Le peloton cycliste en consomme. C’est autorisé par l’Agence mondiale antidopage mais prohibé chez les chevaux de course….






Depuis 2012, les médias nous parlent en continu de la recherche scientifique du staff de l’équipe Sky pour la traque des « gains marginaux » (plateau ovoïde, boisson énergétique aux corps cétoniques, maillots à la fois anti UVA et anti UVB, surmatelas personnalisé accompagnant les coureurs tout au longe de l’épreuve) mais grâce à l’organisateur ASO, Froome et ses équipiers ne dédaignent pas les « gains maximaux ».
L’Equipe, 17 juillet 2016
C’est le leader de Cannondale, Pierre Rolland, qui s’insurge contre un avantage considérable en terme de récupération spécialement réservé à Froome et ses boys :
Dans une course à étapes telle que la Grande Boucle, le problème n° 1 c’est la récupération. Or, le temps passé dans les embouteillages après une arrivée, notamment en altitude, peut induire des temps de récupération totalement différents entre les pistonnés et les autres.
Récemment, dans Cyclosport magazine, je m’étais insurgé contre cet avantage accordé aux cadors du peloton initié par Lance Armstrong et son hélicoptère privé qui l’attendait aux arrivées en altitude. Ce genre d’avantage est injuste et au final ne fait que favoriser la triche.
Cyclosport Magazine, 2015, n° 106, juin
En fait, après l’effort, cela permet, en continuant à pédaler sur un home-trainer, de recycler les lactates et donc d’accélérer la récupération. Au final, le home-trainer n’a rien à voir avec l’élimination des toxines sauf si on considère que l’acide lactique en est une.
Les ‘’Rois de la pédale’’ cogitent dur après les étapes du Critérium du Dauphiné 2016. Ces dernières années, voir les cadors du peloton – notamment aux termes des étapes montagneuses – sur un home-trainer interpellent les consultants d’Eurosport.
Jacky Durand, David Moncoutié et Marion Rousse-Gallopin, tous les trois nous expliquent que le but de cet exercice est de chasser les toxines. Sauf que depuis qu’ils sont omniprésents aux commentaires des courses, aucun d’eux ne nous a expliqué ce qu’était une toxine de fatigue produite par l’effort.
En revanche, le mot ‘’toxiner’’ est constamment associé aux lactates. En fin d’année 2015, j’avais déjà abordé ce thème pour la revue Cyclosport Magazine.
Cet article doit faire office de piqûre de rappel.
Cyclosport Magazine, 2015,n° 110, décembre