Football – Récupération ou gains marginaux “limites” ? Quand le monde du ballon rond peut être comparé aux cyclistes de la Sky…

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L’oxygénothérapie hyperbare : une méthode de récup. connue depuis…les années 1960 !

Commentaire d’un lecteur assidu et pointilleux du blog JPDM.

Il réagit à l’article du Parisien du 02 mars 2021 intitulé : « PSG : caissons hyperbares, pourquoi les joueurs en sont fous » et signé David Opoczynski.

« L’article comporte deux erreurs :

  • Le monoxyde de carbone (CO) n’est pas à l’origine des accidents de plongée, c’est la formation de bulles d’azote suite à une remontée trop rapide. Si l’organisme fabriquait du CO en plongée, cela se saurait depuis longtemps. »
  • L’hyperorexie c’est la boulimie, rien à voir avec l’oxygène. »
  • Ceci dit, cette méthode est-elle efficace ? On ne peut sursaturer un organisme en oxygène. »

Dr JPDM – Même si ce n’est pas le plus fréquent des accidents de plongée et contrairement à ce qu’écrit notre correspondant, lors d’une plongée avec bouteille l’intoxication au monoxyde de carbone (CO) est possible. Elle est due à un mauvais gonflage des bouteilles (compresseur défectueux, prise d’air  du compresseur près d’une source de CO).

L’air inspiré au cours de la plongée est alors vicié car il comporte un taux de CO trop élevé et peut provoquer un sévère accident biochimique.

Pour la deuxième remarque du lecteur pointilleux, lors de l’augmentation de la quantité d’oxygène distribuée aux tissus par le sang dans l’unité de temps, on parle bien sûr d’hyperoxie.

La troisième est pertinente sur l’inefficacité de respirer de l’oxygène avant une compétition en altitude (match de foot à La Paz en Bolivie) ou en récupération.

En revanche, l’oxygénothérapie hyperbare ça marche pour traiter les accidents de plongée (décompression), embolie gazeuses, intoxication par le CO et pour accélérer la cicatrisation des blessures musculo-tendineuses.

Tour de France – Ce n’est plus une course scratch mais une épreuve avec handicap. Pour maintenir l’équité sportive, il faut bouter les ”implants” de Vortex

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Déjà faussé dès la première étape avec la bienveillance des commissaires

 L’homme, confronté à la haute compétition, cherche toujours ce qui va lui permettre de booster ses performances. Que ce soit les drogues facilitant l’effort ou tout ce qui va améliorer au plan de l’aérodynamisme le couple homme-machine.

Cette quête permanente du succès commence dès l’enfance. Dès cet âge que ce soit à la course, au foot, au ping-pong, etc. on veut battre son père, sa mère, ses frères et sœurs, le plus souvent … en trichant !

Au final, la fraude est consubstantielle à l’homme.

Donc les ajouts aérodynamiques de Vortex dans les combinaisons de contre la montre de quatre coureurs de l’équipe Sky, provoquant un gain estimé de 18-25 secondes sur les 14 kilomètres du parcours, est plus qu’un gain marginal lorsqu’on sait que depuis quelques années les courses, même à étapes, se gagnent en moins de 25 secondes.

POST-ITUne tenue de CLM fend la bise grâce à des plaques de Vortex

Bandes recouvertes de petites billes d’air placées dans la combinaison du CLM au niveau des épaules et des bras, imitant – afin d’accroître leur vitesse – le principe des microalvéoles sur les balles de golf.

 

vortex

Geraint Thomas, vainqueur du contre-la-montre de la 1re étape du Tour de France 2017 avec une tenue fend la bise grâce aux plaques de Vortex

 

 

Personnellement, ce n’est pas la Sky et sa quête de performance qui me dérange mais l’absence constante du pouvoir sportif (UCI) pour que les règles soient claires et égales pour toutes les équipes. De même, pour le dopage, ce n’est pas la consommation de drogues de la performance par les coureurs mais la faiblesse chronique des garants de l’éthique biologique.

Tous ces officiels qui, la plupart du temps, sont là pour se balader, se restaurer dans des ‘’cantines’’ trois étoiles, fréquenter des palaces, doivent dégager.

On a besoin de contrôleurs expérimentés uniquement concernés par leur job. Leur responsabilité commence avec le refus de savoir. C’est avant le contre-la-monte de Düsseldorf que l’ajout de vortex à la combinaison aurait dû être réglementé.

Des Vortex étaient présents sur les tenues de CLM de l’équipe Sky lors du Dauphiné 2017 mais qui étaient passées inaperçues puisque les tenues étaient noires.

