Punchlines dopage…

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[publié le 22 juin 2017

1.  Les grandes fédérations telles que celles du football, du rugby, du tennis, du cyclisme – comme elles ne peuvent pas communiquer sur le nombre extrêmement faible des cas positifs enregistrés par leur organisation antidopage – se répandent dans les médias pour marteler qu’elles ont le programme de surveillance le plus performant de la planète sportive.

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André Agassi explique qu’en tennis il n’est pas possible de jouer dopé…

Cela fait franchement sourire lorsqu’André Agassi explique qu’en tennis, il n’est pas possible de jouer dopé car les moyens mis dans la traque des tricheurs sont en tête de tous les programmes antidopage…

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4 fédérations internationales voulant nous faire croire qu’elles ont le meilleur programme de surveillance antidopage

Au final, ces fédérations ne communiquent plus sur les cas épinglés – peu nombreux- mais sur la Task force de son organisation antidopage.

2.  Un contrôle négatif ne prouve pas l’absence de dopage. En 1976, l’année où Lucien Van Impe remporte le jackpot, une seule substance prohibée et indécelable figure dans la liste : la pémoline. Selon le coureur belge Walter Godefroot, 90% du peloton ‘’marche’’ à ce stimulant du système nerveux central. En revanche, déjà largement utilisés, les corticoïdes ne seront prohibés qu’en 1978 et détectables seulement… vingt ans plus tard, en 1999. De même, les stéroïdes anabolisants présents dans la pharmacopée dopante depuis le début des années 1960, figureront sur la liste rouge eux aussi en 1978 et ne seront détectables – pas tous – qu’à partir de 1979. Et pour deux des plus consommés par les candidats au podium – Stanozolol et Oral-Turinabol – il faudra attendre 2013 pour qu’ils soient identifiables à coup sûr.  A titre de comparaison, s’appuyer sur les chiffres des contrôles antidopage pour quantifier la triche revient à utiliser un réveille-matin  pour chronométrer une finale du 100 mètres aux Jeux olympiques.

3.  3913460-Point-d-exclamation-de-couleur-rouge-les-objets-sur-blanc-Banque-d'imagesMalgré le dopage, si tu n’as pas bossé et pas de talent, tu ne gagnes pas. Oui, mais si tu n’es pas dopé, tu ne gagnes pas non plus !

4.  Vous qui cherchez des Pokémon rares, je vous propose un jeu plus facile et moins chronophage. En effet, le quotidien L’Equipe  qui, probablement par manque de moyens, ne peut pas se payer un relecteur pour tout ce qui concerne la traumatologie sportive (les blessures), la physiologie de l’effort et les questions du dopage, alimente ses articles de nombreuses erreurs. Merci de relever les boulettes, fautes et autres confusions que je ne manquerai pas de publier dans ce blog. Peut-être que cette institution de monopole de la presse sportive fera un effort pour arrêter de mépriser ses  fidèles lecteurs.

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Le quotidien L’Equipe alimente ses articles de très nombreuses erreur

5.  Mis à part les ministres concernés et les dirigeants des fédérations pour croire aux valeurs du sport, il faut avoir les neurotransmetteurs bloqués à la super glue. Rappelons que l’homme, consubstantiellement, est programmé pour tricher. Toutes les enquêtes sur les activités humaines le démontrent quotidiennement : travail au noir, vente de tabac aux mineurs, triche aux examens universitaires, emplois fictifs rétribués par les partis politiques, bidonnage des études scientifiques et, bien sûr, dopage

6.  Les effets pervers du cannabis : Campagne présidentielle 2017 – Le cannabis perturbe les neurotransmetteurs des hommes politiques !

7.  Vu comment se sont terminées les affaires Mamadou Sakho (foot), Brice Dulin (rugby) et Yannick Nyanga (rugby), on a l’impression que les médecins appartenant aux commissions antidopage de l’UEFA et de la FFR sont, au choix :

  • Pas très pointus sur le dopage;
  • N’ont pas droit à la parole;
  • Ne sont pas indépendants.

8. Le monde du sport (ministères, fédérations, dirigeants de clubs, entraîneurs, staffs médicaux, institutions) doit à la fois lutter contre le dopage et favoriser l’excellence des performances. C’est antinomique. Ça dure depuis plus de 50 ans. C’est inefficace et pourtant ça continue. Avec l’actuelle ministre des Sports qui a gravi les échelons dans le milieu de la performance depuis au moins vingt ans et qui – à ma connaissance – n’a jamais milité pour changer la donne, il est probable que la triche biologique sera toujours omniprésente les prochaines années !

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Laura Flessel, ex-escrimeuse et ministre des Sports depuis le 17 mai 2017

 

Euro 2016 – Des radars antidopage particulièrement inefficaces (texte modifié le 5 juillet 2016)

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  • FOOT 2

Un communiqué de l’UEFA posté le 30 juin annonce fièrement que les 1 818 échantillons prélevés depuis le 1er janvier – dont 354 pendant le tournoi de l’Euro 2016 – se sont tous révélés négatifs.

UUN GROS PAQUET DE TRICHEURS

Un tel bilan est confondant de nullité lorsqu’on sait que depuis 2002 et une étude de la FIFA elle-même, que 92% des footballeurs de haut niveau sont prêts à tricher pour le gain du match (tirage de maillot, poussée dans le dos, tacle au niveau des tibias, main volontaire furtive, insultes répétées, écarter les bras, ceinturer l’adversaire, simulation de fautes dans la surface de réparation … le tout étant destiné à entraver les meilleurs). Ainsi pour vaincre, de nombreux joueurs seraient donc prêts à casser sans état d’âme des concurrents (coups de coude, tacles sur les tibias) sans pour autant penser à piocher dans la pharmacie haute performance ? Cela paraît complètement improbable compte tenu de l’esprit de compétition poussé à l’extrême régnant dans le sport de haut niveau.

Comme pour une entreprise privée classée dans le CAC 40 et dans la mesure où la triche est consubstantielle à l’homme, un bilan si négatif (0 positif pour près de 2000 tests), dans la foulée, entraînerait obligatoirement la chute des dirigeants de la société alors qu’à l’UEFA les responsables ne seront pas inquiétés et encore moins débarqués.

  •    TUBES ESSAI

Qui peut croire raisonnablement qu’aucun footballeur de l’Euro ne touche au fruit défendu ? On atteint le même niveau de désinformation en affirmant qu’il y a zéro politique corrompu ni aucun policier ripoux ou aucun curé pédophile….

Au final, devant de tels résultats, on ne peut qu’imaginer que ce sont au choix les radars antidopage qui sont nuls ou les instances dirigeantes qui ne communiquent pas les cas positifs. Et pourquoi pas les deux à la fois ?

DES SANCTIONS AU PIFOMETRE

Signalons le cas exemplaire de l’international français Mamadou Sakho, contrôlé positif le 17 mars à un brûleur de graisse (higénamine), suspendu un mois à titre conservatoire par l’UEFA et puis c’est tout ! Pour la même faute, Diego Maradona en juin 1994, lors du Mondial, testé lui aussi à un brûleur de graisse (Ripped Fuel) écope de 15 mois ferme et 15400 euros d’amende. Dans le foot, les règles antidopage sont pour le moins très fluctuantes.

Tant que ce seront les Fédérations internationales (UEFA, FIFA) qui feront la police, on sera toujours en plein dans le conflit d’intérêt entre assurer le spectacle et l’entraver en épinglant les tricheurs (cf étude de la FIFA, voir plus haut)

UEFA