Le 24 avril dernier avait lieu la 108e édition de Liège-Bastogne-Liège, la 4e classique-Monument de la saison 2022. Le temps était favorable, pas de pluie, les 10 côtes du parcours non glissantes et pourtant à 60 km de l’arrivée un crash “d’avion” !



En début d’année 2016, c’est Mourad Boudjellal – le patron du RC Toulon – qui déplore l’épidémie de pépins physiques concernant ses joueurs.
« Quand on voit le nombre de blessés c’est démentiel. La coupe du monde nous aura coûté très cher car on a perdu quatre joueurs clés à cause de cette compétition (outre Paul O’Connell, Leigh Halfpenny, Matt Giteau et Frédéric Michalak). Je me demande même s’il ne va pas falloir lâcher une compétition (Top 14 ou coupe d’Europe). Si cela continue comme ça, on sera effectivement contraint de le faire. Aujourd’hui, avec l’effectif qu’il nous reste, on ne peut plus prendre le risque, sachant que l’on aura le plus de chance d’être au complet en mai seulement. »
Cette ‘’sortie’’ du président toulonnais a été publiée dans La Provence du 9 février dernier. Plus récemment, L’Equipe s’inquiète des commotions cérébrales en hausse et donne la parole à des experts en neurologie qui critiquent la fiabilité du protocole institué par World Rugby et les délais de repos insuffisants après un traumatisme crânien avec commotion cérébrale.
L’Equipe, 26 décembre 2016
Rappelons que comme pour le dopage rien d’efficace ne sera fait tant que ce sont les instances sportives – ici celles du rugby – qui devront mettre en place les bonnes mesures et les faire appliquer.
C’est toujours pareil quand il y a conflit d’intérêt, on assiste au surplace des instances. Déjà en 1912, l’hebdomadaire La Vie au Grand Air s’insurgeait contre les dégâts traumatiques du rugby. C’était il y plus d’un siècle. On constate ainsi que le milieu du rugby est incapable de gérer les dérives inhérentes à la compétition.
Comme pour tout ce qui concerne le sport, quel que soit le niveau, c’est seulement la mise en place d’organismes totalement indépendants du pouvoir fédéral qui fera changer les comportements. On attend depuis des lustres que le dopage, la triche, la violence, le suivi médical, la casse, l’arbitrage soient sous la coupe de commissions affranchies des instances.