On y réfléchit…. a posteriori

Le jury des commissaires s’est évidemment penché sur cette affaire. “On a appelé l’équipe à la permanence après l’étape”, confirme Philip Marien, président du jury des commissaires. “On a examiné les combinaisons et c’est intégré dans le tissu. On ne constate donc pas vraiment de violation du règlement UCI. Je comprends le raisonnement des autres équipes mais pour l’instant nous n’avons pas vraiment de moyen de l’interdire.” Il pourrait y avoir du changement pour le prochain chrono à Marseille. “On y réfléchit”.

NDLA : le règlement précise bien que c’est toujours avant que l’agrément par la commission technique de l’UCI doit être obtenu.

ampoule.2Règlement UCI 2017 sur les nouveautés techniques

« Sur proposition de la Commission matériel, le bureau exécutif de l’UCI étudie l’admissibilité des nouveautés techniques sur le plan sportif et rend réponse dans les six mois à compter du dépôt de la demande. L’application de l’innovation intervient dès la date d’acceptation (…)

Tout équipement vestimentaire susceptible d’influencer la performance du coureur est prohibé. Il est notamment interdit de porter des éléments vestimentaires non essentiels pouvant diminuer la résistance de pénétration dans l’air ou à modifier la physionomie du coureur (compression, étirement, soutien).

En comparaison, l’Union cycliste internationale – depuis 2005 – prohibe les chaussettes hautes ainsi que les manchons en compétition au prétexte qu’ils favorisent la performance.

Au final, on a du mal à comprendre sur quels critères la Fédération internationale se base pour autoriser les combinaisons aérodynamiques, grâce à des éléments bien placés modifiant l’anatomie du coureur alors qu’elle prohibe les chaussettes de contention…

Vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre !

 

 

 

 

Dopage – Viagra : le team Sky l’aurait testé en 2010 au moment de la création de l’équipe par Dave Brailsford, le grand spécialiste des gains marginaux

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[publié le 19 mars 2017]

Récemment, le quotidien britannique Daily Mail a annoncé dans ses colonnes que la formation cycliste britannique aurait testé les fameuses pilules bleues lors d’un stage en altitude avant la première saison du Team Sky.

pfizer

Le petit comprimé losangique bleu le plus connu des ascensionnistes : alpinistes, cyclistes, footballeurs…

A ce jour, le Viagra® n’est toujours pas listé dans le Code mondial antidopage ni dans le programme de surveillance. Mais on sait que des intérêts autres que sportifs déterminent la présence ou non d’une substance dans le codex des produits prohibés. Par exemple, la caféine, un dopant efficace connu et utilisé de longue date par un panel conséquent de compétiteurs, n’expose plus depuis 2004 à un contrôle positif.

COCACOLA

Publicité de Coca-Cola dans le sport – ici le tennis – datant de 1923

Caféine, liste rouge, Coca-Cola : la trilogie impossible

 L’explication de cette étonnante mansuétude à l’encontre de la triméthylxanthine est due tout simplement au fait qu’il ne faut pas être désagréable au bailleur de fonds du Comité international olympique (CIO), la société Coca-Cola. Rappelons que la ‘’petite bouteille brune’’ contient de la caféine. Depuis septembre 2015, afin de probablement augmenter sensiblement la présence de caféine dans le sport, le géant du café GDE n° 2 mondial s’est associé au CNOSF (le Comité olympique français). Ces deux grands partenaires du sport peuvent dire merci à l’AMA.

imagesKBGYLYKNLe monde du sport olympique aux ordres de Coca-Cola

De même pour le Viagra® et ses proches parents, les voir couchés sur la liste rouge ne serait pas opportun pour bon nombre de membres du CIO – d’un âge certain – faisant peut-être appel à ce genre de stimulant sexuel ?

In fine, pour un sociétaire de l’aréopage olympien, dont la majorité dépasse la soixantaine, et qui  potentiellement est dépendant du Viagra®, ce dernier n’aspire pas à être vu par son entourage proche comme consommateur d’un produit étiqueté dopant, notamment sur la notice fournie avec les comprimés losangique bleus.

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Viagra®  ou Cialis®, deux produits utilisés par les sportifs de compétition mais toujours non inscrits sur la liste rouge de l’AMA

De toute façon, tant que les règles du dopage seront sous contrôle de l’AMA (Agence mondiale antidopage qui en réalité devrait se décliner comme l’Agence mondiale d’aide au dopage), il n’y a aucun espoir que l’éthique sportive soit une valeur de l’olympisme.

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Ou AGENCE MONDIALE D’AIDE AU DOPAGE ?

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Pour en savoir plus sur le Viagra® dans le sport, nous vous proposons la fiche enrichie et actualisée à 2017 du « Dictionnaire du dopage » paru en 2004 aux éditions Masson.

la suite…

Le grand patron de l’équipe Sky s’intéresse de près au Brain Doping ou stimulation électrique cérébrale des sportifs, méthode boostant les performances, déjà connue des athlètes soviétiques depuis le début des années 1970 !

