Les “grosses têtes” ont-elles besoin de muscles ?
Bernard Hinault expliquait à l’époque où il dominait le cyclisme international que « le golf n’était pas un sport », sous-entendu que la dépense énergétique était beaucoup trop faible pour être comparée à des cyclistes, des marathoniens ou autres footballeurs. Ces derniers, pour lui, étaient de vrais athlètes.
Même s’il ne sollicite pas la physiologie corporelle avec la même intensité, le golf de haut niveau impose une condition physique maximale permettant d’optimiser sa concentration, sa maîtrise émotionnelle et sa gestuelle. Pareillement, le joueur d’échecs, de jeux vidéo où il faut rester des heures connecté à 200% avec la partie sera plus performant s’il est au top niveau de forme. Or, la triche étant consubstantielle à l’homme, le dopage n’épargne aucune activité de compétition puisqu’il peut stimuler bien sûr les muscles, le cœur, le rendement du corps mais également le système nerveux central et donc les performances dans les Jeux de société. Dès 1980, le physiologiste François Ruff avait écarté d’un revers de main les tenants de l’impossibilité de se doper car, dans leur sport, « on ne connaît pas à l’avance la durée du match » et « les pilules de l’effort perturbent la précision du geste ».Dans l’Aurore du 1er septembre 1980, le scientifique avait démonté les pseudos arguments des tenants de l’inefficacité : « Le dopage n’épargne aucun sport en principe (NDLA : aucune activité humaine de compétition). Qu’il soit d’adresse ou non, qu’il soit ou non de durée variable car on peut prendre un dopage à la carte, par doses successives et en mélangeant les produits suivant les effets qu’on en attend. » Les extraits de presse rassemblés ici montrent bien que les joueurs professionnels d’échecs ou de poker entretiennent leur tonus physique afin que leur mental reste hypervigilant. Et bien sûr un dopage bien maîtrisé peut aider à booster les connections….Dr JPDM
POKER, ECHECS – les grosses têtes