
Le reportage de France 2 diffusé le 03 septembre dans l’émission Stade 2 consacré à la fiabilité insuffisante des moyens de contrôle mis en place par l’UCI afin de détecter un moteur dans le cadre d’un vélo, démontre une fois de plus que les contrôles – qu’ils soient pour mettre en évidence le dopage mécanique ou biologique, doivent être impérativement sous la responsabilité d’organismes totalement indépendants de l’UCI ou de l’AMA.
Contrôle d’un cadre de vélo par tablette UCI
Ces deux dernières instances croient maîtriser la situation en créant des structures indépendantes sauf que celles-ci sont nommées par… l’UCI et l’AMA elles-mêmes ! Pour l’UCI, cela fait des décennies qu’elle est à la fois organisatrice du spectacle et… gendarme.
Vous avez dit abracadabrantesque ? Parmi ces gens-là, il y a un maximum d’imposteurs – anciens tricheurs de la route – qui doivent dégager de toutes les fonctions dirigeantes. Ces derniers, sans faiblesse, ont accompagné la descente aux enfers provoquée par les tsunamis Festina, Puerto, Armstrong !
Les Fédérations ne devraient pas avoir à sanctionner leurs propres licenciés. Ainsi, un prévenu devant les assises ne peut-être jugé par sa famille et les sanctions à son encontre sont prises par des magistrats professionnels et, éventuellement, un jury populaire dont on vérifie à l’avance qu’aucun des membres n’a un lien de parenté – même éloigné – avec l’accusé. En revanche, les instances sportives devraient être à cent pour cent dans des programmes de prévention. Or, de telles actions sont rarissimes…
FOOTBALL – La FIFA et l’UEFA nous bassinent depuis des lustres sur l’inefficacité du dopage sur les terrains de foot et que la culture de cette dérive des drogues de la performance est inconnue des joueurs Avec de tels postulats infondés, les instances du ballon rond sont quasi certaines d’obtenir haut la main la médaille d’or de l’hypocrisie et du gros mensonge
FOOTBALL – Sepp Blatter et Michel Platini ayant reçu un carton rouge pour plusieurs années, on espère sans trop y croire que la lutte antidopage dans le football va être enfin crédible. Sauf que si les responsables des commissions médicales respectives de la FIFA et de l’UEFA restent en place, on est sûr que rien ne va changer.
A tous ceux qui me critiquent depuis des lustres sans le moindre argument étayé par des faits ou des chiffres (établis par des structures indépendantes du monde du sport), mis à part d’affirmer sans avoir débattu une seule fois avec moi, que je suis au choix : aigri, jaloux, envieux, ou que je n’aime pas le sport ( ! ) et les sportifs – notamment les cyclistes professionnels – que le dopage est mon fonds de commerce … A tous ces « sans argument » je dis : continuez, cela me stimule !
Pour tous les adeptes des drogues de la performance qui pensent à tort qu’en me critiquant, ils vont me freiner, je leur conseille de lire la punchline de Paul Bourrillon, de Marmande, champion du monde de vitesse 1893 : « Il vaut mieux avoir beaucoup d’ennemis que trop d’amis. Le nombre de gens hostiles constitue, sans aucun doute, le thermomètre parfait du succès. Plus ils sont nombreux, plus vous avez de valeur. » [La Vie au Grand Air, 01.02.1913]
Paul Bourrillon
Sans le recours à des analyses sophistiquées, les dopés sont faciles à reconnaître. Il suffit de lire ou d’écouter leurs arguments :
Les adeptes des drogues de la performance en ont marre d’être stigmatisés de longue date et donc contre-attaquent en critiquant à tout va ceux qui révèlent le dopage (les pompiers) et non les tricheurs (les pyromanes). Ainsi, ils affirment pour les décrédibiliser que les tenants de l’éthique sportive « ont pour fonds de commerce de passer dans les médias ou de publier des ouvrages sur le sujet qui fâche ».
Afin d’éclairer leur lanterne vacillante, à tous ces partisans du statu quo on rappellera que dès 1979, le comité des ministres du Conseil d’ l’Europe – conscient du manque à gagner – avait recommandé de « venir en aide » à ceux qui étaient dans le camp de l’antidopage.