Punchline Dr de Mondenard

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[publié le 8 décembre 2016]

N° 61

Produits dopants autorisés par l’Agence mondiale antidopage (AMA) –

Depuis 2004, l’AMA autorise un certain nombre de produits dopants sans que le sportif/consommateur ne risque quoi que ce soit comme sanction. Ces drogues de la performance parfaitement connues de la part des tricheurs, figurent dans un programme de surveillance. C’est ce que j’appelle la liste jaune = pas de suspension, qui en 2017, comporte un minimum de 13 produits dopants autorisés.

 

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Document publié par l’AMA en septembre 2016

 

Certains ne sont signalés que sous leur nom de famille, par exemple les glucocorticoïdes hors compétition. Cette dernière comprend une ribambelle de rejetons.

Parmi les dopants autorisés, on trouve la caféine dont il a été démontré à de multiples reprises qu’elle était très efficace dans la majorité des disciplines sportives, dont l’escrime.

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Escrime et caféine : un long parcours commun. Un champion olympique m’avait révélé qu’il buvait quotidiennement deux litres de café par jour pour s’entraîner.

Mais le footballeur aussi peut en tirer un méga profit : plus de précision dans les passes et une détente verticale majorée. Un international français absorbait avant les matches six comprimés de Guronsan® (caféine + vitamine C). Les sportifs du monde entier peuvent dire merci à l’AMA. guronsan-2

Médicament qui contient de la caféine, autorisé depuis 2004 – sans restriction – et hypeconsommé dans le monde du sport quel que soit le niveau de pratique. En dehors des comprimés et des boissons (Red Bull, coca-cola) la caféine existe en injectable

Au final, dans les bilans publiés par cette instance internationale, les différentes fédérations et le MPCC, on se glorifie du faible nombre de cas positifs désespérément bloqués autour de 1 à 3%. La liste jaune permet de mieux comprendre pourquoi il y a si peu de stimulés épinglés.

 

Les corticoïdes injectés localement pour une compétition, sont en liste jaune depuis 2015

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ama

L’Agence mondiale antidopage (AMA), depuis sa main mise sur la liste rouge en 2004, a instauré dans le même temps une liste jaune dans une rubrique intitulée : Programme de surveillance que l’instance mondiale légitime ainsi : « Le Code mondial antidopage (4.5) spécifie que « l’AMA, en consultation avec les autres signataires et les gouvernements, établira un programme de surveillance portant sur d’autres substances ne figurant pas dans la Liste des interdictions, mais qu’elle souhaite néanmoins suivre pour pouvoir en déterminer les indices de mésusage dans le sport. »

 

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Des injections sur la sellette

 

Ainsi, chaque année, sont incluses dans la liste de surveillance différentes substances. Depuis 2012, sont en ligne de mire, les glucocorticoïdes mais seulement hors compétition (toutes voies d’administrations, infiltrations comprises). En revanche, depuis 2015, en compétition, l’ensemble des voies locales – périarticulaires et articulaires comprises (connues sous le nom d’infiltrations) – sont dans l’œil du viseur.

Tous ces ajouts dans le programme de surveillance démontrent bien que l’AMA n’est pas insensible à la dérive galopante des infiltrations.

Rappelons le fameux meldonium, médicament russe destiné aux cardiaques et consommé dans un but de performance par les athlètes, avait figuré en 2015 en et hors compétition sur le fameux Programme de Surveillance pour être officiellement inscrit en liste rouge au 1er janvier 2016. Dans les mois suivants, un nombre conséquent de sportifs russes ont été épinglés par la patrouille dont la championne de tennis Maria Sharapova.

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