




Document joint : tableau des cas de mononucléose infectieuse chez les cyclistes (depuis 1975)
Régulièrement, le Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC) – entité créée en 2007 à l’instigation des groupes cyclistes professionnels français – publie sur son site les cas de dopage de l’année et dans tous les sports. Ces chiffres, on peut les analyser à la manière de Coluche : « C’est comme le bikini : ça donne des idées mais ça cache l’essentiel ». En effet, comment peut-on faire figurer dans le même classement sur le seul chiffre des cas positifs des spécialités sportives telles que cyclisme, haltérophilie, tir à l’arc, curling et… le football, sport planétaire aux milliers de joueurs professionnels ? Sans corréler ces chiffres des cas de dopage par fédération au nombre de contrôles effectués ainsi qu’au total des licenciés professionnels par sport n’est pas digne d’un organisme qui se veut intraitable sur les questions de dopage.
Il est certain qu’avec le MPCC, on va être bien informé…. Vous avez dit manipulation ? Comme c’est bizarre….
« Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les sacrés mensonges et…
l’interprétation statistique du MPCC »
Que personne dans les médias sportifs n’ait relevé la supercherie montre bien les conflits d’intérêt existants entre les journalistes et le milieu dans lequel ils exercent.
Le Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), dans un communiqué de presse, a dévoilé une étude sur son site internet, révélant que le cyclisme était dépassé, en 2015 et en nombre de cas de dopage (recensés et publiquement communiqués), par l’athlétisme, l’haltérophilie et le baseball.
Roger Lejeay, président du MPCC depuis 2011
Le MPCC a comptabilisé l’ensemble des cas positifs du 1er janvier au 31 décembre 2015. Avec 62 cas positifs, l’athlétisme arrive en tête devant l’haltérophilie (55), le baseball (30), le cyclisme (21) et le football (20). Suivent le rugby (11), la natation (9) et la boxe (6). C’est la Russie qui a connu le plus de cas de dopage en 2015 (38), largement devant les Etats-Unis (21), le Royaume-Uni (20) et le Kenya (16) ou la France (2). Concernant le cyclisme, 16 des 21 cas concernent le cyclisme sur route, 4 dans la catégorie World Tour et en Continental Pro, et 7 en Continental (6 dans les autres divisions).
Commentaires Dr JPDM – Ces chiffres ne sont pas crédibles pour quatre raisons principales :
– Il existe un ‘’paquet’’ de substances indécelables connues des pros de la dope (exemples : les sportifs mettent en avant leurs multiples tests négatifs pour dire qu’ils ne se dopent pas : Armstrong, Contador, Hinault, Poulidor, Marion Jones, etc.)
– Le nombre de cas positifs publiés n’est pas corrélé au nombre de contrôles effectués ainsi qu’au nombre des licenciés
– Les contrôles inopinés ne sont pas comptabilisés à part, or ce sont les seuls vraiment efficaces.
– Quatrième raison majeure : comment peut-on encore croire un seul instant alors que l’on est membre du MPCC – donc averti des pratiques biologiques illégales – qu’il n’y a eu que 26 cyclistes dans l’année 2015 qui ont enfreint les règles ?
Le MPCC, au lieu de perdre son temps et sa crédibilité en se focalisant sur les autres sports, ferait mieux de traquer les tricheurs cyclistes et d’aider la lutte antidopage à être plus performante.
Cette analyse du MPCC illustre de façon remarquable la fameuse citation de Mark Twain, journaliste, humoriste et romancier américain : « Il y a trois sortes de mensonges. Les mensonges, les sacrés mensonges et les statistiques. »