L’Agence mondiale antidopage (AMA), depuis sa main mise sur la liste rouge en 2004, a instauré dans le même temps une liste jaune dans une rubrique intitulée : Programme de surveillance que l’instance mondiale légitime ainsi : « Le Code mondial antidopage (4.5) spécifie que « l’AMA, en consultation avec les autres signataires et les gouvernements, établira un programme de surveillance portant sur d’autres substances ne figurant pas dans la Liste des interdictions, mais qu’elle souhaite néanmoins suivre pour pouvoir en déterminer les indices de mésusage dans le sport. »
Des injections sur la sellette
Ainsi, chaque année, sont incluses dans la liste de surveillance différentes substances. Depuis 2012, sont en ligne de mire, les glucocorticoïdes mais seulement hors compétition (toutes voies d’administrations, infiltrations comprises). En revanche, depuis 2015, en compétition, l’ensemble des voies locales – périarticulaires et articulaires comprises (connues sous le nom d’infiltrations) – sont dans l’œil du viseur.
Tous ces ajouts dans le programme de surveillance démontrent bien que l’AMA n’est pas insensible à la dérive galopante des infiltrations.
Rappelons le fameux meldonium, médicament russe destiné aux cardiaques et consommé dans un but de performance par les athlètes, avait figuré en 2015 en et hors compétition sur le fameux Programme de Surveillance pour être officiellement inscrit en liste rouge au 1er janvier 2016. Dans les mois suivants, un nombre conséquent de sportifs russes ont été épinglés par la patrouille dont la championne de tennis Maria Sharapova.