Meldonium – Le cas Sharapova interpelle

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Faut-il être sérieusement malade pour devenir athlète de haut niveau ?

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Maria Sharapova, contrôlée positive au Meldonium, assure que ses problèmes de santé nécessitaient la prise de ce médicament prescrit par son médecin depuis… 10 ans car elle souffrirait :

  • d’une arythmie cardiaque
  • d’un déficit en magnésium
  • et le prendrait également en prévention d’un diabète (dont des cas seraient présents dans sa famille).

A l’instar de la tenniswoman, très souvent, nombreux sont les athlètes qui, pour leur défense lors d’un contrôle antidopage positif, mettent en avant des maladies normalement invalidantes pour tout un chacun pour pratiquer un sport mais qui pourtant ne les empêchent pas d’atteindre le très haut niveau.

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Le Meldonium serait ainsi le médicament universel auquel aucune affection ne résiste et, par ricochet, l’arme absolue pour monter sur le podium ! Paradoxalement, sa principale indication thérapeutique figurant sur sa notice médicale concerne des pathologies lourdes de la sphère cardiovasculaire (angine de poitrine, infarctus, insuffisance cardiaque). Que des sportifs vétérans se soignent avec des médications et fassent également du sport pour améliorer leur santé est une conduite tout à fait louable mais que des compétiteurs professionnels âgés de 20 à 35 ans soient également cardiaques et performants pose problème.

Depuis sa mise sur la liste des substances interdites par l’Agence mondiale antidopage (AMA), début janvier 2016, plusieurs compétiteurs russes de différentes spécialités (athlétisme, biathlon, cyclisme, lutte, patinage et tennis) ont été testés positifs au Meldonium et le ministre russe des Sports « pense qu’il y aura d’autres cas ». Drôle de nation qui n’hésite pas à faire concourir des athlètes dont on peut penser qu’ils sont eux aussi curieusement atteints de ces mêmes pathologies puisqu’ils avouent prendre également du Meldonium.

Au final, pendant la période de ces exploits tennistiques, Maria Sharapova en prenant du Meldonium depuis dix ans était pour le moins dans une conduite dopante. Dorénavant, et compte tenu de l’épidémie à ce « modulateur métabolique » classé ainsi dans la liste rouge par l’AMA, faudra-t-il recruter les candidats aux podiums non pas dans des sports-études ou des instituts de l’expertise et de la performance mais plutôt dans les… hôpitaux ?