Antidopage – L’AMA : sa seule arme, c’est la méthode Coué…

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Les gros mensonges des statistiques

A l’approche des Jeux de Tokyo, CIO et AMA communiquent à tout va sur le programme antidopage “le plus vaste jamais mis en place”. Cela fait au moins quarante ans que les deux instances (CIO depuis 1968 et AMA à partir de 2004) nous leurrent sur l’efficacité de leur action :

Alpinisme et positive attitude

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stop-alpinisme

                      Aucun sport n’est épargné par le dopage 

C’est l’homme face  à la compétition avec les autres ou avec lui-même qui recherche – en étant meilleur grâce aux drogues de la performance – à se valoriser auprès de son entourage, voire beaucoup plus (spectateurs).

Dans ce blog, nous avons déjà épinglé les forçats de la langue de bois ainsi que les adeptes indécrottables de la méthode Coué nous expliquant que dans leur sport favori pour ‘’différentes raisons’’ le dopage était inconnu.

Après le judo, la natation et le tennis (tous les trois déjà publiés), nous vous proposons l’alpinisme et son cortège de valeurs, d’air pur, de spiritualité, de conquérants de l’inutile mais aussi… de dopage comme les autres…

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Natation : suspicion légitime

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Positive attitude – « Les forçats de la langue de bois » ou les adeptes de la méthode Coué

piscine

Arguments angéliques, minimalistes ou tout simplement bidons :

–      Le dopage ne sert à rien : trop de puissance nuit à la flottabilité.

–      Le nombre de contrôles antidopage auxquels la star des bassins est soumise chaque année (tous négatifs) ne peut que la disculper.

–      On a une génération d’exception qui bosse, tout simplement. Il faut venir voir travailler ces mecs dans et hors de l’eau.

–      Les nageurs ne sont pas laissés à eux-mêmes. Ils sont en groupe. Vouloir tricher dans ces conditions c’est plus compliqué que lorsqu’on est seul sur la planète.

–      Le mot doping est rayé de notre vocabulaire.

–      Il en résulterait un trop plein de muscles. Le nageur serait alors trop lourd et maladroit.

–      Je pense pouvoir davantage améliorer mes possibilités physiques avec la diététique qu’avec le dopage.

–      Il faut savoir que la natation n’est pas un sport de force ou d’ultra endurance.

–      La natation est un milieu sain.

–      Le dopage n’est pas développé pour des raisons purement physiologiques : les anabolisants auraient un effet en contradiction avec la glisse des athlètes, la vitesse nécessite une musculature fine.

–      Le dopage n’a pas cours en natation parce que les Français bénéficient d’un encadrement strict et d’un suivi médical précis à l’INSEP et ceci dès leur plus jeune âge (12-13 ans).

–      Dans la natation française où il n’y a pas d’enjeux financiers, je n’ai jamais entendu parler de dopage.

–      La natation est une forme d’effort sportif libéré pour 95% des lois de la pesanteur qui paraît se prêter fort mal à quelque amélioration artificielle.

POST-IT

 Rappelons à tous ceux qui adoptent un plaidoyer pro domo affirmant que la natation est un sport propre, que la triche et le dopage sont consubstantiels à l’homme et qu’ainsi malgré toutes les actions de prévention, la compétition sportive est un fantastique booster de dopage.

impossible-natation

 

Une affirmation péremptoire : l’Ultimate Fighting Championship (UFC) aurait le meilleur programme antidopage du monde !!!

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C’est en tout cas l’allégation de Jeff Novitzky, l’ancien enquêteur fédéral américain des affaires Balco (2003) et ensuite Armstrong (2011-2012), aujourd’hui chargé de la lutte antidopage de l’UFC.

JEFF NOVITSKY

Jeff Novitzky

 

Pour deux raisons majeures, on n’est pas obligé de le croire !

Premièrement, chaque fois qu’une Fédé internationale est soumise à la question de la triche biologique, elle se targue d’avoir mis en place le programme antidopage « le plus sophistiqué » de la planète sportive.

JN

L’Equipe, 1er septembre 2016

 

Le cyclisme, le football, le rugby, le tennis ainsi que l’Espagne (elle a probablement quelque chose à cacher), nous ont déjà abreuvé de ces affirmations péremptoires : « On est les meilleurs », « On est les précurseurs », « On est un exemple de lutte antidopage », etc.

