Cyclisme – Mononucléose : attention aux retours de manivelle

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Julian Alaphilippe, comme d’autres ces derniers temps, a été arrêté plusieurs mois depuis septembre par une mononucléose infectieuse (MNI). Cette maladie entraîne une fatigue sévère et des accès de température qui mettent à plat. Le risque principal est la rechute parce que l’on ne respecte pas suffisamment le temps de récupération qui peut être plus ou moins long suivant les sujets. Lors de sa reprise au Tour de Provence fin février, il bâche pour un accès de fièvre et doit attendre fin mars pour retrouver des jambes de compétition : « J’ai commencé à me sentir mieux à partir du Tour de Catalogne » reconnaît le puncheur tricolore. A partir de là, en avril, il va enchaîner de bonnes prestations : 6e à La Flèche Brabançonne le 13 avril, cinq jours plus tard 6e à l’Amstel Gold Race et 2e à la Flèche Wallonne le 20. Et là, on apprend dans L’Equipe que durant les semaines précédant les courses ardennaises, il s’est offert un marathon en guise de préparation. « 9 h 40 de selle, précise-t-il. 315 km tout seul. C’est mon record. Mais quand on veut être en mesure de jouer la gagne au bout d’une course de 250 km, il faut être capable d’en faire plus à l’entraînement. » Pour perturber le rendement des enzymes et des hormones impliquées dans la restauration des réserves, il est difficile de faire mieux ! Ainsi avec un tel régime, on comprend mieux pourquoi Alaphilippe n’avait plus de carburant dans la dernière bosse de Liège-Bastogne-Liège (23e sur la ligne) !

ALAPHILIPPE

Julian Alaphilippe

Dans la suite d’une MNI, la sortie de 315 km (quel intérêt ? Bordeaux-Paris pro n’est plus organisé depuis 1989), associée à l’enchaînement des courses de haut niveau forcément à intensité maximale, équivaut à un programme a priori indigeste pour un organisme qui a subi plusieurs mois d’arrêt pour maladie.

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