Dopage – L’Agence mondiale antidopage (AMA) attribue des prix à ses ex-présidents pour leurs contributions durables et importantes à l’antidopage !

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Here’s a perfect example of nepotism, where the organization is seen giving awards to its own family members.

Au royaume des prix bidons l’AMA décerne le ‘’Prix Franc Jeu’’ à un sextuor d’entre-soi. Sur les six primés, trois anciens présidents de l’Agence dont le CV professionnel n’avait rien à voir avec le dopage. Autrement dit, avant leur élection, ils ne connaissaient strictement rien sur le fléau numéro un du sport de compétition.

  • Dick Pound, 1er président de l’AMA (1999-2007), avait admis son ignorance du sujet. Pour preuve, en 1988, avocat de Ben Johnson athlète déchu pour test positif au stanozolol, il avait expliqué que « Bénoïde » était dopé dans son corps mais pas dans sa tête car il avait été dopé à son insu !
  • Craig Reedie avant d’être patron de l’AMA (2014-2019) ne connaissait strictement rien au dopage. En 2014, lors des révélations de la TV ARD sur la triche étatisé en Russie, il avait rassuré le ministre des Sports Vitaly Mutko : « Soyez sans crainte, ce ne sont que des bobards de journalistes. »

De même, alors que le document TV d’Hajo Seppelt sur le dopage étatisé en Russie venait d’être diffusé le 03 décembre 2014, quelques jours plus tard, le président de l’AMA Graig Reedie avait tenu à affirmer sans sourciller que tous « les athlètes propres à travers le monde soient rassurés sur le fait que le système antidopage travaille dans leur intérêt. » [L’Equipe, 17.12.2014]

  • John Fahey, président de l’AMA (2008-2013). Avocat-financier de formation. En 2008, au moment de son élection il expliquait qu’avant d’être le président, il avait su « qu’il y avait des sportifs qui trichaient mais cela s’arrêtait là. Je n’avais pas la connaissance des détails. »

Le même Fahey, lors de la destitution de Lance Armstrong en octobre 2012, estimait qu’après ce scandale, l’Union cycliste internationale (UCI) redeviendrait crédible si ses dirigeants se retiraient. Pourtant lors des révélations en 2014-2018 du dopage étatisé en Russie, Reedie alors patron de l’AMA, n’a pas bougé de son poste.

En réalité l’institution mondiale a lamentablement échoué dans sa mission de défense des athlètes propres.

En raison de ses contrôles inefficaces avec son bilan pathétique de 1% de positifs, elle a facilité l’accès aux podiums d’un nombre considérable de sportifs-tricheurs au détriment de sportifs intègres.

Afin de démontrer que cette Agence créée en 1999 sur les cendres de l’affaire Festina, après un quart de siècle de pseudo-activité (sinécure), est loin de faire l’unanimité auprès des spécialistes externes à l’AMA.

Nous proposons quelques avis circonstanciés sur les carences de l’AMA.