[publié le 1er juillet 2017]
Il y a deux croisés par genou mais en réalité, et 9 fois sur 10, lors d’une entorse (torsion), on ne s’en pète qu’un à la fois.
Mais, systématiquement, le quotidien du sport avec ses ‘’experts’’ en traumatologie, les dézinguent tous les deux d’un coup.
L’articulation d’un genou comporte 2 ménisques (interne et externe), 2 ligaments croisés (antérieur et postérieur), 2 ailerons rotuliens (interne et externe) et 2 ligaments latéraux (interne et externe).
Mais on a aussi deux pieds, deux hanches, deux jambes. Il est rarissime que lors d’un match de foot ou de rugby, on abîme les deux à la fois. Or, c’est seulement dans L’Equipe où on se rompt les deux croisés en même temps.
Dans la vraie vie des stades, 90% des ruptures concernent le ligament croisé antérieur.
Pourquoi écrire correctement : le sportif X s’est rompu le ménisque interne ou externe, la jambe droite ou gauche, la hanche droite ou gauche au singulier et les croisés au pluriel ?
La preuve pas les textes : échantillonnage des analphabètes en anatomie.
Ci-dessous quelques exemples puisés dans L’Equipe où l’on nous sert la ‘’mort’’ des croisés au pluriel.
19.11.2016, p 26 Foot – rupture des ligaments croisés de Morgon
19.11.2016, p 32 Foot – Carasco qui a été opéré d’une rupture des LC survenue le 23.01.2016
02.05.2017, p 18 Rugby – Patricio Albacete (rupture des LC)
03.05.2017, p 26 Rugby – Vincent Martin (idem)
22.05.2017, p 39 Foot – Zlatan Ibra (idem)
29.05.2017, p 24 Foot – Zlatan Ibra (idem)
27.05.2017, p 8 Foot – Alexandre Letellier (idem)
Inversement, lorsque le Belge Eden Hazard – joueur de Chelsea – se fracture la cheville droite, il n’est pas mentionné dans L’Equipe (05 juin 2017, p 15) que ce sont les deux chevilles.
POST-IT
Journalistes dits sportifs, arrêtez d’écrire « lésions des croisés » alors que la plupart du temps, c’est un seul qui est touché. Les lecteurs méritent une information correcte. Ce sont eux qui vous paient !!!!
Chaque genou comporte 2 ménisques, 2 croisés, 2 latéraux, 2 ailerons. Il est rare qu’on pète les deux à la fois.
Comme disait le philosophe et homme politique Mahatma Gandhi : « L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ».