



Mais 25 ans après, les actions de Verbruggen ont-elles réellement permis d’éradiquer ces deux fléaux consubstantiels à la gent pédalante ?
Sport et Vie n° 11, mars-avril 1992
Si l’on en croit le MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible), ces dernières années, le dopage est désormais quasi inexistant dans le peloton, les tests positifs étant devenus rarissimes.
Mais, gros bémol, on sait qu’un contrôle négatif est la preuve de rien du tout : substances indécelables, microdoses, dopants autorisés à l’entraînement (depuis 2004, l’AMA tolère les stimulants hors compétition), produits borderline, etc.
En ce qui concerne les combines des courses achetées, difficile de lutter contre dans la mesure où seuls des témoignages peuvent révéler le tour de passe-passe. Or, c’est bien connu, l’omerta règne en maître.
En revanche, depuis que le Néerlandais Verbruggen a quitté ses fonctions de président de l’UCI, le ballet des bidons-collés lorsque la route se redresse avec, dans le même temps, un coup d’accélérateur prolongé du directeur sportif, s’est banalisé.
De même, la noria des motos omniprésentes dans les grands Tours, placées juste derrière les échappées ou accompagnant l’accélération des attaquants tout en restant à leur contact pendant des dizaines de mètres, soi-disant pour les filmer, faussent les courses. Avec les moyens modernes : drones, hélicoptères, on ne devrait plus avoir besoin des motos poussantes et aspirantes. Basta les tricheurs !
Le vélo est un sport fantastique, à condition que ces basses manœuvres soient éradiquées.