laboratoire antidopage
Le laboratoire d’analyse du dopage (LAD) de Lausanne change de directeur
Par défautDepuis le 1er juin 2016, Martial Saugy est remplacé par Tiia Kuuranne, une Finlandaise ayant fait des études de chimie et de pharmacie, jusqu’alors directrice du labo d’analyse du dopage d’Helsinki.

Tiia Kuuranne, directrice du LAD depuis le 1er janvier 2016
Bon courage à Mme Kuuranne et bon vent à Martial Saugy dans ses nouvelles attributions d’inventeur de nouvelles techniques de détection des substances dopante encore indécelables.
Tous les deux ont du pain sur la planche !

Matial Saugy, désormais concentré sur la détection des nouvelles substances
TENNIS – Le Top 100 : trop ”propre” pour être honnête ?
Par défautLe tennisman italien Fabio Fognini, lors de l’interview donnée au site Tennis World Italia du 23.12.2015, en est pénétré : « Je peux vous assurer que dans le Top 100 personne ne se dope. Je parle seulement du Top 100 parce que je connais les joueurs, je joue contre eux. De toute façon, on nous teste 20 fois par an, il est impossible de tricher »
Une fois de plus, la désinformation est entretenue par le milieu et les joueurs eux-mêmes mais aussi les plumitifs qui retranscrivent leurs propos pro domo sans sourciller, ni ajouter un bémol à de telles affirmations non vérifiables dans la mesure où depuis le début de la lutte antidopage au milieu des années 1960 il existe des substances indétectables. Il est donc impossible à qui que ce soit d’affirmer quel joueur se dope ou pas.
Cependant, Fognini n’est sûr que des cent premiers. Est-ce à dire qu’au-delà, il ne répond de rien et lui-même avant ce classement, a-t-il dû user de drogues de la performance pour rejoindre le Top 100?
Martelons encore et toujours qu’un contrôle négatif ne prouve rien et que des athlètes tel Lance Armstrong a pu passer « plus de 500 contrôles » tous négatifs et être dopé tout le long de sa carrière. Ajoutons qu’ils sont nombreux à avoir subi des dizaines de contrôles négatifs alors qu’ils étaient dopés. Alors que chaque fois que la police, la gendarmerie, les douanes perquisitionnent les habitations et les valises, les scores des positifs s’envolent ! Le jeu pour les sportifs étant de prendre des produits efficaces mais indécelables.
En réalité, les laboratoires cherchent des produits que les sportifs ne prennent plus et ces derniers consomment des substances que les laboratoires ne trouvent pas.
La triche étant consubstantielle à l’homme, il n’y a aucune raison technique, tactique, physique, physiologique, morphologique scientifiquement argumentée pour affirmer que le dopage est inefficace sur un court de tennis.
Se poser encore la question de savoir si telle ou telle spécialité sportive est touchée par le dopage, relève d’une démarche intellectuelle totalement dépassée. L’usage de produits dopants existe depuis la nuit des temps, au même titre que le vol, le mensonge, la tricherie et fait partie de la nature humaine et non de telle pratique sportive. Or, d’un aveu unanime, les présidents, médecins et joueurs de tennis affirment : « Il n’y a pas de dopage dans mon sport » et avancent comme argument à la soi-disante inefficacité des pilules de l’effort : « Le tennis requiert des qualités de réflexe et d’intelligence qui risquent d’être perturbées par le produit » ou « On ne connaît pas à l’avance la durée du match » et « Elles perturbent la précision du geste ». Ces avis sont loin d’être partagés par le physiologiste François Ruff qui, dès le début des années 1980 dans le quotidien L’Aurore du 1er septembre, avait bien décodé ces faux arguments : « Le dopage n’épargne aucun sport en principe. Qu’il soit d’adresse ou non, qu’il soit ou non de durée variable. Car on peut prendre un dopage à la carte, par doses successives et en mélangeant les produits suivant les effets qu’on en attend. » Au fil des ans, j’ai relevé toute une série de pseudo-arguments véhiculés par le milieu de la petite balle jaune.
POSITIVE ATTITUDE
« Les forçats de la langue de bois »
Arguments angéliques, minimalistes ou tout simplement bidons du ‘’milieu des courts’’ :
« On ne connaît pas à l’avance la durée du match »
« Les dopants perturbent la précision du geste »
« Avec tous ces contrôles, on ne peut pas tricher »
« Trop compliqué pour se doper »
« Parce que le tennis n’est pas un sport d’équipe mais un sport individuel »
« Les joueurs de tennis sont trop individualistes et ne font que se croiser »
« La cocaïne n’améliore pas les performances »
« Les joueurs ont une haute idée de l’éthique »
Argument ultime : ”le tennis va peut-être être contaminé par la triche biologique car il devient de plus en plus physique”. On touche là l’hypocrisie maximale des accros du filet car dès 1922 – soit près d’un siècle – le journaliste Paul Hamelle dans le Miroir des Sports avait constaté que : « Le tennis devient un sport de plus en plus athlétique ».
Aujourd’hui, alors que les cadors des courts dépassent tous 1,90 m et que les balles de service peuvent atteindre plus de 200 km/heure, les courts de tennis seraient épargnés par le dopage ! Poser la question, c’est y répondre. N’est-ce pas le Kid de Las Vegas ?