Une affirmation péremptoire : l’Ultimate Fighting Championship (UFC) aurait le meilleur programme antidopage du monde !!!

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C’est en tout cas l’allégation de Jeff Novitzky, l’ancien enquêteur fédéral américain des affaires Balco (2003) et ensuite Armstrong (2011-2012), aujourd’hui chargé de la lutte antidopage de l’UFC.

JEFF NOVITSKY

Jeff Novitzky

 

Pour deux raisons majeures, on n’est pas obligé de le croire !

Premièrement, chaque fois qu’une Fédé internationale est soumise à la question de la triche biologique, elle se targue d’avoir mis en place le programme antidopage « le plus sophistiqué » de la planète sportive.

JN

L’Equipe, 1er septembre 2016

 

Le cyclisme, le football, le rugby, le tennis ainsi que l’Espagne (elle a probablement quelque chose à cacher), nous ont déjà abreuvé de ces affirmations péremptoires : « On est les meilleurs », « On est les précurseurs », « On est un exemple de lutte antidopage », etc.

Ces belles prises de position s’adressent aux gogos et n’ont que le mérite d’occuper le terrain. Mais ce n’est pas ce qui va changer la donne tant qu’il existera des substances indécelables ou des produits borderlines (dopants non référencés sur la liste rouge), aucune lutte antidopage ne peut se prévaloir d’être efficace.

Novitzky a beau attester dans l’entretien accordé à l’Equipe du 01 septembre 2016 que c’est son sport (UFC) qui a le meilleur programme en précisant : « Qui d’autre peut réaliser des tests 365 jours par an ou 24 heures sur 24 ? », mais dans la même interview, il se garde bien de donner la formule magique pour épingler les substances indétectables. C’est comme sur les routes, il n’y a que la mise en place de radars performants qui a fait baisser l’accidentologie et la mortalité.

Les laboratoires antidopage accrédités laissant passer encore trop de molécules à travers leurs filets à larges mailles.

Rappelons qu’au mois de juin dernier, la structure analytique des Jeux olympiques de Rio avait perdu son label officiel pour avoir – lors d’une évaluation pilotée par l’AMA – sur des échantillons-tests anonymes, donné des résultats inattendus.

En effet, les experts de l’AMA avaient expédié un lot d’échantillons contenant soit des urines vierges de tout produit dopant, soit des lots contaminés. Contre toute attente, Rio avait trouvé des molécules interdites dans les urines PROPRES ! Signalons également le laboratoire de Moscou à la solde du dopage piloté par l’Etat russe. Dans ces conditions difficile de croire à l’efficacité de la lutte antidopage, même à la mode Novitzky.

Au final, ce n’est pas avec la méthode Coué que l’on viendra à bout du fléau numéro un du sport de compétition.