Décryptage





En clair le Vastarel® est sans effet pour grimper dans la hiérarchie des sportifs et pourtant un scientifique – ou plusieurs – sélectionnés par l’AMA l’a (l’ont) ajouté à la liste des substances illicites.
EN BREF
Les dogmatiques estiment que la TMZ étant sur la liste rouge – effet dopant avéré ou pas – le sportif doit tout simplement s’abstenir de la prendre.
Sauf que nous avons l’exemple d’un compétiteur qui a consulté un pharmacien pour savoir si la TMZ était prohibée. Le spécialiste des médicaments a donc vérifié si, sur le ‘’Dictionnaire Vidal’’ et la notice d’une boîte de Vastarel®, était présente la mise en garde aux sportifs qui depuis 1989 doit obligatoirement accompagner toutes les informations médicales sur les substances prohibées aux pratiquants d’activités physiques de compétition… Devant l’absence de mention, l’apothicaire a répondu au demandeur qu’il n’y avait aucune objection à prendre du Vastarel®.
Et… bingo ! Fort de cette info, l’homme s’est retrouvé positif et risque désormais 4 ans de suspension, à moins que le recours qu’il a engagé aboutisse et que l’on considère enfin que le produit n’a rigoureusement aucun effet dopant, ce qui entraînerait sa relaxe.
Finalement, on constate une fois de plus que l’AMA la joue perso et demande aux sportifs d’être irréprochables alors qu’elle-même ne l’est pas puisqu’elle met en liste rouge des substances non dopantes.
Index des sigles utilisés
AMA |
Agence mondiale antidopage (fondée en 1999) |
ITA |
International Testing Agency |
TMZ |
Trimétazidine (Vastarel®) |
Commentaire d’un lecteur : Olivier Boss
C’est vrai que mettre la trimetazidine sur la liste des produits dopants semble bien excessif. Je pense que c’est parce que ses effets connus sur le métabolisme cardiaque du glucose (c.f. DrugBank) POURRAIENT (en théorie, sans qu’on sache vraiment comment) amener une amélioration de la performance dans certaines disciplines (sprint ? endurance?).
Et comme l’AMA ne va pas faire des études sur les effets de la substance, ils l’ont inclue dans la liste.
Je pense, comme vous, qu’il serait bien mieux et plus sérieux si la liste des produits dopants se limitait a des produits, et procédés, réellement dopants/pouvant augmenter la performance
La gymnaste américaine Simone Biles, grâce à une AUT (Autorisation d’usage à des fins thérapeutiques) accordée par l’AMA pour ce genre de produit (méthylphénidate, proche parent des amphétamines) a engrangé quatre médailles d’or aux Jeux olympiques de Rio en 2016. Alors que l’AMA a été piratée, une information délivrée par les hackers russes faisaient état de cas de dopage masqué par la Fédération américaine. Simone Biles, dont le nom apparaît dans le message, a tenu clarifier la situation.
Alors que dans le bilan des contrôles positifs publié par l’AMA le 19 décembre 2019, classant les spécialités sportives où le plus grand nombre de violations des règles antidopage a été constaté sont le bodybuilding suivi de l’athlétisme et du cyclisme, un podium sans surprise.
Le Monde publie dans sa livraison du 20 décembre un bilan des contrôles de l’Agence mondiale antidopage pour l’année…2017. Visiblement, la presse est en compétition pour publier ‘’en exclusivité mondiale’’ tout et n’importe quoi !
Rappelons aux lecteurs et aux journalistes qu’aucun bilan de contrôles antidopage ne peut être analysé sans réserve dans la mesure où il existe des produits illicites indécelables et d’autres, tout aussi dopants, non prohibés.
Pour trois raisons, ces bilans sont bidons et acceptés sans critique, uniquement par les gros naïfs et certains médias-liges de l’AMA.
Les classements des nations et des sports les plus touchés sont complètement ‘’folklos’’ puisqu’ils ne sont pas corrélés au nombre de sportifs testés par nation et par spécialité sportive. De plus, le nombre de pratiquants potentiellement exposé à des tests antidopage n’est pas indiqué. Au final, ces chiffres n’ont aucune valeur significative sur la réalité du dopage dans le monde.
Nations et spécialités sportives épinglés en 2017 :
les chiffres de l’Agence mondiale antidopage publiés sur son site le 19 décembre 2019 ont été reproduits en partie par Le Monde le lendemain. Les résultats de l’année 2018 publiés par l’AMA seront par mes soins décryptés d’ici peu.
La hiérarchie des 114 pays référencés montre que sur le podium des nations les plus touchées, on trouve :
1re l’Italie,
2e la France,
3e les Etats-Unis.
Et l’on constate que la Russie n’arrive que 5e. Peut-être un effet collatéral de la commission McLaren sur les tripatouillages du labo de Moscou révélés un an avant par les enquêteurs indépendants sélectionnés par l’AMA. Le rapport de la dite commission a probablement freiné la triche des compatriotes de Vladimir Poutine
Une lecture superficielle de ce bilan pourrait faire croire que c’est le classement des pays où les sportifs sont les plus dopés alors qu’en réalité ce sont ceux qui sont les mieux contrôlés ou les plus testés comme les athlètes russes.
En revanche, l’ordre des spécialités concernées par la pandémie doit être proche de la réalité
1er culturisme,
2e athlétisme,
3e cyclisme (n’en déplaise à Roger Lejeay, le patron du MPCC)
Mais aussi bien placé le football (6e) alors que les patrons successifs de la FIFA, Sepp Blatter (1998-2015) et Gianni Infantino depuis 2016 n’ont eu qu’un seul discours depuis vingt ans : faire croire au bon public que le dopage ne sert à rien dans le football.
Plus langue de bois que le milieu du ballon rond c’est très difficile, voire impossible.