Conduite dopante – Football : le Viagra n’évite pas la débandade de l’Argentine face à la Bolivie

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[publié le 30 mars 2017]

Nous rappelions récemment que le team Sky avait testé le Viagra® en 2010 au début de son activité dans l’UCI Pro Teams.

Aujourd’hui, 30 mars, L’Equipe nous apprend que l’Argentine de Léo Messi a tenté de se qualifier pour le Mondial 2018 en prenant la pilule bleue losangique.

Le staff de l’Albiceleste a justifié la prise de ce ‘’gain marginal’ médicamenteux pour compenser l’hypoxie d’altitude due aux 3 600 m de La Paz, lieu de la rencontre entre la Bolivie et l’Argentine. Rappelons que le sildénafil (Viagra®) améliore la fonction respiratoire (vasodilatation pulmonaire sélective) et accélère l’adaptation à l’altitude. Visiblement, cela n’a pas suffit à Messi et à ses coéquipiers.

Résultats Bolivie-Argentine (+ Viagra® + 02) = 2 – 0.

Comme le conclue avec humour le quotidien sportif : « Des précautions insuffisantes pour éviter la débandade ».

Bémol : on ne sait pas quels sont les gains marginaux absorbés par La Verde (surnom de l’équipe nationale de Bolivie).

 lequipe

 L’Equipe, 30 mars 2017

 

Pour en savoir plus sur le Viagra®, consulter le sujet sur ce thème publié sur le blog le 19 mars.

 

Dopage – Viagra : le team Sky l’aurait testé en 2010 au moment de la création de l’équipe par Dave Brailsford, le grand spécialiste des gains marginaux

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[publié le 19 mars 2017]

Récemment, le quotidien britannique Daily Mail a annoncé dans ses colonnes que la formation cycliste britannique aurait testé les fameuses pilules bleues lors d’un stage en altitude avant la première saison du Team Sky.

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Le petit comprimé losangique bleu le plus connu des ascensionnistes : alpinistes, cyclistes, footballeurs…

A ce jour, le Viagra® n’est toujours pas listé dans le Code mondial antidopage ni dans le programme de surveillance. Mais on sait que des intérêts autres que sportifs déterminent la présence ou non d’une substance dans le codex des produits prohibés. Par exemple, la caféine, un dopant efficace connu et utilisé de longue date par un panel conséquent de compétiteurs, n’expose plus depuis 2004 à un contrôle positif.

COCACOLA

Publicité de Coca-Cola dans le sport – ici le tennis – datant de 1923

Caféine, liste rouge, Coca-Cola : la trilogie impossible

 L’explication de cette étonnante mansuétude à l’encontre de la triméthylxanthine est due tout simplement au fait qu’il ne faut pas être désagréable au bailleur de fonds du Comité international olympique (CIO), la société Coca-Cola. Rappelons que la ‘’petite bouteille brune’’ contient de la caféine. Depuis septembre 2015, afin de probablement augmenter sensiblement la présence de caféine dans le sport, le géant du café GDE n° 2 mondial s’est associé au CNOSF (le Comité olympique français). Ces deux grands partenaires du sport peuvent dire merci à l’AMA.

imagesKBGYLYKNLe monde du sport olympique aux ordres de Coca-Cola

De même pour le Viagra® et ses proches parents, les voir couchés sur la liste rouge ne serait pas opportun pour bon nombre de membres du CIO – d’un âge certain – faisant peut-être appel à ce genre de stimulant sexuel ?

In fine, pour un sociétaire de l’aréopage olympien, dont la majorité dépasse la soixantaine, et qui  potentiellement est dépendant du Viagra®, ce dernier n’aspire pas à être vu par son entourage proche comme consommateur d’un produit étiqueté dopant, notamment sur la notice fournie avec les comprimés losangique bleus.

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Viagra®  ou Cialis®, deux produits utilisés par les sportifs de compétition mais toujours non inscrits sur la liste rouge de l’AMA

De toute façon, tant que les règles du dopage seront sous contrôle de l’AMA (Agence mondiale antidopage qui en réalité devrait se décliner comme l’Agence mondiale d’aide au dopage), il n’y a aucun espoir que l’éthique sportive soit une valeur de l’olympisme.

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Ou AGENCE MONDIALE D’AIDE AU DOPAGE ?

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Pour en savoir plus sur le Viagra® dans le sport, nous vous proposons la fiche enrichie et actualisée à 2017 du « Dictionnaire du dopage » paru en 2004 aux éditions Masson.

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