












Dans une double page consacrée à des ‘‘Histoires de dossards’’, on nous propose une anecdote fausse pour illustrer le n°161 du Tour 1960.
En réalité, Pierre Beuffeuil (dossard 161) ne s’est pas échappé pendant l’arrêt du peloton, immobilisé sur ordre de la direction de course afin de saluer le Général de Gaulle présent sur le passage des coureurs à Colombey-les-Deux Eglises mais 40 km plus loin que l’historique pause générale.
Pierre Beuffeuil, cycliste professionnel de 1956 à 1967, 6 Tours de France, 2 victoires d’étapes
En 2011, dans l’ouvrage 36 histoires du Tour de France, j’avais détaillé la réalité des faits. Comme souvent, les journalistes de L’Equipe – ne se référant qu’à leurs propres écrits – nous proposent des versions fausses et romancées.
Dr JP de Mondenard – 36 histoires du Tour de France, éd. Hugo et Cie, 2011
Dans le Parisien Magazine, supplément du Parisien du 30 juin 2017, la journaliste Gaétane Morin – la même qui a recueilli les propos de Bernard Laporte dans deux ouvrages récents (2015 et 2016) – s’intéresse à l’emblématique champion de la petite reine, le Belge Eddy Merckx.
Malheureusement, on comprend qu’elle ne connaît rien au cyclisme et à l’anatomie du corps humain. Elle passe en revue les faits marquants de la carrière du Cannibale. En 1974. Il prend le départ du Tour après une opération récente au périnée (zone en contact avec la selle). Dès le prologue de Brest, la cicatrice s’ouvre et saigne. Merckx s’en rend compte en enlevant son cuissard tâché de sang.
Pour l’envoyée spéciale du Parisien à Meise (Belgique) chez le quintuple lauréat du Tour – qui a probablement mal entendu en écoutant son dictaphone – le cuissard est devenu le… dossard. Pourquoi pas ! Sauf que l’on ne met pas le dossard sous les fesses mais… dans le dos.
Le Parisien Magazine, supplément du Parisien, 30 juin 2017, p 39