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LA découverte de l’été…

 Dans Libération du 21 juillet, on nous annonce comme si c’était LA découverte de l’été que le brain doping, une nouvelle technique d’amélioration artificielle des performances [NDLA : stimulation électrique cérébrale] devrait bientôt débarquer dans le cyclisme et d’autres sports.

Pour faire le buzz et allécher le lecteur, le sous-titre cite l’équipe du maillot jaune du Tour, Chris Froome, qui serait la première à avoir déclaré publiquement son intérêt pour la « Transcranial Current Stimulation (TCS) du nom scientifique de la méthode. Le team Sky a été le premier à évoquer cette méthode agissant sur le cerveau, pas encore assimilée à un produit dopant. » Dans le texte de Libération qui s’apparente à un communiqué de presse d’une société vendant un régime miracle et infaillible pour perdre plusieurs kilos en quelques jours sans faire d’effort physique et sans avoir faim, on relève les mots classiques de l’enfumage : « le premier à évoquer cette méthode », « une nouvelle technique d’amélioration artificielle des performances », « selon de récentes études », « le premier acteur », etc.

 

CASQUE

Casque moderne de marque Halo, commercialisé à un prix abordable

 

 Présente dans le sport depuis le début des années 1970

En réalité, dès le début des années 1970 – il y a donc 46 ans – les Soviétiques (tiens, tiens comme on les retrouve !) utilisaient cette méthode high tech pour soi-disant augmenter leur endurance de … 30% !

Dans mon premier ouvrage sur la triche biologique « Le dossier noir du dopage » écrit en collaboration avec Bernard Chevalier en 1981 aux éditions Hachette, j’avais abordé ce procédé assimilé au dopage.

LE DOSSIER NOIR DU DOPAGE       PAGE D N

Le Dossier Noir du dopage, éditions Hachette 1981. – 270 p (p 118)

Dans Libération, il est écrit que Dave Brailsford, le grand manitou de la Sky et des « gains marginaux » (mais pas que) a essayé lui-même la technique TCS pendant une partie de fléchettes. Il n’est pas indiqué s’il a amélioré son score mais si c’est le cas, cela peut servir à son équipe de cyclistes dans leur concours de fléchettes hypodermiques, intramusculaires et intraveineuses.

BRAISLFORD

Dave Brailsford, patron de l’équipe Sky, adepte de la stimulation électrique cérébrale    et amateur de fléchettes…

 L’AFLD manque d’informations pour la lister en rouge

Interrogé sur la qualification de procédé prohibé ou non par le quotidien français fondé en 1973, le professeur Xavier Bigard, conseiller scientifique de l’AFLD (Agence française de lutte contre le dopage) tape en touche : « Nous manquons d’informations pour considérer que cette méthode est dopante ». Au lieu de rester les bras croisés, les ‘’experts’’ de l’AMA, de l’AFLD et du CIO doivent se rapprocher de la Russie pour accroître rapidement leur information défaillante.

Rappelons que le Meldonium – un dopant consommé larga manu par la Russie et ses satellites depuis le début des années 2000 – n’a été interdit par l’AMA qu’en janvier 2016. C’est ce que l’on appelle un comportement tardigrade.

POST-IT

Au final, et de toute façon si interdiction il y a, elle sera sans effet sur la diffusion du procédé dans la mesure où la Transcranial Current Stimulation (TCS) est indécelable.

Tour de France – La Sky est pistonnée par l’organisateur

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Avec la bénédiction d’ASO, on est passé des “gains marginaux” aux “gains maximaux”

Depuis 2012, les médias nous parlent en continu de la recherche scientifique du staff de l’équipe Sky pour la traque des « gains marginaux » (plateau ovoïde, boisson énergétique aux corps cétoniques, maillots à la fois anti UVA et anti UVB, surmatelas personnalisé accompagnant les coureurs tout au longe de l’épreuve) mais grâce à l’organisateur ASO, Froome et ses équipiers ne dédaignent pas les « gains maximaux ».

 

gendarme

L’Equipe, 17 juillet 2016

 

L’escorte de  gendarmerie est réservée à Froome et ses boys

C’est le leader de Cannondale, Pierre Rolland, qui s’insurge contre un avantage considérable en terme de récupération spécialement réservé à Froome et ses boys :

Dans une course à étapes telle que la Grande Boucle, le problème n° 1 c’est la récupération. Or, le temps passé dans les embouteillages après une arrivée, notamment en altitude, peut induire des temps de récupération totalement différents entre les pistonnés et les autres.

Récemment, dans Cyclosport magazine, je m’étais insurgé contre cet avantage accordé aux cadors du peloton initié par Lance Armstrong et son hélicoptère privé qui l’attendait aux arrivées en altitude. Ce genre d’avantage est injuste et au final ne fait que favoriser la triche.

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Cyclosport Magazine, 2015, n° 106, juin