En tout cas c’est le constat que l’on fait en lisant Rugby Mag, la revue fédérale
On ne demande pas à une fédération d’épingler les dopés, c’est contre nature, mais de faire de la prévention.
Or, depuis son élection à la présidence de la FFR le 3 décembre dernier, Bernard Laporte et son adjoint responsable de la revue fédérale, en six numéros et 324 pages – de janvier à août – n’ont pas imprimé une seule fois le mot dopage.
De deux choses l’une : ou dans le rugby les manipulations biologiques n’existent pas ; ce qui est bien sûr impossible puisque la triche est consubstantielle à l’homme – les joueurs des deux sexes qui ne sont pas des martiens, appartiennent bien au genre humain – ou on veut nous cacher la réalité de l’épidémie.
La transparence visiblement n’est pas la qualité cardinale des nouveaux maîtres de l’ovalie.

Rugby Mag n° 1165, juillet-août 2017
A titre de comparaison, la revue fédérale de l’athlétisme Athlétisme Magazine est d’un tout autre niveau. Chaque numéro comporte 98 pages avec une rubrique médicale à chaque parution ainsi que des pages techniques.
Dans le dernier numéro de juillet 2017, on peut lire sur l’entraînement : la musculation du triple sauteur ; sur la préparation mentale : les coaches en compétitions ; sur la santé : le cupping. Par ailleurs, venant compléter l’ensemble, une page sur la lutte contre le dopage où sont détaillées les décisions argumentées de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) concernant les athlètes épinglés par la patrouille. A ce jour, on n’a rien trouvé de mieux que la peur du gendarme afin de tempérer les accros des médocs de la perf.

Athlétisme Magazine n° 570, juillet 2017
Il faut ajouter une différence majeure entre les deux magazines. Celui de la FFR est gratuit alors qu’Athlétisme Magazine coûte 5,95 euros. Après lecture de chacune des revues, on comprend mieux l’écart de prix. Dans celle de la FFA on apprend beaucoup plus de choses pratiques (entraînement, psychologie, santé) alors que celle de la FFR fait plus penser à un bulletin paroissial.