L’UCI se refait une vertu sur le dos d’une jeune cycliste tout en ignorant les pros de la triche motorisée
Brian Cookson, le président de l’Union cycliste internationale (UCI), en place depuis septembre 2013, se réjouit de la sanction infligée – six ans de suspension – à la jeune cycliste belge Femke Van den Driessche à la suite de la découverte dans son vélo d’un moteur Vivax avec batterie cachée dans le tube de selle et actionnée par une commande Bluetooth située sous la guidoline.
Le big boss de l’institution se délecte d’avoir épinglé la jeune Belge : « Nous avons renforcé les sanctions applicables contre toute personne convaincue de cette forme de tricherie. Ce cas constitue une victoire majeure pour l’UCI et tous les fans, coureurs et équipes qui veulent être assurés que cette forme de tricherie sera tenue à l’écart de notre sport. »
Rappelons à Brian Cookson que c’est depuis 2004 que le bruit court dans le peloton de cette nouvelle technologie, que de grands noms du cyclisme masculin ont été soupçonnés à plusieurs reprises sans que l’UCI ne s’en émeuve spécialement jusqu’à la « prise » d’une jeune femme de 19 ans, connue seulement de quelques spécialistes.
Cela ne gêne donc pas ce courageux président de « laisser au repos » les cadors masculins de la petite reine mais d’enfoncer encore un peu plus par des déclarations outrancières une jeune femme paumée probablement victime de la cupidité de son entourage familial.
Cookson serait mieux inspiré de traquer tous les pros de la dope biologique qui courent toujours.
Brian Cookson