Tour de France 1954 – Depuis la sortie de sa biographie, Federico Bahamontes souffre sûrement d’amnésie et confond le col de Romeyère (1069 m source IGN) dans le Vercors avec le Galibier (2556 m au passage du tunnel)

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C’est bien le 26 juillet 1954 au sommet du premier – moins prestigieux – qu’il s’est arrêté pour déguster une glace.

BAHAMONTES 3

Depuis plusieurs années, de nombreux auteurs dans la roue de l’Aigle de Tolède, sans vérifier les dires du grimpeur espagnol, se sont bien plantés sur le lieu exact où s’est produite cette dégustation inattendue au passage d’un col par un coureur du Tour de France. Parmi ces historiens peu rigoureux, on trouve les journalistes Jean-Paul Brouchon, Pierre Carrey et Valentin Verthé. Ce dernier a écrit en 2016, pour le compte de la Librairie Larousse, « Etes-vous un expert du Tour de France ? », un titre savoureux lorsqu’on constate les carences de l’auteur. Dans cet opuscule type Quiz, on a droit au cornet de glace absorbé par Bahamontes au passage du… Galibier ce qui, comme nous l’avons démontré documents à l’appui, s’est déroulé en réalité au col de Romeyère à une altitude inférieure de 1 500 m.

EXPERT TDF

Ci-dessous la preuve de la contribution erronée du youtubeur belge Valentin Verthé.

QUESTION

 

 POST-IT

Thierry Cazeneuve, journaliste au Dauphiné-Libéré, a collaboré à la saga « La grande histoire du Tour de France » en 45 fascicules publiés entre 2010 et 2012. Il a notamment signé les années 1947 à 1956 et, bien sûr, a rédigé un écho sur le dessert de Federico Bahamontes consommé au sommet du col de Romeyère :

 

BAHA

La Grande histoire du Tour de France. – Boulogne-Billancourt, éd. L’Equipe, 2010-2012. – (fascicule 2 p 51)

 

Les écrits du Miroir des Sports publiés récemment dans ce blog attestent que c’est le bon col sauf qu’à ce jour je n’ai jamais trouvé une photo immortalisant la scène.

 PUNCHLINES de Mondenard à l’adresse des ‘’historiens’’ du vélo

Vérifiez la réalité des faits sur les documents d’époque, contrôlez les dates, les lieux, l’orthographe des noms propres. Ne prenez pas pour argent comptant les souvenirs des as de la route sinon contentez-vous de raconter vos anecdotes au « Bar des sports ».

Les historiens du vélo et du Tour de France respectueux des lecteurs doivent avoir pour règle n° 1 – afin de vérifier la véracité de leurs écrits – de consulter des archives d’époque et non de compiler les bouquins des autres, déjà constellés d’erreurs sur les faits, les dates, les lieux, les écarts et l’orthographe des noms propres de coureurs, des suiveurs, des cols, etc.