”Fraude technologique, c’est bien plus que le dopage biologique” (suite)

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Dans L’Equipe du 26 février 2016, le quotidien sportif donne la parole au journaliste Jacques Augendre – 55 Tours de France au compteur – qui rappelle sous le titre « Plus grave que le dopage ‘’traditionnel’’ ? » l’histoire du record du kilomètre truqué par Dominique Lamberjack.

« Le dopage technologique est plus grave parce qu’il dénote une certains perversité. Le dopage est le cancer du sport, mais tricher sur le matériel va encore plus loin. C’est la négation du sport cycliste, un sacrilège. Et le journaliste de s’appuyer sur une anecdote lourde de sens : ‘’Au début du XXe siècle, un motocycliste, un certain Lamberjack, s’était attaqué au record du kilomètre sur route en payant un cantonnier pour qu’il déplace la borne d’une centaine de mètres. Pour moi, ce geste étant plus condamnable que celui du coureur qui prenait une petite pastille comme les autres.’’ »

On est alors en 1907, Lamberjack a 29 ans et tente de battre le record du km à vélo et non à motocyclette comme indiqué dans L’Equipe. En tout cas pour ce record, dire qu’il est motocycliste prête pour le moins à confusion même si en réalité après sa carrière de cycliste de compétition il était devenu motocycliste. Pour preuve qu’il a fait sa tentative sur un vélo, il sera disqualifié à vie par l’Union vélocipédique de France (l’ancêtre de la FFC), une institution régissant le cyclisme et non la moto.

L’anecdote a été racontée pour la première fois par Gaston Bénac en 1950 pour les éditions du Stade. Elle sera reprise par Pierre Chany en 1972 dans son ouvrage « Le Tour de France », éd. Plon, p 325.

Ça me rappelle l’histoire romancée d’Eugène Christophe qui, au début de la descente du Tourmalet dans le Tour de France 1913, casse sa fourche en raison d’une collision pour certains avec une voiture, pour d’autres avec une moto et pour l’intéressé (cf ses mémoires parues dans Le Miroir des Sports en feuilleton du 16 novembre 1922 au 26 avril 1923 non lues par la plupart des historiens autoproclamés) la brisure était due au mauvais état de la chaussée associée à une faiblesse du fourreau des fourches à l’époque des faits. Un véhicule percutant Christophe et sa machine fait partie de la fausse légende des cycles entretenue par L’Equipe et beaucoup d’autres plumitifs qui n’ont pour seules archives que leurs propres écrits et… L’Equipe.

 

PARLONS VRAI !

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Pour causer et écrire correctement sur le cyclisme, il faut avoir :

  •  Des archives pointues et mises à jour en continu,
  • Fait des études de médecine poursuivies jusqu’à leur terme,
  • Pratiqué le cyclisme à haute dose, notamment en montagne,
  • Suivi des compétitions d’amateurs et de professionnels.

Dans le cas contraire, il faut se contenter d’être un simple passionné et de discuter sur la légende cycliste des forçats de la route au café du commerce, au bar des sports ou entre amis.

Compétition : la ”Grande école” de la triche

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Rien n’est plus contagieux que l’exemple

Avec la multiplication des compétitions hypermédiatisées (Jeux olympiques de Rio – quatre milliards de téléspectateurs attendus – Euro de football en France, tournois de tennis du Grand Chelem, Tour de France, Championnats du monde divers…), il est probable que 2016 sera la « meilleure » année du dopage, de la triche et de la fraude récompensés. Comme les grandes écoles forment l’élite intellectuelle et scientifique de la nation, le milieu sportif de haut niveau, le showbiz et la politique éduquent efficacement leurs adeptes à la dope en tous genres mais aussi à la triche, à la magouille et aux arrangements pour monter sur le podium.

Explications sur cette « Grande École » de la haute compétition qui pousse la majorité à « soigner » la performance comme si cette dernière avait des problèmes de santé.

TRICHE 3

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