Cyclisme – Julian Alaphilippe mieux conseillé par son directeur sportif, aurait dû rapidement abandonner après sa chute sur le genou lors de la 3e étape du Tour du Pays Basque le 05 avril

Par défaut
[publié le 11 mai 2017]

POST-IT

 Le 05 avril dernier, Alaphilippe chute à 50 km de l’arrivée à Saint-Sébastien et, difficilement, termine l’étape à 16 minutes des favoris. Le lendemain, malgré la douleur qui le handicape, il boucle les 174 km de la 4e étape en terminant à… 12 mn 29 du gros de la troupe.

Au total, il a  roulé 224 km avec un genou récalcitrant.

Après sa chute violente sur le genou droit, Alaphilippe a donc fait en deux jours 224 km en course. Il est probable que c’est cette « prolongation » avec sa blessure qui a été responsable des suites chirurgicales et de sa longue indisponibilité.

Chez un cycliste, un traumatisme violent sur le genou impose un arrêt immédiat sous peine d’aggraver la lésion.

Chaque sport a son talon d’Achille (la zone la plus exposée aux lésions)

–       Boxe : traumatisme crânien, fracture des métacarpiens

–       Cyclisme : genou (cartilage rotulien)

–       Course à pied : tendinite d’Achille

–       Football : lésions musculaires de la cuisse, ligament croisé antérieur du genou

–       Rugby : en dehors des entorses du genou, des lésions musculaires, on constate de plus en plus de commotions cérébrales.

–       Sprinteurs (100 m) : lésion des ischio-jambiers

–       Tennis : épicondylite (tendinite du coude)

 

jambe ala

Julian Alaphilippe après son opération du genou droit

 

POST-IT

Lors d’une chute avec choc direct du genou sur le macadam, un trottoir, un ralentisseur…, on risque :

  1. Une fracture de la rotule,
  2. Une lésion du cartilage,
  3. Une contusion ou une rupture du tendon quadricipital ou rotulien
  4. Une meurtrissure du surtout fibreux rotulien

Pour les 1, 2, 3, continuer à rouler s’avère très difficile, voire impossible

En ce qui concerne le Français de l’équipe Quick-Step, lors de sa chute, il a tapé fort le ‘’surtout fibreux rotulien’’, tissu faisant le lien entre le tendon quadricipital de la cuisse qui s’attache sur le haut de la rotule et le tendon rotulien qui part de la base de cet os en forme de galet pour se fixer sur le haut du tibia. Il est clair que la répétition des milliers de fois de la flexion du genou a aggravé la lésion. C’est un peu comme si vous aviez une plaie sur le dos de la main et qu’avec une pierre ponce, plusieurs fois par jour, vous frottiez la zone à nue. Facile à comprendre qu’avec un tel traitement (continuer à rouler seul), il y a très peu d’espoir que la partie du corps traumatisée cicatrise rapidement.

 

schema

Une image pour comprendre pourquoi lors du pédalage ça tire un max sur le  »surtout rotulien »

 

Avec, après la gamelle, un arrêt immédiat des efforts cyclistes de compétition associés à des soins médicaux adaptés (ne pas tirer sur la zone), il est probable que le puncheur de Montluçon aurait repris beaucoup plus tôt.

Problème : c’est qu’en course, un professionnel victime d’une chute n’a qu’un objectif : récupérer son vélo si celui-ci est intact ou celui d’un équipier, voire un mulet et repartir pour rejoindre le plus rapidement possible le paquet dans lequel il se trouvait juste avant la chute.

On a vu à plusieurs reprises des cyclistes – malgré une fracture (comme par exemples : clavicule, omoplate, hanche, etc.) – continuer la course jusqu’à son terme. Seulement, pour Alaphilippe, manque de chance, c’est le genou et dans cette situation il est trop risqué de continuer à pédaler. C’est là que le staff compte tenu de son expérience de ce genre de traumatisme et des conséquences pour la suite de la saison doit intervenir et faire preuve de fermeté en lui imposant l’arrêt immédiat.

 

ALA 2

L’Equipe, 07 avril 2017

 

POST-IT

Mieux on connaît son corps, mieux on sait s’en servir

rotulevvvv

RETRO : La rotule  »cassée » d’Albert Bouvet

bouvet

 

bouvet. 2

Cyclo Coach, 2011, n° 18, août-septembre, pp 44-45

 

 

Rugby – Dopage, connaît pas…

Par défaut
[publié le 11 mai 2017]

En tout cas c’est le constat que l’on fait en lisant Rugby Mag, la revue fédérale

 On ne demande pas à une fédération d’épingler les dopés – c’est contre nature – mais de faire de la prévention.

Or, depuis son élection à la présidence de la FFR le 3 décembre dernier, Bernard Laporte et son adjoint responsable de la revue fédérale, en cinq numéros et 270 pages – de janvier à mai – n’ont pas imprimé une seule fois le mot dopage.

De deux choses l’une : ou dans le rugby les manipulations biologiques n’existent pas ; ce qui est bien sûr impossible puisque la triche est consubstantielle à l’homme et que les joueurs des deux sexes appartiennent au genre humain, ou on veut nous cacher la réalité de l’épidémie.

La transparence visiblement n’est pas la qualité cardinale des nouveaux maîtres de l’ovalie.

 

rugby

Rugby Mag n° 1163, mai 2017