“L’affairisme capitaliste des cartels du sport. Une anticulture de masse”
avec un chapitre de 33 pages sur le fiasco des contrôles antidopage



Dans L’Equipe du 21 novembre 2016, Patrick Mouratoglou, l’entraîneur de Serena Williams, décrypte l’évolution du tennis en prenant l’exemple d’Andy Murray le nouveau n° 1.
« Andy numéro 1 mondial, c’est le triomphe du tennis d’aujourd’hui. Novak a le même tennis que lui, Rafa est plus typé terre battue, mais tous les trois ont les mêmes qualités : ultraphysiques, très durs à déborder, très intenses, faisant très peu de fautes. Ils cherchent à être agressifs ou plus exactement à dominer l’échange mais toujours en jouant un tennis pourcentage. »
Andy Murray
Face à de telles caractéristiques, qui peut encore soutenir que le dopage serait inopérant sur les courts. Rappelons que les drogues de la performance font sauter plus haut, taper plus fort et plus longtemps, démarrer et courir plus vite, maintenir son niveau physique plus longtemps, booster sa vigilance et sa concentration pour lire plus vite le jeu…
Ajoutons que dans tous les sports comme dans le tennis, le physique prend le pouvoir et le dopage avec. Les contrôles antidopage négatifs ne sont pas la preuve que le coup de pouce biologique est refoulé en dehors des courts.
Compte tenu de cette carence des analyses biologiques et bien que le Britannique, ces derniers temps, demande plus de contrôles, rien ne modifiera la suspicion que l’on peut avoir sur son évolution physique.
POST-IT – Murray veut plus de contrôles
« Cette année, j’ai été contrôlé plus que jamais, entre 20 et 30 fois. Je suis pour plus de contrôles. Plus il y a en a, mieux c’est. Le prize money dans le tennis est extrêmement élevé, on doit regarder combien on dépense dans les tests antidopage. Ce qui est arrivé en Russie est vraiment mauvais, mais je ne pense pas que le problème soit seulement la Russie ou l’athlétisme. C’est aux instances dirigeantes de savoir à quel point elles veulent lutter contre le dopage. » Andy Murray (ECO), tennisman professionnel depuis 2005, n° 1 mondial fin 2016 [Orangesports, 13.11.2015]
Commentaires JPDM – Déjà, de ne pas savoir de façon précise combien il a passé de contrôles antidopage dans l’année paraît suspect. L’écart de 33 % (‘’entre 20 et 30 fois’’) dans le nombre des tests effectués nécessite une explication. C’est comme de se glorifier en annonçant que l’on a remporté 30 tournois alors qu’en réalité, 20 est le bon chiffre.
Par ailleurs, s’il a subi 30 contrôles, tous négatifs, deux diagnostics sont possibles :
- Soit il ne dope pas ; c’est possible mais la preuve manque (voir le 2e diagnostic)
- Soit les contrôles c’est du vent ; on penche pour cette seconde hypothèse.
Depuis les mondiaux 2005 à Montréal, six rendez-vous planétaires ont été organisés par la FINA (Fédération internationale de natation). Pendant les 15 jours de compétitions, tous les deux ans, il a été effectué au total 2 668 contrôles antidopage, tous négatifs (n’ont pas été pris en compte les tests sanguins du passeport biologique)
De deux choses l’une : ou les nageurs et nageuses débarquent d’une planète où la triche est inconnue ( ! ) ou alors les laboratoires antidopage sont des vrais nuls et les responsables doivent démissionner car de vouloir faire croire au monde entier que le dopage est une pratique qui n’a pas cours en natation témoigne d’une inaptitude à affronter la réalité. Mentir, tricher ou se doper sont consubstantiels à l’homme mais aussi à la femme.
Donc au final, ne trouver que des tests négatifs témoigne de façon aveuglante qu’il y a un TRUC. la suite…