Le grand patron de l’équipe Sky s’intéresse de près au Brain Doping ou stimulation électrique cérébrale des sportifs, méthode boostant les performances, déjà connue des athlètes soviétiques depuis le début des années 1970 !

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LA découverte de l’été…

 Dans Libération du 21 juillet, on nous annonce comme si c’était LA découverte de l’été que le brain doping, une nouvelle technique d’amélioration artificielle des performances [NDLA : stimulation électrique cérébrale] devrait bientôt débarquer dans le cyclisme et d’autres sports.

Pour faire le buzz et allécher le lecteur, le sous-titre cite l’équipe du maillot jaune du Tour, Chris Froome, qui serait la première à avoir déclaré publiquement son intérêt pour la « Transcranial Current Stimulation (TCS) du nom scientifique de la méthode. Le team Sky a été le premier à évoquer cette méthode agissant sur le cerveau, pas encore assimilée à un produit dopant. » Dans le texte de Libération qui s’apparente à un communiqué de presse d’une société vendant un régime miracle et infaillible pour perdre plusieurs kilos en quelques jours sans faire d’effort physique et sans avoir faim, on relève les mots classiques de l’enfumage : « le premier à évoquer cette méthode », « une nouvelle technique d’amélioration artificielle des performances », « selon de récentes études », « le premier acteur », etc.

 

CASQUE

Casque moderne de marque Halo, commercialisé à un prix abordable

 

 Présente dans le sport depuis le début des années 1970

En réalité, dès le début des années 1970 – il y a donc 46 ans – les Soviétiques (tiens, tiens comme on les retrouve !) utilisaient cette méthode high tech pour soi-disant augmenter leur endurance de … 30% !

Dans mon premier ouvrage sur la triche biologique « Le dossier noir du dopage » écrit en collaboration avec Bernard Chevalier en 1981 aux éditions Hachette, j’avais abordé ce procédé assimilé au dopage.

LE DOSSIER NOIR DU DOPAGE       PAGE D N

Le Dossier Noir du dopage, éditions Hachette 1981. – 270 p (p 118)

Dans Libération, il est écrit que Dave Brailsford, le grand manitou de la Sky et des « gains marginaux » (mais pas que) a essayé lui-même la technique TCS pendant une partie de fléchettes. Il n’est pas indiqué s’il a amélioré son score mais si c’est le cas, cela peut servir à son équipe de cyclistes dans leur concours de fléchettes hypodermiques, intramusculaires et intraveineuses.

BRAISLFORD

Dave Brailsford, patron de l’équipe Sky, adepte de la stimulation électrique cérébrale    et amateur de fléchettes…

 L’AFLD manque d’informations pour la lister en rouge

Interrogé sur la qualification de procédé prohibé ou non par le quotidien français fondé en 1973, le professeur Xavier Bigard, conseiller scientifique de l’AFLD (Agence française de lutte contre le dopage) tape en touche : « Nous manquons d’informations pour considérer que cette méthode est dopante ». Au lieu de rester les bras croisés, les ‘’experts’’ de l’AMA, de l’AFLD et du CIO doivent se rapprocher de la Russie pour accroître rapidement leur information défaillante.

Rappelons que le Meldonium – un dopant consommé larga manu par la Russie et ses satellites depuis le début des années 2000 – n’a été interdit par l’AMA qu’en janvier 2016. C’est ce que l’on appelle un comportement tardigrade.

POST-IT

Au final, et de toute façon si interdiction il y a, elle sera sans effet sur la diffusion du procédé dans la mesure où la Transcranial Current Stimulation (TCS) est indécelable.

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