Les pur-sang mieux traités que les sportifs

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A notre époque où le débat sur l’innocuité du cannabis s’intensifie, notamment par tous les analphabètes du corps, en plus de militer pour l’autorisation des dopants ’’bons pour la santé’’, les tenants de la libéralisation des drogues de la performance se gaussent des défenseurs de l’antidopage qui n’ont que le repos comme seule parade au surmenage sportif : « En somme, la seule solution éthique qui s’offre au médecin confronté à un athlète de haut niveau souffrant des excès de son activité, c’est de le mettre au repos, temporairement ou définitivement. » Ils ajoutent pour enfoncer le clou : « Répondre à un sportif que la seule solution c’est le repos est contre-productif du point de vue de la santé, mais aussi injuste. »

On aimerait alors que les convaincus de l’innocuité des médicaments nous expliquent clairement pourquoi dans le milieu hippique, où les enjeux financiers sont également considérables, cela ne provoque aucun débat éthique de laisser au pré un cheval blessé ou malade le temps qu’il soit soigné et complètement rétabli ?

Ainsi, la conclusion qui s’impose c’est que l’homme se préoccupe beaucoup plus efficacement du bon état physiologique du cheval que de sa propre santé. Ce comportement déviant n’est pas récent puisque il y a plus d’une cinquantaine d’années, le Dr Georges  Ronneaux, secrétaire général de la Société d’études médicales du cyclisme, l’avait déjà analysé en 1962 dans Le Cycliste (n° 720) : « Les Sociétés de course hippique ont pour but l’amélioration de la race chevaline. Dans les compétitions athlétiques, c’est l’amélioration des records qui est avant tout recherchée. »

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