Athlétisme – Après celle du disque, Ria Stalman décroche la médaille d’or de l’hypocrisie

Par défaut

Depuis 24 ans, on sait déjà que Ria Stalman, la Néerlandaise championne olympique du lancer du disque à Los Angeles en 1984, s’était dopée – et pas qu’un peu comme aujourd’hui elle le susurre – aux stéroïdes anabolisants pour grimper sur la plus haute marche du podium. Le 8 janvier dernier, à la télévision néerlandaise, elle avoue sa triche vieille de 32 ans en la minimisant comme tous les sportifs. « Au cours de mes deux dernières années de carrière, j’ai pris quotidiennement un dosage léger de stéroïdes anabolisants ».

LEQUIPE

Rappelons à tous les journalistes qui n’ont pas d’archives que, dès 1992, elle avait défrayée la chronique dans la presse de son pays pour trafic d’anabolisants. C’est le quotidien français Libération qui à l’époque, reprenait le journal du dimanche De Krant op Zondag (KOZ) lequel avait publié une longue enquête le 15 mars 1992 (voir article joint). On y apprend que Ria aurait été arrêtée à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis avant les JO de Los Angeles en possession de 800 comprimés de Winstrol®, un stéroïde contenant le fameux stanozolol qui a fait tomber le sprinteur canadien Ben Johnson en 1988 : « C’était triste de la voir chaque matin s’épiler les poils de la barbe » a témoigné Jennifer Smit, son ancienne rivale nationale.

LIBE

Au final, 32 ans après les faits, des aveux minimalistes du bout des lèvres. Pour un sportif, c’est toujours difficile d’expliquer que ses performances sont dues au dopage. Comment se valoriser auprès de sa famille, son entourage, ses fans, son pays… sur des performances factices ? En clair, c’est l’échec d’une vie !