Ces belles prises de position s’adressent aux gogos et n’ont que le mérite d’occuper le terrain. Mais ce n’est pas ce qui va changer la donne tant qu’il existera des substances indécelables ou des produits borderlines (dopants non référencés sur la liste rouge), aucune lutte antidopage ne peut se prévaloir d’être efficace.

Novitzky a beau attester dans l’entretien accordé à l’Equipe du 01 septembre 2016 que c’est son sport (UFC) qui a le meilleur programme en précisant : « Qui d’autre peut réaliser des tests 365 jours par an ou 24 heures sur 24 ? », mais dans la même interview, il se garde bien de donner la formule magique pour épingler les substances indétectables. C’est comme sur les routes, il n’y a que la mise en place de radars performants qui a fait baisser l’accidentologie et la mortalité.

Les laboratoires antidopage accrédités laissant passer encore trop de molécules à travers leurs filets à larges mailles.

Rappelons qu’au mois de juin dernier, la structure analytique des Jeux olympiques de Rio avait perdu son label officiel pour avoir – lors d’une évaluation pilotée par l’AMA – sur des échantillons-tests anonymes, donné des résultats inattendus.

En effet, les experts de l’AMA avaient expédié un lot d’échantillons contenant soit des urines vierges de tout produit dopant, soit des lots contaminés. Contre toute attente, Rio avait trouvé des molécules interdites dans les urines PROPRES ! Signalons également le laboratoire de Moscou à la solde du dopage piloté par l’Etat russe. Dans ces conditions difficile de croire à l’efficacité de la lutte antidopage, même à la mode Novitzky.

Au final, ce n’est pas avec la méthode Coué que l’on viendra à bout du fléau numéro un du sport de compétition.

Tennis – Suspicion légitime

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L’Anglais Andy Murray, 2e mondial à l’ATP, a été repris de volée par Boris Becker pour avoir suspecté certains adversaires curieusement jamais fatigués (voir l’Equipe du 19 avril). Pour Boris Becker, actuel entraîneur de Novak Djokovic : « Tant qu’il n’y a pas de preuve, les joueurs sont 100% innocents ».

EXPRESSO

Avec un tel discours, le dopage a de beaux jours devant lui. Depuis cinquante ans, le monde du sport lutte contre le fléau sans grande efficacité pour la simple raison qu’il existe en pagaille des substances indécelables en liste rouge. Devant des performances étonnantes, c’est bien la suspicion légitime qui prédomine face à la présomption d’innocence.

Lors de la finale du Tournoi de Monte Carlo entre Rafael Nadal et Gaël Monfils, on a bien vu que ce dernier – pour le troisième set – était groggy dans les cordes ; il n’arrivait plus à retourner les boulets de canon de son adversaire surpuissant. Il n’en pouvait plus physiquement. Les deux premiers sets l’avaient laminé.

Régulièrement, on nous vante les qualités athlétiques du Français qui, selon les entraîneurs, serait capable de réussir dans de nombreux sports. Eh bien, là, face à l’Espagnol, Monfils a bâché le dernier set, vaincu par les coups de boutoir à répétition de Nadal. Depuis quelques années, cette domination musculaire du Taureau de Monacor interpelle de nombreux observateurs de la planète tennis. On trouve parmi eux Yannick Noah en novembre 2011, les Guignols de l’Info en février 2012, Daniel Koellerer – un ancien joueur pro – en septembre 2013, l’ex-ministre de la Santé Roselyne Bachelot en mars 2016.

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Dans le même temps, le nonuple champion de Roland-Garros (2005-2014) nous assène : « Aucun sportif de haut niveau n’est dopé. » Pour le moins, cela relève de la méthode Coué sans pour autant écarter d’un iota la suspicion légitime du dopage. D’autant qu’en dehors d’avoir carbonisé Monfils en deux sets, Nadal – après chaque manche – a disparu du court central en direction du vestiaire. Pourquoi ? A 29 ans, difficile de croire qu’il a des problèmes de prostate. Avec ce genre de comportement non justifié, le doute ne peut que croître !