Conférence-débat sur les médications de la performance à Questembert, près de Vannes dans le Morbihan, le 28 mars 2017 à 19 h 45

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[publié le 16 mars 2017]

affiche-questembert

Le docteur Jean-Pierre de Mondenard animera une conférence-débat consacrée au fléau n° 1 du sport de compétition, illustrée par de nombreux documents sur l’histoire, les idées reçues et l’évolution du dopage depuis 50 ans.

Cette réunion est organisée par le pôle de santé ASTEQ (Association de Santé du territoire et des Environs de Questembert). Elle est motivée par l’envie d’éclairer le public, les encadrants, les dirigeants de clubs et les sportifs sur les risques de prises de médicaments sur la santé.

Frèd Le Peutrec, navigateur, sera présent pour présenter son quotidien et son parcours.

Notamment :

–       Chef de quart et barreur du trimaran « Banque Populaire V » skippé par Pascal Bidégorry puis Loïck Peyron

–       Vainqueur du « Trophée Jules Verne » en 45 jours 13 h en 2011

–       Barreur de l’équipe de France olympique de catamaran (Tornado) Atlanta 1996

 Le diaporama sera suivi d’un débat avec la salle.

Seul le dialogue fait progresser la connaissance de chacun sur son comportement personnel face à la compétition. Par exemple, aujourd’hui, la médicalisation à outrance de la performance à toutes les étapes de la pratique sportive ainsi que des blessures liées à cette suractivité locomotrice peut-elle rester dans les clous de l’éthique médicale, voire des valeurs éducatives du sport ?

La plupart du temps, le champ du travail musculaire à forte dépense énergétique est rarement abordé sur le devenir à court, moyen et long terme du sportif.

Rappelons que l’intelligence corporelle, c’est d’anticiper.

Ne ratez pas ce rendez-vous exceptionnel pour vous informer sans langue de bois grâce à un expert indépendant de la lutte antidopage et de toutes les institutions tout en étant un acteur reconnu depuis plus de quatre décennies.

Effets délétères du dopage

¨        Risques surajoutés dus à la compétition (ou à l’entraînement) : médicaments dopants associés à l’effort physique = risque maximal (cas de Tom Simpson)

¨        « Le doping oblige constamment à se surpasser » [Jacques Anquetil (FRA), Le Cycliste, 1960, n° 710, mai-juin, p 136]

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Jacques Anquetil (FRA), cycliste professionnel de 1953 à 1969

¨        Bombes à retardement : effets secondaires décalés dans le temps (après la carrière)

¨        Sur la descendance : effets tératogènes (malformations physiques : pieds bots, phocomélie, etc.)

¨        Augmente l’agressivité, la violence des acteurs et donc les risques pour l’adversaire (stimulants : chute du peloton ; anabolisants : rage des stéroïdes ou agression violente sous l’emprise des ‘’engrais musculaires’’)

Effets collatéraux des dopants : « Ne pas faire du mal aux autres »

HIPPISME – Tout le monde descend

 « Aux Etats-Unis, quatre jockeys sont morts et quinze cents autres ont été blesses dans des accidents provoques par des chevaux drogues a la butazolidine®, une medication qui efface la douleur. La famille d’un des jockeys tues a intente un procès en dommages-intérêts au propriétaire du cheval dope qui causa l’accident. « En anesthésiant le cheval, cette médication l’empêche de réagir normalement et le rend dangereux » estime le président du jockey-club des Etats-Unis. Ce qui n’empêche que le produit est administre légalement dans plusieurs états outre-Atlantique. » [L’Équipe, 12.06.1979]

 ¨        Effet meute : lorsque les stimulants sont consommés « en réunion » (équipe), l’agressivité se trouve fortement boostée (effet potentialisateur)

¨        Afin de connaître les effets délétères des drogues de la performance, quelle fédération a fait une étude rétrospective et ou prospective sur la longévité et la morbidité de ses pratiquants ?

¨        Mais surtout quel partisan de la thèse de libéraliser le dopage a mené une seule étude sur la morbidité liée aux drogues de la performance ?

¨        En règle générale, le sportif augmente les doses à l’insu du médecin : il pense que si un comprimé fait du bien, en doublant ou triplant la dose ce sera forcément plus efficace. In fine, penser que les sportifs n’utilisent pas des doses supérieures à celles prescrites par leur toubib de « haut niveau » relève de la pure utopie.

¨        Surdose : « Certains athlètes prennent des doses de stéroïdes anabolisants qu’on ne donnerait pas à des éléphants » [Dr Bernhard Segesser (SUI), médecin de la délégation suisse aux JO de Montréal, L’Équipe, 06.08.1976]

¨        Cocktails : pour être efficace, un produit dopant doit être associé à d’autres pour en optimiser les effets (ÉPO, fer, acide folique) mais le sportif doit également consommer des « antidotes » pour en limiter les effets secondaires (ÉPO + anticoagulants)

 

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