Aujourd’hui, joueuses et joueurs abusent des sorties aux toilettes au prétexte qu’ils sont victimes d’une envie pressante.





POST-IT
Sans mon intervention, on en serait toujours au même point. Affligeant.
Au final, on peut se poser la question : à quoi servent les conseillers scientifiques ainsi que les médecins des commissions médicales antidopage des fédérations françaises, sans oublier tous les pseudo-experts dont la principale spécialité consiste à ‘’activer les éoliennes’’ ? Visiblement, ils ne consultent pas le Vidal.
Dès 2005 – par l’intermédiaire du bimestriel Sport et Vie – j’avais alerté les instances antidopage de cette absence de mise à jour (Guronsan® : une notice de retard).
En 2015, dans le mensuel Cyclosport Magazine n° 109, j’étais revenu à la charge avec un article de deux pages. Comprenant que les responsables de cette carence ne lisaient ni Sport et Vie ni Cyclosport, courant 2015, j’ai téléphoné à l’AFLD pour l’aviser de la persistance de cette « erreur chronique » mais personne de l’Agence n’a bougé.
En 2016, j’ai donc réitéré mes coups de téléphone à la responsable des Résumés des Caractéristiques des produits (RCP) du Vidal et enfin au laboratoire pharmaceutique concerné.
Bingo ! Au début de l’année 2017 est parue la 93e édition du gros dictionnaire rouge des médicaments avec, ENFIN, UNE INFORMATION ACTUALISÉE.
Guronsan® : Attention « Ce médicament contient de la caféine qui n’est plus considérée comme substance interdite dans les tests antidopage. Néanmoins, elle fait partie du programme de surveillance de l’Agence mondiale antidopage. Elle peut être recherchée dans les urines des sportifs pour déceler un éventuel mésusage. »
Précision importante : depuis 2004, la caféine présente dans le Guronsan® ne peut entraîner de sanction tant que cette dernière ne sera pas réintégrée dans la liste rouge.
Depuis 2004, la caféine fait partie du programme de surveillance de l’AMA (section 1. Stimulants)
POST-IT
Produits dopants autorisés par l’Agence mondiale antidopage (AMA)
Depuis 2004, l’AMA autorise un certain nombre de produits dopants sans que le sportif consommateur ne risque quoi que ce soit comme sanction. Ces drogues de la performance parfaitement connues de la part des tricheurs, figurent dans un programme de surveillance. C’est ce que j’appelle la liste jaune = pas de suspension, qui en 2017, comporte un minimum de 13 produits dopants autorisés dont la caféine
Pendant 13 ans – pas moins – on pouvait se poser la question : à quoi servent l’Agence du médicament (ANSM), l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) et le ministère des Sports qui, à chaque affaire, se gargarisent d’axer leur action sur… la prévention ?
Dès 2005 – par l’intermédiaire du bimestriel Sport et Vie – j’avais alerté les instances antidopage de cette absence de mise à jour (Guronsan® : une notice de retard).
En 2015, dans le mensuel Cyclosport Magazine n° 109, j’étais revenu à la charge avec un article de deux pages. Comprenant que les responsables de cette carence ne lisaient ni Sport et Vie ni Cyclosport, courant 2015, j’ai téléphoné à l’AFLD pour l’aviser de la persistance de cette « erreur chronique » mais personne de l’Agence n’a bougé.
En 2016, j’ai donc réitéré mes coups de téléphone à la responsable des Résumés des Caractéristiques des produits (RCP) du Vidal et enfin au laboratoire pharmaceutique concerné.
Bingo ! Au début de l’année 2017 est parue la 93e édition du gros dictionnaire rouge des médicaments avec, ENFIN, UNE INFORMATION ACTUALISÉE.
Guronsan® : Attention « Ce médicament contient de la caféine qui n’est plus considérée comme substance interdite dans les tests antidopage. Néanmoins, elle fait partie du programme de surveillance de l’Agence mondiale antidopage. Elle peut être recherchée dans les urines des sportifs pour déceler un éventuel mésusage. »
Précision importante : depuis 2004, la caféine présente dans le Guronsan® ne peut entraîner de sanction tant que cette dernière ne sera pas réintégrée dans la liste rouge.
Depuis 2004, la caféine fait partie du programme de surveillance de l’AMA (section 1. Stimulants)
Produits dopants autorisés par l’Agence mondiale antidopage (AMA)
Depuis 2004, l’AMA autorise un certain nombre de produits dopants sans que le sportif consommateur ne risque quoi que ce soit comme sanction. Ces drogues de la performance parfaitement connues de la part des tricheurs, figurent dans un programme de surveillance. C’est ce que j’appelle la liste jaune = pas de suspension, qui en 2017, comporte un minimum de 13 produits dopants autorisés dont la caféine
La quotidien Sport Bild affirme que les Bleus de Deschamps, pendant la demi-finale de l’Euro 2016 contre la Nationalmannschaft (2-0 le 7 juillet), ont carburé au Guronsan.
Un reporter du quotidien allemand fonde son accusation sur une photo qu’il a prise dans le vestiaire où ont transité les joueurs français. On y voit un tube de cette substance. Ce médicament antifatigue est connu de la planète sportive depuis 1963. En raison de la présence de caféine (50 mg par comprimé), il a figuré sur la liste rouge de 1982 à 2004. Il en a été retiré non en raison de son inefficacité sur la performance mais parce que le sponsor n° 1 du sport mondial s’appelle… Coca-Cola (la boisson contient de la caféine).
En résumé : la caféine, qui n’est donc plus sur la liste des interdictions de l’AMA depuis 2004, l’est toujours sur une liste de surveillance afin d’en apprécier le mésusage sportif sans pour autant exposer le consommateur à une sanction.
– Prendre du Guronsan pour jouer au foot s’apparente à une conduite dopante
– L’amélioration des performances par la caféine a été prouvée par des études scientifiques néo-zélandaises : détente verticale, précision du tir, vitesse de la mise en action.
Rien ne prouve que ce soit Hugo Lloris et ses partenaires qui ont consommé le Guronsan mais en observant le calme de Deschamps et de ses adjoints, il est peu probable que le staff en ait pris.
Didier Deschamps et Guy Stephan sur le banc
Mais la présence du Guronsan dans le vestiaire témoigne forcément qu’il a servi lors de cette demi-finale. On doute que Noël Le Graet, président de la FFF, va diligenter une enquête….
Pour rappel, quand Jean-Pierre Papin jouait à Marseille, il consommait six comprimés avant de pénétrer sur le terrain !
Jean-Pierre Papin, à l’OM de 1986 à 1992
Récemment, sur ce blog, je vous faisais part des carences du dictionnaire des médicaments Vidal qui dans les RCP (résumé des caractéristiques du produit) mentionnait que le Guronsan® (caféine) et les pastilles Drill® (tétracaïne) notamment ne devaient plus depuis 2004 comporter – par rapport au dopage – la mise en garde aux sportifs. En effet, à cette date, l’Agence mondiale antidopage (AMA) avait retiré des interdictions : caféine, tétracaïne et aussi phényléphrine.
Le Vidal 2016 vient de sortir en début d’année et les RCP des médicaments contenant caféine, tétracaïne et phényléphrine sont toujours affublées de la mise en garde aux sportifs. De même, les notices dans les boîtes des médicaments sont toujours obsolètes depuis 2004.
Précisons que les RCP du Vidal sont sous le contrôle de l’Agence du médicament. Donc, en vérité, c’est cette Agence d’Etat qui doit être montrée du doigt pour son manque de professionnalisme.